Reportage

Ouverture de la Réunion des personnes chargées de la mise en œuvre de la lutte contre le VIH à Kigali

16 juin 2007

Des représentants d’une cinquantaine de pays se sont réunis à Kigali le 16 juin pour la séance d’ouverture de la Réunion des personnes chargées de la mise en œuvre de la lutte contre le VIH/sida. Dans les déclarations liminaires, on a relevé l’importance du leadership et de l’élargissement des partenariats pour améliorer la qualité et l’impact de la riposte à l’épidémie de sida.

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(de gauche à droite) l’Ambassadeur Mark Dybul du
Bureau du Coordonnateur de U.S. Global AIDS et
Michel Sidibe, Directeur exécutif adjoint de
l’ONUSIDA, pendant la séance d’ouverture de la
Conférence 2007 des personnes chargées de la
mise en œuvre de la lutte contre le VIH/sida, le 16
juin à Kigali (Rwanda).

Dans tous les discours, on a pu entendre l’éloge du rôle mobilisateur des pays participants qui a eu des répercussions importantes au niveau de la riposte au sida et de son élargissement par le biais de partenariats. Le courage et l’engagement des personnes vivant avec le VIH dans la riposte au sida ont également été mentionnés tout particulièrement pour avoir contribué à mettre en commun les enseignements, à sauver des vies, à permettre à des gens de se prendre en main et à prendre soin des orphelins et des enfants vulnérables.

L’Ambassadeur Mark Dybul du Bureau du Coordonnateur de U.S. Global AIDS a insisté sur le changement de perspective qui fait que l’on ne considère plus les communautés comme de simples bénéficiaires mais comme des ‘partenaires connus en qui l’on a confiance’. « Tout devient possible lorsque l’on travaille ensemble », a-t-il déclaré.

Michel Sidibe, Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA et représentant du Dr. Peter Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a souligné cinq domaines stratégiques clés:

  • Allouer les capitaux aux programmes et priorités régis par les communautés qui connaissent leurs épidémies;
  • Renforcer les capacités des services éducatifs et sociaux, et faire appel aux communautés et à la société civile qui sont des ressources précieuses;
  • Passer des interventions de courte durée à des approches stratégiques à long terme (le Fonds mondial parle de programmes et non de projets);
  • Placer la lutte contre le sida au centre de tous les programmes de développement;
  • Elargir et intensifier l’action pour une mise en œuvre efficace sans gaspiller l’argent en chemin.

Dans son discours d’ouverture, S. E. le Président de la République du Rwanda a dressé la liste des réalisations enregistrées à ce jour et défini les facteurs de progrès. « L’expérience a montré que la responsabilisation assortie de clairvoyance permet d’atteindre l’objectif visé », a-t-il déclaré. Il tient absolument à faire progresser de manière décisive le renforcement des systèmes de santé moyennant le développement des capacités en coopérant avec les partenaires de développement à cette fin.

Les orateurs ont rappelé aux personnes chargées de la mise en œuvre des programmes qu’il faut favoriser la participation des communautés et renforcer leurs capacités afin qu’elles puissent mieux riposter à l’épidémie de sida dans les pays en développement. Ils les ont également incitées à tenir compte du fait que les organisations à assise communautaire avaient un rôle essentiel à jouer tant au niveau de la conception que de la mise en œuvre des programmes.

Il a une nouvelle fois été rappelé qu’une participation accrue des personnes vivant avec le VIH était un moyen d’améliorer la qualité et l’efficacité des ripostes au sida, tout comme la participation de la société civile pour faire avancer le processus de l’accès universel. Enfin, les orateurs ont souligné que la stigmatisation, la discrimination et les problèmes liés à la différence entre les sexes étaient des obstacles à une prévention efficace du VIH.

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Dans son discours d’ouverture, S. E. le Président de
la République du Rwanda a dressé la liste des
réalisations enregistrées à ce jour et défini les
facteurs de progrès.

Alors qu’ils évoquaient certaines réalisations effectives dans le domaine de la prévention du VIH en Afrique, tous les orateurs ont souligné à quel point il était important de dépasser le stade où l’on se trouve aujourd’hui en matière d’amélioration de la qualité des interventions en transformant les projets en programmes durables pour lutter contre le sida en Afrique.

Compte tenu de ce qui a été réalisé et reconnaissant l’appui des donateurs au Rwanda et à l’Afrique en général, S. E. le Président de la République du Rwanda a exprimé l’engagement de son pays à poursuivre son action au-delà des réalisations actuelles. La séance a aussi permis de rappeler aux participants les mesures importantes qu’il va falloir prendre pour évaluer les résultats passés et découvrir des moyens de mettre en place des actions innovantes pour combattre le sida.

Les participants ont été vivement encouragés à profiter de cette occasion pour découvrir des moyens et des stratégies permettant de maximiser à la fois l’impact et les activités par le biais d’une approche participative complète pour pérenniser les programmes de lutte contre le sida.




Liens:

En savoir plus sur la Réunion des personnes chargées de la mise en œuvre de la lutte contre le VIH (en anglais)