Reportage

La Papouasie-Nouvelle-Guinée publie de nouvelles estimations de présence du VIH dans le pays

26 août 2010

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M. Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA (deuxième à gauche) a rencontré Son Excellence le Gouverneur général de la La Papouasie-Nouvelle-Guinée, Grand Chef, Sir Paulius Matane (au centre) durant sa visite officielle à la Papouasie-Nouvelle-Guinée. 25 au 26 août 2010. Crédit: Noreen Chambers

Selon les nouvelles estimations du Ministère de la Santé et du Secrétariat du Conseil National du SIDA, environ 0,92% de la population adulte de la Papouasie-Nouvelle-Guinée vivait, en 2009, avec le VIH.

Cette dernière série d’estimation de la présence du VIH (menée par un groupe d’experts nationaux et internationaux) est basée sur de nombreuses données relevées dans des cliniques prénatales situées dans les Régions des Hautes Terres de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, dans le Sud, dans le Momase et dans la Région des Iles.

Ces dernières années ont été marquées par une hausse importante du nombre d’infrastructures médicales en Papouasie-Nouvelle-Guinée effectuant des tests VIH sur des femmes enceintes, passant de 17 en 2005 à 178 en 2009. La collecte de ces nouvelles données auprès de ces infrastructures a fourni une représentation plus claire de la présence du VIH dans le pays qu’auparavant.

« Ces nouvelles estimations ont largement amélioré notre compréhension de l’échelle et de la portée de l’épidémie du SIDA en Nouvelle-Guinée » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, lors d’une visite officielle en Papouasie-Nouvelle-Guinée. « Ils offrent l’opportunité de redoubler nos efforts afin de parvenir à un accès universel à la prévention, au traitement, à la prise en charge et au soutien du VIH ».

En Papouasie-Nouvelle-Guinée, une estimation de 34 100 personnes vivaient avec le VIH en 2009. Il a été avéré que c’est dans les régions des Hautes Terres et du Sud que la présence du VIH était la plus élevée, à un taux respectif de 1,02% et 1,17%, ainsi qu’avec une présence plus faible mais croissante dans le Momase et dans la Région des Iles, à 0,63% et 0,61%. En Papouasie-Nouvelle-Guinée, environ 3 200 personnes ont récemment été infectées par le VIH en 2009 et, la même année, quelques 1 300 personnes sont mortes du SIDA.

La Papouasie-Nouvelle-Guinée avait précédemment prévu, pour l’année 2009, une présence nationale du VIH plus élevée, en se basant sur des données issues d’un nombre relativement faible de sites ruraux et urbains. La révision à la baisse des estimations est le reflet, dans une large mesure, des améliorations dans les systèmes nationaux de surveillance des maladies. Ces nouveaux résultats indiquent qui plus est qu’il est possible que l’extension de l’épidémie du VIH en Papouasie-Nouvelle-Guinée soit en train de diminuer.

« Les facteurs de risque contribuant à l’infection à VIH en Papouasie-Nouvelle-Guinée n’ont pas changé » a déclaré M. Sidibé. « Nous ne pouvons pas nous permettre de nous laisser aller ni de réduire les investissements dans la riposte nationale au SIDA ».