Un nouveau rapport de l’ONUSIDA montre qu’il est possible de mettre fin au sida d’ici 2030 et décrit la marche à suivre pour y parvenir

13 juillet 2023

GENÈVE, le 13 juillet 2023—Un nouveau rapport publié aujourd’hui par l’ONUSIDA montre qu’il existe une voie bien précise pour mettre fin au sida. Cette voie aidera également l’humanité à se préparer et à répondre aux futures pandémies et contribuera à la réalisation des Objectifs de développement durable. Le rapport « The Path that Ends AIDS » contient des données et des études de cas qui montrent que l’éradication du sida est un choix politique et financier, et que les pays et les leaders qui suivent déjà cette voie enregistrent des résultats extraordinaires.

Le Botswana, l’Eswatini, le Rwanda, la République unie de Tanzanie et le Zimbabwe ont déjà atteint les objectifs 95-95-95. Cela signifie que 95 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur état sérologique, que 95 % de ces personnes suivent un traitement antirétroviral vital et que 95 % des personnes sous traitement ont une charge virale indétectable. Seize autres pays, dont huit en Afrique subsaharienne, la région où vivent 65 % des personnes séropositives, sont également sur le point d’atteindre cet objectif.

« La fin du sida est l’occasion pour les leaders d’aujourd’hui de laisser une trace incroyable dans l’Histoire », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Les générations futures pourraient se souvenir d’eux comme les personnes qui ont mis un terme à la pandémie la plus mortelle au monde. Ils pourraient sauver des millions de vies et protéger la santé de tous et toutes. Ils pourraient incarner le potentiel du volontarisme politique. »  

Le rapport souligne que les ripostes efficaces contre le VIH sont celles qui s’enracinent dans un engagement politique fort. Cela passe par l’utilisation des données, de la science et des preuves, la lutte contre les inégalités qui freinent les progrès, le soutien apporté au rôle essentiel des communautés et des organisations de la société civile dans la riposte et la garantie d’un financement adéquat et pérenne.

Les pays et les régions où les investissements financiers sont les plus importants sont là où l’on enregistre les meilleurs progrès. Ainsi, en Afrique orientale et australe, les nouvelles contaminations au VIH ont diminué de 57 % depuis 2010.

Grâce à l’accent mis sur le sida pédiatrique et aux investissements pour y mettre fin, 82 % des femmes enceintes et allaitantes vivant avec le VIH dans le monde avaient accès à un traitement antirétroviral en 2022, contre 46 % en 2010. Ces efforts ont entraîné une baisse de 58 % des nouvelles contaminations au VIH chez les enfants entre 2010 et 2022, soit le niveau le plus bas depuis les années 1980.

Les avancées de la riposte au VIH se trouvent renforcées lorsque le cadre juridique et politique ne porte pas atteinte aux droits humains, mais les garantit, permet leur application et les protègent. En 2022 et 2023, plusieurs pays ont supprimé des lois néfastes, dont cinq (Antigua-et-Barbuda, les îles Cook, la Barbade, Saint-Christophe-et-Niévès et Singapour) qui ont dépénalisé les relations sexuelles entre personnes du même sexe.

Le nombre de personnes sous traitement antirétroviral a quadruplé, passant de 7,7 millions en 2010 à 29,8 millions en 2022.

Cependant, le rapport indique également que le sida ne s’éradiquera pas de lui-même. En 2022, une personne est morte chaque minute du sida. Environ 9,2 millions de personnes ne sont toujours pas sous traitement, dont 660 000 enfants séropositifs.

Les femmes et les filles sont toujours touchées de manière disproportionnée, en particulier en Afrique subsaharienne. En 2022, dans le monde, 4 000 jeunes femmes et filles ont contracté le VIH chaque semaine. Seuls 42 % des districts dont l’incidence du VIH dépasse 0,3 % en Afrique subsaharienne bénéficient actuellement de programmes de prévention du VIH dédiés aux adolescentes et aux jeunes femmes.

Près d’un quart (23 %) des nouvelles contaminations au VIH se sont produites en Asie et dans le Pacifique, où les nouvelles infections augmentent de manière alarmante dans certains pays. Les nouvelles contaminations continuent d’augmenter fortement en Europe de l’Est et en Asie centrale (+49 % depuis 2010), ainsi qu’au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (+61 % depuis 2010). Ces évolutions sont essentiellement imputables à l’absence de services de prévention du VIH à destination des populations clés et marginalisées, ainsi qu’aux obstacles créés par des lois punitives et la discrimination sociale.

Le financement de la lutte contre le VIH a également reculé en 2022, aussi bien pour ce qui est des sources nationales qu’internationales, retombant au même niveau qu’en 2013. Les financements s’élevaient à 20,8 milliards de dollars en 2022, bien en deçà des 29,3 milliards de dollars nécessaires d’ici 2025. 

