Reportage

Le Guatemala lance sa deuxième Semaine nationale de dépistage du VIH

03 août 2011

René Mauricio Valdés, coordonnateur résident des Nations Unies au Guatemala, à l'occasion de la réunion de lancement de la campagne de dépistage du VIH pour les membres du personnel des Nations Unies.
Photo : ONUSIDA Guatemala

Environ 100 000 personnes ont participé à la Semaine nationale de dépistage du VIH, organisée pour la deuxième année consécutive par le ministère de la Santé et de la Protection sociale du Guatemala. Dans le but de faire valoir le droit à la santé pour tous les citoyens, le ministère a mis en place, dans le cadre du Programme national de lutte contre le sida, 295 centres de dépistage du VIH dans les hôpitaux publics et les centres de soins dans tout le pays.

Vingt-sept ans après l'apparition du premier cas signalé de VIH au Guatemala, l'accès au dépistage reste limité. Selon les données du Centre national d'épidémiologie, deux personnes vivant avec le VIH sur trois n'étaient pas au courant de leur état sérologique. Un dépistage précoce de l'infection par le VIH est capital, car il permet un accès rapide au traitement et, ainsi, une meilleure qualité de vie pour les personnes vivant avec le VIH. 

Avec pour slogan « Qui que vous soyez, faites-vous dépister », la campagne a attiré environ 100 000 personnes qui ont toutes subi un test de dépistage du VIH la dernière semaine de  juillet. Avec le soutien de la Croix-Rouge guatémaltèque, d'organisations de la société civile et des universités, cette initiative a défendu une politique d'inclusion et un environnement sans stigmatisation ni discrimination.

Afin de respecter l'engagement du pays en faveur de l'accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l'appui en matière de VIH, le gouvernement a mis sur pied cette Semaine nationale annuelle de dépistage du VIH, dans le but de proposer à tous les citoyens, en particulier les populations les plus exposées au risque, l'accès à des tests de dépistage du VIH sur une période d'une semaine.

Cette campagne est un moyen de contrer le VIH au Guatemala et de se rapprocher de l'objectif de l'ONUSIDA visant zéro nouvelle infection au VIH, zéro décès dû au sida et zéro discrimination

Enrique Zelaya, coordonnateur de l'ONUSIDA au Guatemala et au Mexique

« Cette campagne est un moyen de contrer le VIH au Guatemala et de se rapprocher de l'objectif de l'ONUSIDA visant zéro nouvelle infection au VIH, zéro décès dû au sida et zéro discrimination », a déclaré Enrique Zelaya, coordonnateur de l'ONUSIDA au Guatemala et au Mexique.

Une proposition novatrice au sein de l'ONU

Le système des Nations Unies au Guatemala a également pris part à cette semaine de campagne. Sous l'égide du programme concernant le VIH sur le lieu de travail au sein du système des Nations Unies, L'ONU avec nous, et avec les ressources humaines et matérielles de la Croix-Rouge et du Programme national de lutte contre le sida du Guatemala, des tests de dépistage du VIH ont été mis à disposition dans différents sites de l'ONU au Guatemala.

« C'est un privilège, une opportunité et un droit d'avoir cette initiative nationale et de la rapprocher de nos lieux de travail », a indiqué le coordonnateur résident des Nations Unies au Guatemala, René Mauricio Valdés.

L'épidémie de VIH au Guatemala

On estime à 65 701 le nombre de personnes vivant avec le VIH au Guatemala. Les nouvelles infections seraient au nombre de 7 557 chaque année, soit l'équivalent de 21 personnes nouvellement touchées chaque jour. Dans ce pays, l'épidémie concerne principalement les populations les plus exposées au risque, notamment les personnes transsexuelles, les personnes atteintes de tuberculose, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les professionnelles du sexe, les jeunes ayant des comportements à risque et les personnes incarcérées.