Reportage

Journée internationale contre l’homophobie

16 mai 2008

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Le 17 mai 1990, l’Assemblée mondiale de la Santé approuvait la 10e édition de la Classification internationale des Maladies (Organisation mondiale de la Santé), qui établissait que l’orientation sexuelle (hétérosexuelle, bisexuelle ou homosexuelle), en soi, ne serait plus « considérée comme un trouble ». C’est pourquoi le 17 mai a été choisi pour commémorer la Journée internationale contre l’homophobie.

Sur les 192 Etats Membres des Nations Unies, 85 ont des lois qui criminalisent le comportement homosexuel. Dans certains de ces pays, la condamnation est passible de la peine de mort.

La criminalisation de l’homosexualité alimente la discrimination et peut forcer les gens à dissimuler leur sexualité de crainte d’être poursuivis. Là où les individus ne peuvent pas vivre ouvertement avec leur orientation sexuelle, le risque d’infection à VIH et l’impact du sida sont considérablement accrus car les gens peuvent craindre d’accéder aux services de prévention et de traitement du VIH. Ce phénomène s’aggrave lorsque les violations des droits de l’homme en raison de l’orientation sexuelle et de l’identité sexospécifique sont largement répandus. Il s’agit notamment de la violence, de la diffamation, des arrestations arbitraires, des tests VIH pratiqués sous la contrainte, et de la discrimination.

Dans de nombreux cas – particulièrement lorsque les leaders politiques et sociaux nient l’existence de la sexualité entre personnes du même sexe et la criminalisent – les services VIH adaptés à leurs besoins sont totalement absents des ripostes nationales au sida.

Les taux d’infection restent disproportionnellement plus élevés parmi les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes. « Pour réduire l’incidence du VIH au sein de ce groupe, ainsi que pour protéger leurs droits humains, nous devons affronter, condamner et éradiquer l’homophobie, » a déclaré Susan Timberlake, Conseillère principale de l’ONUSIDA pour le droit et les droits de l’homme.

L’ONUSIDA collabore avec les gouvernements, la société civile et les médias pour combattre l’homophobie et d’autres formes de stigmatisation et de discrimination directement ou indirectement liées au VIH.