Reportage

La Commission de la condition de la femme débute ses travaux par un appel à des mesures permettant d'atteindre les objectifs de l'accès universel et de l'égalité entre hommes et femmes

02 mars 2009


L'ouverture de la Commission de la condition de la femme, siège de l'ONU , New York, 2 mars 2009
Photo: ONU Photo/Jenny Rockett

Le partage égal des responsabilités entre les hommes et les femmes, en ce qui concerne notamment la dispensation de soins dans le contexte du VIH, est le thème de la 53e session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies qui s'est ouverte aujourd'hui au siège de l'ONU à New York.

Dans son discours lors de l'ouverture de la 53e session, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a appelé à des actions collectives et énergiques afin d'atteindre les objectifs de l'accès universel et de l'égalité entre homme et femmes.

« L'égalité entre hommes et femmes doit s'inscrire dans nos gènes et être placée au coeur de chacune de nos actions. Avec l'aide des gouvernements et de la société civile, nous devons dynamiser la riposte mondiale au sida, tout en consacrant notre énergie à faire progresser l'égalité entre hommes et femmes », a déclaré M. Sidibé. « Ces deux causes sont indéniablement liées. »

M. Sidibé a insisté sur trois actions prioritaires nécessaires à la réalisation de ces objectifs : la prestation de services intégrant soins prénatals, santé sexuelle et reproductive et VIH ; le respect et la protection des droits de l'homme ; de nouveaux modèles de développement dans lesquels les hommes et les femmes exercent un contrôle accru sur leur propre vie.

"L'égalité entre hommes et femmes doit s'inscrire dans nos gènes et être placée au coeur de chacune de nos actions. Avec l'aide des gouvernements et de la société civile, nous devons dynamiser la riposte mondiale au sida, tout en consacrant notre énergie à faire progresser l'égalité entre hommes et femmes. Ces deux causes sont indéniablement liées."

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Dispensation de soins et VIH

La majorité des personnes souffrant de maladies liées au VIH vivent dans des pays à faibles revenus ou à revenus intermédiaires et sont soignés chez eux, les services de santé étant inaccessibles à des pans entiers de la population. Les soins à domicile dispensés par la communauté prennent des formes diverses ; habituellement, ces soins sont dispensés par des parents, des amis ou des volontaires.

La poids de la dispensation des soins pèse d'une manière disproportionnée sur les femmes en raison de normes sexospécifiques, c'est à dire, les croyances, les attentes, les coutumes et les pratiques largement répandues dans une société et qui définissent les comportements, les rôles et les responsabilités propres aux hommes et aux femmes.


Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA (à droite, au premier plan), a prononcé le discours d'ouverture.
Credit: UNAIDS

« La promotion d'un partage plus juste des responsabilités entre les hommes et les femmes est une nécessité pratique mais ne suffira pas à régler les inégalités actuelles », a déclaré M. Sidibé.

« Il est nécessaire de mettre en place des initiatives aux plans législatif et judiciaire, des mesures spécifiques et des programmes pilotés par les communautés, à destination des femmes et des filles. Tout cela est essentiel pour garantir à celles-ci un accès aux ressources économiques, aux systèmes de protection sociale, à l'éducation, à la formation et à l'emploi. » 

Cinquante-troisième session

Le partage égal des responsabilités entre les hommes et les femmes, en ce qui concerne notamment la dispensation de soins dans le contexte du VIH, est le thème de la 53e session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies qui s'est ouverte aujourd'hui au siège de l'ONU à New York.

Dans les prochains jours, les participants venus de toutes les régions du monde, comprenant des représentants des Etats Membres, des institutions de l'ONU et des organisations non gouvernementales accréditées par l'ECOSOC, exploreront ce thème à travers une série de sessions interactives.

Une table ronde réunira des participants de haut niveau, dont des ministres, des vice ministres et des secrétaires principaux, afin d'examiner les expériences et les enseignements retenus.

Des experts techniques tiendront une réunion afin d'identifier les initiatives politiques susceptibles d'accélérer la mise en oeuvre des engagements précédents, puis une autre réunion avec des statisticiens sur développement d'un potentiel d'action pour l'intégration des questions sexospécifiques par rapport à la dispensation de soins dans le contexte de l'infection à VIH. Ces travaux seront l'occasion d'un échange sur les expériences et les bonnes pratiques aux niveaux national et régional.

La Commission de la condition de la femme

La Commission de la condition de la femme est une commission du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC), consacrée exclusivement à l'égalité entre les sexes et à la promotion de la femme. Elle constitue le principal organe décisionnel à l'échelle mondiale. Chaque année des représentants des Etats membres se réunissent au siège des Nations Unies à New York pour évaluer les progrès réalisés dans le domaine de l'égalité entre hommes et femmes, recenser les problèmes, établir des normes mondiales et formuler des politiques concrètes de promotion de l'égalité entre les sexes et de la condition féminine dans le monde. Cette année, la commission durera jusqu'au 31 mars.