Reportage

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA en visite au Liban

29 septembre 2009

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Le Directeur général au Ministère libanais de la Santé Publique, le Dr Walid Ammar (à droite), a rencontré le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, M. Michel Sidibé. Beyrouth, le 28 septembre 2009. Photo : ONUSIDA/Nabil

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, M. Michel Sidibé, a terminé sa visite officielle au Liban le 29 septembre. M. Sidibé a reconnu et soutenu les progrès réalisés par le pays dans la riposte au VIH et dans les actions destinées aux populations clés plus exposées au risque d'infection. Il a également accueilli avec satisfaction la volonté résolue du Gouvernement libanais d'introduire des traitements de substitution par voie orale dans le système de santé publique du pays.

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M. Sidibé a rencontré des groupes de la société civile pendant sa visite au Liban. Photo : ONUSIDA/Nabil

M. Sidibé a rencontré le Directeur général de la santé, le Dr Walid Amma, au Ministère de la Santé Publique et a loué l'initiative prise par le Gouvernement d'intensifier son programme de réduction des risques. Il a mis l'accent sur la nécessité d'accroître les efforts de prévention et de traitement parmi les populations clés touchées par le VIH, afin d'atteindre les objectifs de l'accès universel.

M. Sidibé a également rencontré le Secrétaire exécutif de la Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale, M. Bader Al-Dafa, afin de débattre des approches visant à prévenir une escalade de l'épidémie de VIH dans les pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, en se concentrant sur la sexospécificité, la marginalisation socio-économique et d'autres facteurs augmentant la vulnérabilité.

J'encourage tout le monde à aborder la question du sida et des personnes plus exposées au risque d'infection de manière plus ouverte, sans jugement ni discrimination.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

M. Sidibé a insisté sur la priorité de maintenir une prévalence du VIH peu élevée dans la région. « Pour que la prévalence du VIH reste faible, j'encourage tout le monde à aborder la question du sida de manière plus ouverte. Travaillons ensemble, sans préjugés ni discrimination, dans l'intérêt des personnes vivant avec le VIH ou plus exposées au risque d'infection », a-t-il déclaré.

Reconnaissant le rôle essentiel de la société civile dans les actions contre le VIH, il a également rencontré des représentants d'organisations non gouvernementales (ONG) du pays. Parmi celles-ci figuraient Helm, la première organisation travaillant avec les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) dans la région, et Soins Infirmiers et Développement Communautaire (SIDC), qui a mis en oeuvre des activités de proximité et de prévention du VIH auprès des HSH. Il s'est également entretenu avec des représentants de Vivre Positif, qui travaille à mettre fin à la discrimination et au rejet social dont sont l'objet les personnes vivant avec le VIH.

Dans le cadre du programme national sur le sida, 19 centres de conseil et de traitement ciblant les populations clés et gérés par l'intermédiaire d'ONG ont été récemment ouverts dans le pays. Le Liban a également inauguré récemment un centre de distribution de traitements antirétroviraux, qui apporte également un soutien psycho-social aux personnes vivant avec le VIH.

Selon les estimations de l'ONUSIDA pour l'année 2007, le Liban fait partie des pays à faible prévalence avec un total de 2900 personnes vivant avec le VIH. Une forte mobilité et des flux migratoires élevés sont des moteurs importants de l'épidémie ; 45% des cas rapportés jusqu'en 2004 sont associés à des séjours à l'étranger. Le Liban compte parmi les rares pays de la région à faire état de stratégies spécifiques destinées aux différentes populations clés.

La visite de M. Sidibé au Liban a également marquée par une intervention aux Jeux de la Francophonie, dont l'ONUSIDA est un partenaire officiel cette année.