Reportage

Groupe des dirigeants de l'ICASA : tenir la promesse dans la riposte au VIH

05 décembre 2011

De gauche à droite : Président du Conseil œcuménique des Églises, Abune Paulos I, ambassadeur Eric Goosby, coordonnateur de la lutte mondiale contre le sida pour le gouvernement américain, directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé, commissaire aux affaires sociales de l'Union africaine Mlle Bience Gawanas, ministre de la santé malienne, Mlle Madeleine Ba Diallo, ex-président du Botswana, M. Festus Gontebanye Mogae, ministre de la santé algérien, M. Oueld Zbel Yastahel Kadad, et ministre de la santé rwandaise, Dr Agnes Binagwaho. 5 décembre 2011. Photo : ONUSIDA/J. Ose.

Les dirigeants africains se sont réunis lundi 5 décembre à l'occasion d'une table ronde spéciale dans le cadre de la Conférence internationale sur le sida et les IST en Afrique (ICASA 2011) pour prendre acte des efforts et des promesses réalisées pour la riposte au sida, ainsi que des difficultés et de l'avancement vers ces objectifs.

Les participants à la table ronde étaient le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, l'ex-président du Botswana, M. Festus Gontebanye Mogae, l'ambassadeur Eric Goosby, coordonnateur de la lutte mondiale contre le sida pour le gouvernement américain, le ministre de la santé algérien, M. Oueld Zbel Yastahel Kadad, la ministre de la santé rwandaise, Dr Agnes Binagwaho, la ministre de la santé malienne, Mlle Madeleine Ba Diallo, la commissaire aux affaires sociales  de l'Union africaine, Mlle Bience Gawanas et le président du Conseil œcuménique des Églises, Abune Paulos I.

Les discussions initiales portaient sur le rôle des dirigeants africains dans la riposte au VIH et les efforts déployés pour mobiliser des ressources localement. Dans son allocution d'ouverture, M. Sidibé a appelé les dirigeants africains à trouver des moyens pour maintenir et étendre les progrès réalisés dans la région tout en essayant d'être plus indépendants des ressources externes. « Sans leadership politique, la transformation de la riposte au sida dans la région n'est pas possible », a déclaré M. Sidibé.

Sans leadership politique, la transformation de la riposte au sida dans la région n'est pas possible

Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA

Les participants ont articulé les efforts et les promesses réalisés en matière de riposte au sida, en particulier pour ce qui est des Objectifs du Millénaire pour le développement et les déclarations d'Abuja et de Maputo. « Nous avons créé une plateforme politique mais le sida doit rester un ordre du jour prioritaire », a déclaré Mlle Gawanes. « Il est temps que ces déclarations se concrétisent en une vie meilleure pour les gens », a-t-elle ajouté.

L'ambassadeur Goosby a réitéré l'engagement des États-Unis en faveur d'une génération sans sida ainsi que la décision de son gouvernement de déployer les efforts afin de délivrer plus de traitements anti-VIH.

Les intervenants ont souligné les progrès réalisés dans la riposte au sida, à la fois en Afrique et dans le monde, mais ont également insisté sur le fait que les difficultés perdurent et continuent d'apparaître. Tous les participants ont convenu que pour bien mettre en œuvre les programmes de lutte contre le VIH, les communautés doivent être engagées et correctement financées.