Reportage

Le rôle de la société civile dans les examens conjoints des ripostes au sida

18 janvier 2008

Les expériences vécues par les pays lors des examens conjoints des ripostes nationales au sida ont été examinées et analysées au cours d’une consultation organisées par l’ONUSIDA à Genève les 15 et 16 janvier 2008.

20080118_civil_soc_200.jpg
De g. à dr. : Daniel Motsatsing, Secrétaire
exécutif, BONASO (Botswana),
Olga Varetska, cheffe du S&E, Alliance
internationale contre le VIH/SIDA (Ukraine)
et Kem Ley du Comité de coordination sur
le VIH/sida (Cambodge).

La réunion était un élément du processus visant à élaborer des directives à l’intention des Conseils nationaux du sida et de leurs partenaires à l’échelon pays, pour les aider à planifier et effectuer les examens conjoints des programmes nationaux de lutte contre le sida. Ces examens conjoints sont essentiels pour identifier les lacunes, harmoniser les ressources et aligner les activités des multiples partenaires de la riposte nationale au sida, mettant l’accent sur l’engagement de toutes les parties prenantes dans les partenariats et la coordination.

Les participants représentaient notamment les organismes nationaux de coordination sida, les bureaux régionaux et nationaux de l’ONUSIDA, les Coparrainants de l’ONUSIDA et les bilatéraux.

La contribution de la société civile aux ripostes nationales au sida et son implication dans les examens conjoints ont figuré parmi les principaux sujets abordés par la consultation. Des participants de la société civile venus du Réseau des organisations d’entraide et de lutte contre le sida du Botswana (BONASO), du Comité de coordination sur le VIH/sida (HACC) du Cambodge et de l’Alliance Ukraine ont présenté des rapports sur la portée de leur contribution dans l’examen conjoint de leur riposte nationale respective.

Les représentants de la société civile ont souligné que les principales difficultés qu’ils ont rencontrées lors de l’examen conjoint dans leur pays ont été l’inégalité ou l’absence de représentation des populations clés dans le processus et l’absence d’instruments appropriés pour communiquer les résultats de l’examen sur le terrain et à la société civile.

Au cours de la consultation, les participants ont souligné l’importance des représentants de la société civile dans les examens conjoints, non seulement en tant que fournisseurs de données de première main puisque ce sont eux qui exécutent les programmes, mais aussi en tant que fournisseurs de compétences techniques liées à l’examen.

« Les organisations de la société civile ne sont pas seulement au cœur de la prestation des services, mais elles sont aussi essentielles pour contrôler et évaluer les ripostes nationales au sida, » a déclaré Andy Seale, Chef de l’Equipe ONUSIDA sur les partenariats avec la société civile.

Enfin, il a été noté que la principale contribution de la société civile, en tant que représentante des communautés et acteur extérieur, a été d’apporter un important élément de contrôle indépendant et un sens aigu de redevabilité à l’ensemble du processus d’examen commun des programmes nationaux de lutte contre le sida.