Nous avons aujourd’hui la possibilité de mettre fin au sida en raffermissant la volonté politique, en investissant dans une riposte au VIH pérenne et en finançant ce qui compte le plus : la prévention et le traitement du VIH fondés sur des données probantes, l’intégration des systèmes de santé, des lois non discriminatoires, l’égalité des sexes et l’autonomie des réseaux communautaires.

« Nous avons espoir, mais nous ne sommes pas habités d’un optimisme désinvolte qui s’installerait parce que tout se passe comme prévu. Il s’agit plutôt d’un espoir qui s’enracine en nous à la vue d’une opportunité de succès, d’une opportunité corrélée à des actions », a déclaré Mme Byanyima. « Les informations et les chiffres contenus dans ce rapport ne montrent pas que nous, l’humanité, sommes déjà sur la bonne voie, mais ils nous disent que nous pouvons l’être. La marche à suivre est claire. »

En 2022, on estimait que :

  • 39 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde
  • 29,8 millions de personnes avaient accès à une thérapie antirétrovirale
  • 1,3 million de personnes ont été infectées au VIH
  • 630 000 personnes sont mortes de maladies opportunistes

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

Contact

ONUSIDA Genève
Michael Hollingdale
tél. +41 79 500 2119
hollingdalem@unaids.org

Regarder : table ronde

Regarder : conférence de presse

Résumé

Fiche d'information

Contenu pour les réseaux sociaux

Trello board

Diapositives clés sur les données épidémiologiques

Des leaders africains s’unissent et s’engagent à mettre fin au sida pédiatrique

01 février 2023

DAR ES-SALAAM, le 1er février 2023— Des ministres et des émissaires de douze pays africains ont pris des engagements et ont présenté leurs stratégies pour mettre fin au sida chez l’enfant d’ici 2030. Des partenaires internationaux ont expliqué la manière dont ils aideront ces pays à mettre en œuvre leurs programmes. Ces derniers ont été publiés lors de la première rencontre ministérielle de l’Alliance mondiale pour mettre fin au sida chez les enfants.

Cette conférence organisée par la République unie de Tanzanie est un pas en avant en vue de garantir l’accès à un traitement vital pour tous les enfants séropositifs, mais aussi pour que les bébés nés de mères séropositives ne soient pas contaminés par le VIH. L’Alliance s’efforcera d’encourager les progrès au cours des sept prochaines années, afin de respecter l’objectif 2030 en matière de VIH.

Actuellement, dans le monde entier, un enfant meurt toutes les cinq minutes de causes liées au sida.

Seule la moitié (52 %) des enfants vivant avec le VIH suit un traitement vital, bien loin derrière les adultes séropositifs dont les trois quarts (76 %) reçoivent des antirétroviraux.

En 2021, 160 000 enfants ont été contaminés par le VIH. 15 % des décès dus au sida touchent des enfants, alors qu’ils ne représentent que 4 % des personnes vivant avec le VIH.

Les ministres ont élaboré leurs plans d’action en partenariat avec des réseaux de personnes vivant avec le VIH et des leaders communautaires. Ces programmes visent à identifier et à fournir un dépistage à davantage de femmes enceintes, mais aussi à assurer leur prise en charge médicale. Cela implique également d’identifier et de prendre en charge les nourrissons et les enfants vivant avec le VIH.

La Déclaration de Dar es-Salaam pour mettre fin au sida chez les enfants a été approuvée à l’unanimité.

Le vice-président de la République unie de Tanzanie, Philip Mpango, a déclaré : « la Tanzanie a fait preuve de volontarisme politique. Maintenant, nous devons nous engager à avancer ensemble en même temps. Chacun et chacune d’entre nous, dans la limite de nos moyens respectifs, avons un rôle à jouer pour mettre fin au sida chez l’enfant. L’Alliance mondiale va dans la bonne direction, mais nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers. 2030 n’est plus très loin. »

Et la Première dame de Namibie, Monica Geingos, d’abonder en ce sens. « Ces dirigeants et dirigeantes se réunissent dans un vœu solennel – et avec un plan d’action clair – pour mettre fin une bonne fois pour toutes au sida chez les enfants », a-t-elle déclaré. « Il n’y a pas de priorité plus urgente que celle-là. »

Dans sa phase initiale, l’Alliance se compose de douze pays fortement touchés par l’épidémie : l’Afrique du Sud, l’Angola, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Kenya, le Mozambique, le Nigeria, l’Ouganda, la République démocratique du Congo (RDC), la République unie de Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe.

