Reportage

La Conférence de Sydney sur le sida donne un aperçu des progrès scientifiques accomplis dans les traitements et la prévention du VIH

25 juillet 2007

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La 4e Conférence de l’IAS sur la pathogenèse, les traitements et la prévention du VIH s’est achevée aujourd’hui à Sydney, Australie. Plus de 5000 délégués venus de 133 pays se sont réunis pendant quatre jours pour examiner les derniers résultats de la recherche liée au VIH.

« Les recherches présentées à Sydney ne portent pas seulement sur les progrès récents réalisés en matière de traitement et de prévention – aussi importants soient-ils – mais également sur la manière d’aider les pays en développement à renforcer leurs systèmes de santé de telle sorte que ces progrès se concrétisent pour les personnes exposées au risque qui en ont besoin, » a déclaré le Président de l’IAS, le Dr Pedro Cahn, Coprésident de la Conférence internationale et Directeur de la Fundación Huesped en Argentine.

Les spécialistes du VIH et les responsables communautaires ont pu entendre les présentations de certains des scientifiques les plus au fait de la recherche fondamentale et clinique et de la prévention. Au nombre des sujets abordés dans ces exposés, on aura relevé la mise à disposition des traitements antirétroviraux dans le monde en développement et la nécessité pour la recherche d’ouvrir des horizons sur l’amélioration des traitements, sur la double infection VIH/tuberculose et sur les questions éthiques et pratiques associées à la recherche sur la prévention du VIH.

Mettant l’accent sur la nécessité d’intensifier les programmes sur le VIH/tuberculose, Michel Sidibe, Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA pour les programmes, a déclaré « Il est urgent d’investir dans la recherche et dans les programmes portant sur la tuberculose si nous voulons éviter que la tuberculose, dans sa forme pharmacorésistante en particulier, anéantisse tous les progrès que nous avons accompli grâce aux améliorations des traitements et de la prise en charge du sida. Tous nos médicaments, produits diagnostiques et vaccins datent du siècle dernier ou même du précédent. »

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Cérémonie d’ouverture.
Photo: IAS

Les chercheurs, cliniciens, experts en santé publique et responsables communautaires ont également été informés des nouvelles stratégies de prévention et de traitement, de l’utilisation innovante de la thérapie génique pour traiter les maladies associées au VIH, des techniques de prévention contrôlées par les femmes, du test VIH proposé par les prestataires de santé et de la prévention de la transmission mère-enfant.

« Avec moins d’un tiers des personnes séropositives au VIH ayant accès à des médicaments indispensables dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, et moins encore ayant accès à des services de prévention avérés, aux préservatifs et aux seringues stériles par exemple, l’objectif de l’accès universel d’ici à 2010 doit rester une priorité, » a déclaré le Président de l’IAS, le Dr Pedro Cahn. « La science nous a donné les outils nécessaires pour prévenir et traiter efficacement le VIH. Le fait que nous n’ayons pas encore mis en pratique les résultats de ces recherches est un échec et une honte. »

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La conférence s’est ouverte sur une déclaration des organisateurs demandant que 10 % de toutes les ressources allouées aux programmes de lutte contre le VIH soient destinés à la recherche. Au moment de clore la conférence, plus de 1550 chercheurs, cliniciens, décideurs et responsables communautaires du monde entier avaient signé la Déclaration de Sydney.

La International AIDS Society a annoncé avoir choisi Le Cap, en Afrique du Sud, comme site de la 5e Conférence de l’IAS sur la pathogenèse, les traitements et la prévention du VIH, en juillet 2009. Cette manifestation sera organisée par l’IAS, en partenariat avec une organisation non gouvernementale sud-africaine, Dira Sengwe, organisatrice des Conférences sud-africaines sur le sida.



Liens:

Consulter le site Internet de la International AIDS Society (en anglais)