Reportage

Les Personnes Vivant avec le VIH: Les pionniers de la riposte contre le VIH au Moyen-Orient et en Afrique du Nord

16 novembre 2010

(De Gauche à Droite): Zoheira Merah, activiste VIH et membre de l’Association Al Hayat pour les Personnes Vivant avec le VIH; Ambassadeur de Bonne Volonté ONUSIDA Amr Waked; Hind Khatib, Directeur de l’Équipe Régionale ONUSIDA pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord; Dr Walid Ammar, Directeur Général du Ministère de la Santé Publique au Liban; Mr Elie Aaraj, Président du Réseau Régional/Arabe Contre le SIDA; et Mr Moradi, membre du Groupe des Ressources Régionales pour les organisations non gouvernementales du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Crédit: ONUSIDA

Dans la quasi totalité des pays du Moyen Orient et d’Afrique du Nord, la prévalence du VIH demeure faible par rapport à la population générale. Dans certains pays de ces zones, l’épidémie reste circonscrite parmi les populations principales à haut risque d’infection, tels que les consommateurs de drogues, les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes et les professionnel(le)s du sexe. À cette règle générale, les femmes enceintes de Djibouti, du Sud-Soudan et de certaines zones de la Somalie font manifestement exception avec un taux de prévalence au VIH à présent supérieur à 1% par rapport à la population générale.

La semaine dernière, s’est tenue à Broumana au Liban une réunion régionale dont le but était d’outiller les personnes vivant avec le VIH et qui a vu la participation de soixante personnes ---parmi lesquelles les personnes vivant avec le VIH, les coparrainants de l’ONUSIDA---venues de 18 pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord.

Au cours de cette réunion financée par l’ONUSIDA avec la collaboration du Réseau Régional Arabe contre le SIDA (RANAA), de l’UNICEF, du PNUD et de l’USAID, il a été question d’imprégner les personnes vivant avec le VIH de compétences en leadership dans l’optique de faire une réalité la vision Zéro nouvelle infection, Zéro stigmatisation et discrimination, et Zéro décès dû au SIDA de l’ONUSIDA. Les participants ont promis de renforcer la coordination et les partenariats avec les principaux acteurs que sont le gouvernement, la société civile, les organisations religieuses et le secteur privé.

Amireza Moradi, activiste du VIH et participant à la réunion a félicité les efforts déployés par les personnes vivant avec le VIH dans la région. “Grâce à votre participation en tant que personnes vivant avec le VIH, nous aspirons à bâtir une société tolérante,” a-t-il dit.

Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, certains facteurs de nature à décourager l’accès aux services de VIH continuent d’entraver la réplique contre la pandémie. On compte parmi ces facteurs la stigmatisation et la discrimination, les tests obligatoires de VIH, les restrictions d’entrée, de sortie et de séjour liées au VIH, les violations des droits de l’homme et les inégalités des sexes. Quoique la quasi-totalité de ces pays disposent des services de traitement et de soins du VIH dont ils font bénéficier les patients gratuitement, le taux de couverture des services de traitement n’est estimé qu’à 14%.

Nous sommes fiers de contribuer à cette tournure positive dans la région, et nous continuerons d’aider à porter haut la voix des personnes vivant avec le VIH

Hind Khatib, Directeur de l’Équipe Régionale de l’ONUSIDA pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord

En dépit des difficultés, l’engagement de la région pour une réplique contre le VIH tel qu’exprimé dans la déclaration d’Alger de 2005 des personnes vivant avec le VIH, les recommandations de la réunion régionale des personnes vivant avec le VIH tenue en Tunisie en 2008 et un protocole d’accord de Dubai sur le SIDA en 2010, est en croissance ; depuis quelques années, les personnes vivant avec le VIH ont progressé de manière significative dans la mise sur pied des associations et le combat pour la reconnaissance de leurs droits.
Hind Khatib, le Directeur de l’Équipe Régionale de l’ONUSIDA pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord a rappelé avec insistance la nécessité d’associer les personnes vivant avec le VIH et les principaux protagonistes à l’élaboration des politiques, des stratégies et des programmes comme cela est le cas lors de la mise en œuvre, du suivi et de l’évaluation. “Nous sommes fiers de contribuer à cette tournure positive dans la région, et nous continuerons d’aider à porter haut la voix des personnes vivant avec le VIH,” a-t-il dit.