Leur action se concentrera sur quatre piliers :

  1. Dépister le plus tôt possible et optimiser le traitement et la prise en charge des nourrissons, enfants et ados
  2. Combler l’écart de traitement pour les femmes enceintes et allaitantes vivant avec le VIH afin d’éliminer la transmission verticale
  3. Prévenir les nouvelles infections au VIH chez les adolescentes et les femmes enceintes et allaitantes
  4. Lutter pour les droits, l’égalité des sexes et la suppression des obstacles sociaux et structurels qui entravent l’accès aux services.

L’UNICEF a salué les engagements des leaders et a promis son soutien. « Chaque enfant a droit à un avenir en bonne santé et plein d’espoir. Toutefois, pour plus de la moitié des enfants vivant avec le VIH, cet avenir est menacé », a déclaré la directrice adjointe de l’UNICEF, Anurita Bains. « Nous ne pouvons pas laisser la riposte mondiale au VIH et au sida continuer d’oublier les enfants. Les gouvernements et les partenaires peuvent compter sur la présence de l’UNICEF à chaque étape. Cela passe par l’intégration des services anti-VIH dans les soins de santé primaires et le renforcement des capacités des systèmes de santé locaux. »

« Cette réunion m’a donné de l’espoir », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Une inégalité qui me fend le cœur est celle qui touche les enfants vivant avec le VIH. Néanmoins, aujourd’hui, des leaders ont affiché leur volonté d’apporter l’action nécessaire pour redresser ce tort. Comme l’ont indiqué les personnalités rassemblées aujourd’hui, l’état actuel de la science devrait permettre d’éviter aux bébés de naître avec le VIH ou d’être contaminés pendant l’allaitement, ou encore aux enfants séropositifs de se retrouver sans traitement. Ces leaders ont déclaré sans ambages : ils combleront le fossé dans le traitement contre le VIH pour sauver la vie des enfants. »

L’OMS a présenté son engagement en faveur de la santé pour tous et toutes, ce qui inclut de n’oublier aucun enfant ayant besoin d’un traitement anti-VIH. « Plus de 40 ans après l’apparition du sida, nous avons parcouru un long chemin dans la prévention des infections infantiles et la démocratisation de l’accès au traitement, mais cette dynamique s’essouffle », a déclaré le directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. « L’Alliance mondiale pour mettre fin au sida chez les enfants est une initiative indispensable pour insuffler une énergie nouvelle aux progrès. L’OMS s’engage à soutenir les pays pour ce qui est de l’expérience technique et de la mise en œuvre de politiques. L’objectif étant que notre vision commune, mettre fin au sida chez l’enfant d’ici 2030, puisse voir le jour. »

Le directeur exécutif du Fonds mondial, Peter Sands, a déclaré : « En 2023, aucun enfant ne devrait naître avec le VIH et aucun enfant ne devrait mourir d’une maladie opportuniste. Saisissons cette occasion de travailler en partenariat pour veiller à ce que les plans d’action contre le VIH adoptés aujourd’hui se traduisent en étapes concrètes et soient mis en œuvre à grande échelle. Ensemble, en suivant l’exemple des populations les plus touchées par le VIH, nous savons que nous pouvons obtenir des résultats remarquables. »

Le coordonnateur pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida et directeur du PEPFAR, John Nkengasong, a manifesté sa confiance. « Combler l’écart avec les enfants nous demandera, à nous gouvernements et partenaires, toute notre attention et une volonté constante d'assumer nos responsabilités en vue d’atteindre les résultats prévus. En partenariat avec l’Alliance globale, le PEPFAR s’engage à placer le VIH/sida pédiatrique en haut de l’agenda politique national et international afin de mobiliser l’appui nécessaire pour lutter en faveur des droits, de l’égalité des sexes et contre les barrières sociales et structurelles qui entravent l’accès aux services de prévention et de traitement pour les enfants et leurs familles. »

Le président-directeur général de l’EGPAF, Chip Lyons, a déclaré que les stratégies présentées, si elles sont mises en œuvre, permettraient de ne plus oublier les enfants. « Souvent, les services destinés aux enfants sont les premières coupes claires des restrictions budgétaires ou d’autres difficultés entravant la lutte contre le VIH. Aujourd’hui, les leaders en Afrique ont adopté des plans détaillés pour mettre fin au sida chez les enfants. Le moment est venu de nous engager ensemble pour nous faire entendre et pour que la riposte au VIH inclue les enfants et leur donne la priorité. »

Les représentants et représentantes ont souligné l’importance d’une démarche qui part de la base. Autrement dit, que les acteurs locaux, nationaux et régionaux s’approprient la lutte contre le VIH, mais aussi que cette riposte implique un large éventail de partenaires. L’Alliance s’est engagée à soutenir Africa REACH et d’autres partenaires d’horizons variés et est ouverte à tous les pays.

