Reportage

Réponse à « Réévaluer la prévention du VIH »

06 juin 2008

Le mot ‘seulement’ ne s’applique pas à la prévention du VIH

L’ONUSIDA encourage les pays à mettre en place des programmes de prévention du VIH permettant de réduire vraiment les infections à VIH. Pour cela, il faut une association stratégique d’interventions à l’intention des populations exposées au risque ou vulnérables à la transmission, interventions qui s’appuient sur des méthodes appropriées et fondées sur les données les plus récentes susceptibles de changer les comportements et les normes sociales.

Le mot ‘seulement’ ne s’applique pas au sida – que ce soit pour dire traitement seulement, prévention du VIH seulement, préservatifs seulement, abstinence seulement ou circoncision masculine seulement. En réalité, il nous faut tout, c’est-à-dire une approche réellement exhaustive. Pour l’ONUSIDA, les trois piliers d’une riposte complète et efficace sur la voie de l’accès universel, sont la prévention, le traitement et la prise en charge ainsi que le soutien en matière de VIH.

Depuis sa création en 1996, l’ONUSIDA soutient les approches globales de la prévention du VIH, en appliquant des associations de stratégies correspondant aux besoins réels. C’est aux pays de déterminer le mélange d’interventions de prévention du VIH qui leur convient en fonction de leur analyse de l’épidémie en cours et de la situation de la riposte nationale. Cette analyse comportera notamment une compréhension de l’efficacité des interventions selon les populations et les milieux. Cette approche a été approuvée par les Etats Membres lorsqu’ils ont adopté le document d’orientation politique de l’ONUSIDA sur l’intensification de la prévention du VIH en juin 2005.

Dans un article récent de la rubrique ‘Policy Forum’ de la revue ‘Science’, le Dr. Malcolm Potts et neuf de ses collègues appellent à une « Réévaluation de la prévention du VIH ». L’ONUSIDA admet volontiers que l’impact des programmes soit régulièrement suivi et évalué, mais nous ne pouvons accepter l’étroitesse des prescriptions de ces auteurs. Ils mettent en avant leur propre interprétation des liens entre VIH et pauvreté, de l’efficacité des préservatifs et du conseil et du dépistage du VIH en tant qu’outils de prévention, de la nécessité d’accorder la priorité à la circoncision masculine et à la baisse du nombre des partenaires sexuels au prix des autres programmes de prévention du VIH. Nous souhaitons aussi clarifier l’estimation que fait l’ONUSIDA des besoins de ressources pour la prévention du VIH dans les pays connaissant des épidémies généralisées.

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