« Nous avons contribué à l’élaboration de l’Alliance mondiale et nous avons veillé à ce que les droits humains, l’engagement communautaire et l’égalité des sexes soient les piliers de l’Alliance », a déclaré Lillian Mworeko, la directrice exécutive de l’International Community of Women living with HIV in Eastern Africa, représentant l’ICW, Y+ Global et GNP+. « Nous pensons qu’une riposte dirigée par des femmes est essentielle pour mettre fin au sida chez l’enfant. »

Des progrès sont possibles. Seize pays et régions ont déjà obtenu la certification pour la validation de l’élimination de la transmission verticale du VIH et/ou de la syphilis. Alors que le VIH et d’autres infections peuvent être transmis de la mère à l’enfant pendant la grossesse ou l’allaitement, cette transmission peut être interrompue grâce à un traitement anti-VIH rapide pour les femmes enceintes vivant avec le VIH ou à une prophylaxie pré-exposition (PPrE) pour les mères exposées à un risque d’infection au VIH.

L’année dernière, le Botswana a été le premier pays africain présentant une prévalence du VIH élevée à être reconnu sur la voie de l’élimination de la transmission verticale du VIH. Cela signifie que le pays a connu moins de 500 nouvelles infections au VIH chez les nourrissons pour 100 000 naissances. Le taux de transmission verticale dans le pays était de 2 % contre 10 % il y a dix ans.

En juillet 2022, l’ONUSIDA, des réseaux de personnes vivant avec le VIH, l’UNICEF et l’OMS, ainsi que des partenaires techniques, le PEPFAR et le Fonds mondial ont dévoilé l’Alliance mondiale pour mettre fin au sida chez les enfants à l’occasion de la conférence sur le sida à Montréal, au Canada. Aujourd’hui, lors la première rencontre ministérielle africaine, des leaders ont présenté la manière dont l’Alliance tiendra ses promesses pour mettre fin au sida chez les enfants d’ici 2030.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

Contact

UNAIDS
Charlotte Sector
sectorc@unaids.org

Contact

The Global Fund
Ann Vaessen
ann.vaessen@theglobalfund.org

Contact

UNICEF
Sara Alhattab
salhattab@unicef.org

Contact

WHO
Sonali Reddy
reddys@who.int

The Global Alliance to end AIDS in children

"In 2023 no child should be infected with HIV" - ending vertical transmission

Watch launch event from Dar Es Salaam, Tanzania, 1 February 2023

Cent cinquante mille nouvelles infections au VIH auraient pu être évitées chez les enfants en 2020

31 janvier 2022

La plupart des 150 000 nouvelles infections au VIH chez les enfants auraient pu être évitées en 2020. Il serait efficace de mieux prendre en charge les femmes et les filles exposées à un risque élevé d’infection au VIH dans les services de soins prénataux et anti-VIH intégrés. Cela passe par la prévention et le dépistage du VIH assurés au niveau local, ainsi que la garantie que celles qui sont séropositives au VIH reçoivent un traitement avant la grossesse. Près de 65 000 infections infantiles se sont produites en 2020 parce que des femmes déjà séropositives n’ont pas été diagnostiquées pendant la grossesse et n’ont pas commencé de traitement.

Plus de 35 000 infections infantiles supplémentaires sont survenues parce que des femmes ont contracté le VIH pendant la grossesse ou l’allaitement, ce qui a entraîné un pic de leur charge virale et un risque élevé de transmission verticale. Les femmes exposées à un risque important d’infection au VIH ont besoin d’une prévention combinée sur mesure du VIH, notamment une prophylaxie pré-exposition, des conseils plus complets, un dépistage répété du VIH et la fourniture de kits d’autodépistage pour les partenaires.

Plus de 38 000 infections infantiles supplémentaires se sont produites à cause d’une interruption de la thérapie antirétrovirale pendant la grossesse et l’allaitement et près de 14 000 sont imputables à des femmes qui suivaient un traitement, mais qui ne présentaient pas une charge virale indétectable. L’amélioration de la qualité du traitement et des soins, y compris l’utilisation de meilleurs schémas thérapeutiques et des actions de rétention en soin fournies par d'autres mères (tels que des marrainages), peut aider à combler ces lacunes.

Téléchargement

Notre action

Enfants et VIH

Lancement d’une nouvelle consultation mondiale en ligne : partagez avec nous vos réflexions et vos idées sur la manière de mettre fin au sida chez les enfants, les adolescent-es et les mères

08 décembre 2021

Le Programme commun de l’ONUSIDA et ses partenaires reconnaissent la nécessité d’une nouvelle initiative pour accélérer et renforcer l’action au niveau mondial, régional, national et communautaire afin de mettre fin d’urgence au sida chez les enfants, les adolescent-es et les mères. Nous menons actuellement une enquête internationale en vue de répondre aux besoins de toutes les parties prenantes et de garantir l’engagement de l'ensemble des partenaires. Nous souhaitons ainsi recueillir des idées et des points de vue sur les priorités pour mettre fin au sida chez les enfants, les adolescent-es et les mères.

L’élimination de la transmission verticale (de la mère à l’enfant) du VIH et l’éradication du sida chez les enfants figurent parmi les priorités de la nouvelle Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026 : Mettre fin aux inégalités, Mettre fin au sida.

Dans le monde, en 2020, 1,7 million d’enfants vivaient avec le VIH, dont près de la moitié (46 %) ne suivait pas le traitement qui pourrait leur sauver la vie. Cette même année, 150 000 nouvelles infections au VIH ont été recensées chez les enfants. La plupart de ces nouvelles infections chez les enfants auraient pu être évitées si les adolescentes et les femmes avaient un accès universel aux services de dépistage, de prévention et de traitement du VIH, ainsi qu’à l’assistance nécessaire pour recevoir des soins préventifs ou pour rester sous traitement anti-VIH tout au long de la grossesse et de l’allaitement.

Au cours des dix dernières années, le Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants d’ici 2015 et sauver la vie de leur mère, suivi du cadre Start Free, Stay Free, AIDS Free 2016–2020, ont contribué à coordonner, accélérer, soutenir et surveiller la riposte mondiale au VIH chez les enfants, les adolescent-es et les mères. Des progrès significatifs ont été réalisés de 2010 à 2020 : la couverture du traitement anti-VIH pour prévenir la transmission verticale pour les femmes enceintes séropositives est ainsi passée de 45 % en 2010 à 85 % en 2020 et les nouvelles infections chez les enfants ont baissé de 53 % sur la même période. Toutefois, ces progrès n’ont pas été suffisants pour atteindre l’un des objectifs mondiaux fixés pour la fin 2020.

De nouveaux objectifs ont été fixés pour mettre fin au sida chez les enfants, les adolescent-es et les mères dans la Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026. Une action urgente et coordonnée est nécessaire à tous les niveaux, aussi bien à l’échelle mondiale qu’à celle des communautés, pour atteindre ces nouveaux objectifs ambitieux. C’est pourquoi nous avons besoin de votre contribution sur la meilleure façon d’accélérer l’action, en particulier au sein des communautés et des pays.

Nous vous invitons à participer à l’enquête en ligne, disponible en anglais, français, russe et espagnol, d’ici le 20 décembre.

Un nouveau rapport révèle de fortes disparités dans l’accès aux services de prévention et de traitement du VIH pour les enfants. Les partenaires appellent à agir de toute urgence

21 juillet 2021

Dans le monde, en 2020, près de la moitié (46 %) des 1,7 million d’enfants séropositifs n’était pas sous traitement et 150 000 nouvelles infections au VIH ont été enregistrées chez les enfants, soit quatre fois plus que l’objectif de 40 000 nouvelles contaminations pour 2020.

GENÈVE, le 21 juillet 2021—Dans le rapport final de l’initiative Start Free, Stay Free, AIDS Free, l’ONUSIDA et ses partenaires* avertissent que les progrès en direction de l’éradication du sida chez les enfants, les adolescentes et les jeunes femmes sont en retard et qu’aucun des objectifs pour 2020 n’a été atteint.

Le rapport montre que le nombre total d’enfants sous traitement a diminué pour la première fois, malgré le fait que près de 800 000 enfants vivant avec le VIH ne sont pas actuellement sous traitement. Il indique également que des opportunités d’identifier les nourrissons et les jeunes enfants séropositifs à un stade précoce ne sont pas saisies : plus d’un tiers des enfants nés de mères vivant avec le VIH n’ont ainsi pas été dépistés. En l’absence de traitement, environ 50 % des enfants vivant avec le VIH décèdent avant d’avoir deux ans. 

« Il y a une vingtaine d’années, les initiatives destinées aux familles et aux enfants visant à empêcher la transmission verticale et à mettre fin à la mortalité infantile due au sida ont vraiment été à l’origine ce qui est devenu notre riposte mondiale au sida. Cela était dû à l’activation sans précédent de tous les partenaires, mais malgré de premiers progrès spectaculaires et en dépit d’un nombre d’outils et de connaissances jamais atteint auparavant, les enfants accusent un fort retard derrière les adultes et par rapport à nos objectifs », a déclaré Shannon Hader, Directrice exécutive adjointe du Programme de l’ONUSIDA. « Les inégalités sont frappantes : les enfants ont près de 40 % moins de chances qu’un adulte de recevoir un traitement vital (54 % des enfants contre 74 % des adultes) et sont surreprésentés dans les chiffres de la mortalité liée au sida (les enfants représentent 5 % seulement des personnes séropositives, mais 15 % des décès liés au sida). Il s’agit ici du droit des enfants à la santé et à une vie saine, de leur valeur au sein de nos sociétés.  Il est temps de redoubler d’efforts sur tous les fronts. Nous avons besoin de leadership, de militantisme et d’investissements pour rendre justice aux enfants. »

Start Free, Stay Free, AIDS Free est un plan quinquennal lancé en 2015 à la suite du Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants d’ici 2015 et maintenir leurs mères en vie qui avait été un franc succès. Cette approche demande d’agir extrêmement rapidement pour s’assurer que chaque enfant commence sa vie sans le VIH, et ce, jusqu’à l’adolescence et que chaque enfant et ado vivant avec le VIH ait accès à un traitement antirétroviral. Cette stratégie met l’accent sur 23 pays, dont 21 en Afrique, qui représentaient 83 % des femmes enceintes vivant avec le VIH, 80 % des enfants vivant avec le VIH et 78 % des jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans nouvellement infectées par le VIH dans le monde.

« La communauté réunie autour du VIH a une longue histoire de lutte contre des défis sans précédent. Aujourd’hui, nous avons besoin de la même énergie et de la même persévérance pour répondre aux besoins des plus vulnérables : nos enfants. Les responsables de pays africains ont le pouvoir de nous aider à changer le rythme de la prise en charge. Il leur faut agir et montrer la voie jusqu’à ce qu’aucun enfant vivant avec le VIH ne soit plus laissé de côté », a déclaré Ren Minghui, sous-directeur général chargé de la couverture sanitaire universelle/des maladies transmissibles et non transmissibles au sein de l’Organisation mondiale de la Santé.

Bien que les objectifs 2020 n’aient pas été atteints, les 21 pays d’Afrique ciblés ont réalisé des progrès plus importants que les pays non ciblés. Cependant, de fortes disparités ont été observées d'un pays à l'autre et ces pays continuent de supporter le fardeau de l’épidémie : 11 pays représentent près de 70 % des « enfants oubliés », c’est-à-dire les enfants séropositifs hors traitement. Entre 2015 et 2020, les nouvelles infections au VIH chez les enfants ont reculé de 24 % dans les pays prioritaires par rapport à une baisse de 20 % dans le monde. Ces pays ont également atteint une couverture de traitement de 89 % chez les femmes enceintes vivant avec le VIH, contre 85 % dans le monde, mais toujours en deçà de l’objectif de 95 %. De plus, ces chiffres varient énormément d'un pays à l'autre. Le Botswana, par exemple, a atteint une couverture du traitement de 100 % contre 39 % seulement en République démocratique du Congo.

« Bien que nous soyons profondément préoccupés par les retards dans le monde en matière de VIH pédiatrique, savoir que nous disposons largement des outils nécessaires pour changer, nous donne espoir », a déclaré Angeli Achrekar, coordonnatrice de la lutte mondiale contre le sida pour les États-Unis. « Dans ce cas, considérons ce rapport comme un appel à agir pour remettre en question l’autosatisfaction et travailler sans relâche afin de combler ce retard. »

Le rapport souligne trois actions nécessaires pour mettre fin aux nouvelles infections au VIH chez les enfants dans les pays ciblés. Premièrement, faire en sorte que le dépistage et le traitement atteignent les femmes enceintes le plus tôt possible. 66 000 nouvelles infections au VIH ont été recensées chez les enfants, car leurs mères n’avaient pas reçu de traitement pendant la grossesse ou l’allaitement. Deuxièmement, assurer la continuité du traitement et de la suppression de la charge virale pendant la grossesse, l’allaitement et à vie. 38 000 enfants ont été nouvellement infectés par le VIH parce que la prise en charge de leur mère a été interrompue pendant la grossesse et l’allaitement. Troisièmement, prévenir les nouvelles infections au VIH chez les femmes enceintes et allaitantes : 35 000 nouvelles infections chez les enfants sont survenues parce qu’une femme a été contaminée par le VIH pendant la grossesse ou l’allaitement.

Des progrès ont été réalisés dans la prévention de l’infection au VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes. Dans les pays ciblés, le nombre d’adolescentes et de jeunes femmes qui contractent le VIH a diminué de 27 % entre 2015 et 2020. Cependant, le nombre d’adolescentes et de jeunes femmes infectées par le VIH dans les 21 pays ciblés atteignait 200 000, soit deux fois l’objectif mondial pour 2020 (100 000). En outre, la COVID-19 et la fermeture des écoles perturbent de nombreux services éducatifs et de santé sexuelle et reproductive pour les adolescentes et les jeunes femmes. Cela montre bien qu’il est urgent de redoubler d’efforts de prévention du VIH à destination des jeunes femmes et des adolescentes.

« La vie des filles et des jeunes femmes les plus vulnérables est en jeu, elles sont enfermées dans des cycles de vulnérabilité et de négligence profondément enracinés qui doivent être brisés de toute urgence. Avec l’approbation des États membres des Nations Unies, la nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le sida nous réengage toutes et tous à lutter contre ces vulnérabilités qui s'additionnent pour stopper et inverser les effets du VIH d’ici 2030. Nous savons que des progrès rapides peuvent être réalisés pour les filles et les jeunes femmes. Nous avons besoin de courage pour appliquer les solutions et de discipline pour les mettre en œuvre avec rigueur et à grande échelle », a déclaré Chewe Luo, chef du Fonds des Nations Unies pour l’enfance et directrice associée des programmes de santé.

L’ONUSIDA et ses partenaires continueront à travailler ensemble pour développer de nouveaux cadres destinés à satisfaire les objectifs non atteints. De nouveaux objectifs pour 2025 ont été officiellement adoptés en juin de cette année par les États membres des Nations Unies dans la Déclaration politique de 2021 sur le VIH et le sida : mettre fin aux inégalités et agir pour vaincre le sida d’ici à 2030. Ce document fournit une feuille de route pour les cinq prochaines années.

« Il est clair que mettre fin à la transmission de la mère à l’enfant nécessite des approches innovantes qui soutiennent les femmes tout au long de leur vie, y compris par le biais d’efforts renforcés de prévention primaire, tels que la prophylaxie pré-exposition (PPrE), l’accès à une prise en charge reproductive complète et en accordant davantage d'attention aux adolescentes et aux jeunes femmes. Le rapport Start Free, Stay Free, AIDS Free inclut de nouveaux objectifs pour 2025 qui, s’ils sont atteints, ouvriront une nouvelle page de la prévention et du traitement du VIH pour les femmes, les enfants et les familles. Ce n’est pas le moment de se reposer sur nos lauriers, mais plutôt de redoubler les investissements pour réduire et éliminer la transmission de la mère à l’enfant », a déclaré Chip Lyons, président et directeur général de l'Elizabeth Glaser Pediatric AIDS Foundation.

*Le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida, l’ONUSIDA, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance et l’Organisation mondiale de la Santé, avec le soutien de l’Elizabeth Glaser Pediatric AIDS Foundation.

 

PEPFAR
Le PEPFAR illustre l’engagement le plus important jamais pris par un pays pour combattre une seule maladie. Géré et surveillé par le Secrétariat d’État des États-Unis et jouissant de la compassion et de la générosité du peuple américain, le PEPFAR a sauvé 20 millions de vies, empêché des millions de contaminations au VIH et aidé à transformer la riposte internationale au sida.

 

UNICEF
L’UNICEF travaille dans certains des endroits les plus difficiles pour atteindre les enfants les plus défavorisés du monde. Dans plus de 190 pays et territoires, nous travaillons pour chaque enfant, partout, afin de construire un monde meilleur pour toutes et tous. Suivez l’UNICEF sur Twitter, Facebook, Instagram et YouTube

 

OMS
Dédiée au bien-être universel et guidée par la science, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) dirige et défend les efforts mondiaux pour donner à toutes et à tous, partout, une chance égale de mener une vie sûre et saine. Nous sommes l’agence des Nations Unies pour la santé. Nous effectuons le lien entre les nations, les partenaires et les personnes en première ligne à plus de 150 endroits. Nous menons la riposte mondiale aux urgences sanitaires, la prévention des maladies, la résolution des problèmes de santé et l’élargissement de l’accès aux médicaments et aux soins de santé. Notre mission est de promouvoir la santé, de préserver la sécurité de l’humanité et de servir les personnes vulnérables. www.who.int

 

Elizabeth Glaser Pediatric AIDS Foundation (EGPAF)
L’EGPAF est un leader reconnu dans la lutte pour une génération sans sida. Les services de prévention de la transmission du VIH aux bébés qu’elle propose ont déjà atteint plus de 31 millions de femmes. Fondée en 1988, l’EGPAF soutient plus de 15 000 sites et travaille actuellement dans 17 pays pour offrir des services de conseil, de prévention, de diagnostic et de traitement de lutte contre le VIH ainsi que des soins de santé de qualité aux familles. Chaque étape de la vie, de la petite enfance à l’âge adulte, pose de nouveaux défis différents, et l’EGPAF a pour mission de créer un monde où aucune mère, aucun enfant ou aucune famille n'est dévasté par le VIH/SIDA. Consulter le site www.pedaids.org pour en savoir plus.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

Contact

UNAIDS Geneva
Sophie Barton-Knott
tél. +41 79 514 68 96
bartonknotts@unaids.org

Contact

WHO Geneva
Sonali Reddy
tél. +41795090747
reddys@who.int

Contact

Elizabeth Glaser Pediatric AIDS Foundation
Clare Dougherty
tél. +1 202.448.8483
cdougherty@pedaids.org

Rapport

Start Free, Stay Free, AIDS Free

Notre action

Enfants et VIH

Le PNUD et l’ONUSIDA soutiennent plus de 300 femmes séropositives enceintes et allaitantes à Abidjan

08 juillet 2021

Comme le reste du monde, la COVID-19 frappe durement la Côte d’Ivoire. En réponse, le gouvernement a élaboré un plan de riposte nationale dès que les premiers cas de COVID-19 ont été confirmés en mars 2020. Malheureusement, les mesures restrictives de protection de la population ont eu un impact sur l’utilisation des services de santé, y compris ceux liés au VIH, menaçant le fragile suivi des soins par les personnes vivant avec le VIH. Les femmes enceintes et allaitantes vivant avec le VIH et leurs enfants, l’un des groupes les plus vulnérables, ont été particulièrement touchées, et une priorité a été de préserver leur accès aux services et aux soins afin d’éviter de voir des années d’efforts réduits à néant.

Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et l’ONUSIDA ont uni leurs forces pour aider à retenir 333 femmes séropositives enceintes et en cours de lactation dans les services prénataux, de maternité et pédiatriques à Abidjan. Le projet fournira, sur neuf mois, 1 000 colis alimentaires et 1 000 colis d’hygiène pour apporter aux bénéficiaires une assistance alimentaire et les aider à se protéger contre la COVID-19.  Chaque colis alimentaire contient 20 kg de riz, six litres d’huile, 10 pains de savon et quatre boîtes de farine infantile ; un kit d’hygiène contient deux bouteilles de gel hydroalcoolique, deux bouteilles de savon liquide et 50 masques chirurgicaux. Le projet vise également à garantir que les femmes aient accès à l’offre complète de services développés dans le cadre du programme de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant (transmission verticale) en Côte d’Ivoire, afin de s’assurer que tous les enfants des bénéficiaires du projet exposés à un risque d’infection fassent l’objet d’un dépistage précoce et aient accès aux soins appropriés, mais aussi de veiller à la documentation et au partage des bonnes pratiques.

L’une des bénéficiaires, Ouattara Maimouna, qui vit avec le VIH depuis cinq ans et est une mère allaitante de trois enfants, a déclaré : « Docteur, ce cadeau était incroyablement important pour nous. Cela nous a beaucoup aidées ! Ce stock de nourriture me permet de nourrir ma famille. Je ne peux pas vous en remercier suffisamment, car j’ai épuisé toutes les possibilités pour préserver le petit commerce qui faisait vivre ma famille. »

« Environ 700 colis d’hygiène et 700 colis alimentaires ont été distribués depuis le début du projet en décembre 2020. Les partenaires opérationnels du Plan d’urgence du président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR) sont unanimes pour dire que les kits ont contribué à garantir que les femmes enceintes et allaitantes respectent la prévention de la transmission verticale du VIH et continuent d’utiliser les services de soins pédiatriques, ainsi que les groupes d’entraide », a déclaré la directrice nationale de l’ONUSIDA pour la Côte d’Ivoire, Brigitte Quenum.

À ce stade de la mise en œuvre, des leçons peuvent d’ores et déjà être tirées. Le projet a été très bien accueilli par les bénéficiaires en raison de leur vulnérabilité qui a été aggravée par la crise du COVID-19. L’aide a permis d’améliorer le respect des rendez-vous lors des différentes consultations prénatales, d’améliorer la continuité du traitement et du dépistage de la charge virale pour les femmes enceintes et allaitantes et de renforcer le lien entre les femmes vivant avec le VIH et le personnel assurant une prise en charge clinique et communautaire. Le projet souligne également l’importance de prendre en compte la composante sociale dans les soins aux femmes dans la prévention de la transmission verticale des services de lutte contre le VIH.

La distribution des colis alimentaires et d’hygiène se poursuivra jusqu’à la fin de l'année 2021. La vulnérabilité des femmes enceintes et allaitantes vivant avec le VIH a augmenté au cours de la riposte à la COVID-19 et il est nécessaire d’élaborer des stratégies d’assistance qui répondent à leurs besoins spécifiques. « La mobilisation du PNUD, de l’ONUSIDA, du PEPFAR et d’organisations non gouvernementales partenaires a assuré une coalition de soutien en faveur de la sensibilisation et de l’élargissement des efforts en direction des populations vulnérables », a ajouté Mme Quenum. « Bien que cette initiative unique soit utile, des efforts doivent être faits pour intégrer d’autres activités, telles que la promotion de la nutrition et l’intégration d’une composante sociale dans les soins aux femmes vivant avec le VIH dans les services de transmission verticale et d’autres situations de prise en charge. »

Une étude portant sur la protection sociale inclusive et prenant en compte le VIH débutera dans les mois à venir en collaboration avec les principaux ministères impliqués. Il sera par ailleurs nécessaire de mobiliser des fonds pour les aspects sociaux liés aux femmes vivant avec le VIH et de militer en faveur d’aides durables.

40 ans de riposte au sida

Close

Pages