Reportage

Le Groupe consultatif international appelle à la solidarité internationale pour réaliser l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH

16 mai 2011

Le Groupe consultatif international sur l’accès universel s’est réuni à Johannesburg en Afrique du Sud du 26 au 28 avril derniers afin de fédérer les principales constatations découlant des récentes consultations nationales et régionales sur l’accès universel. Cette réunion a permis de parvenir à un consensus sur les priorités mondiales et la marche à suivre pour aller de l’avant dans ce domaine, le tout formalisé dans la Déclaration du GCI Solidarité pour l’Accès universel. Le GCI est coprésidé par Mme Bathabile Dlamini, ministre du Développement social de la République d’Afrique du Sud, et le Dr Paul De Lay, directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA.

Cette déclaration sera partagée directement avec les États membres afin de favoriser les négociations sur un projet commun de déclaration dans la perspective de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le sida qui se tiendra en juin.

En 2010 et 2011, 117 pays ont fait le bilan des progrès qu’ils ont accomplis vers la réalisation de l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH. Ces évaluations nationales ont alimenté de multiples consultations régionales.

Nous devons renforcer l’approche que nous avons des droits de l’homme dans notre riposte au VIH et établir des mécanismes pour veiller à ce que les services tant publics que privés soient exempts de toute stigmatisation, discrimination ou homophobie.

Dr Jose Angel Cordova Villalobos, ministre de la Santé du Mexique et membre du GCI.

En examinant les bilans des consultations nationales et régionales, le GCI, groupe consultatif constitué par diverses parties prenantes et mandaté par le Conseil de coordination du programme de l’ONUSIDA, a constaté qu’un soutien immense et continu existait envers le mouvement pour l’accès universel.

Lors de la réunion de Johannesburg en avril, le GCI a approuvé les recommandations émanant de l’ensemble des consultations et conclu qu’il fallait relever cinq défis essentiels dans le monde pour réaliser l’accès universel d’ici 2015 : protéger les droits humains de toutes les personnes, améliorer l’accès à des thérapies antirétrovirales de qualité et financièrement abordables et intensifier les programmes de prévention du VIH, inciter des dirigeants inspirateurs et courageux, en particulier des jeunes, à mener la riposte, adopter des stratégies fondées sur des données probantes pour réaliser des investissements judicieux qui donneront un maximum de résultats, et enfin partager la responsabilisation.

« Nous devons renforcer l’approche que nous avons des droits de l’homme dans notre riposte au VIH et établir des mécanismes pour veiller à ce que les services tant publics que privés soient exempts de toute stigmatisation, discrimination ou homophobie », a déclaré le Dr Jose Angel Cordova Villalobos, ministre de la Santé du Mexique et membre du GCI, lors de la consultation régionale de l’Amérique latine en mars dernier.

Dans sa déclaration, le GCI souligne que la solidarité à l’échelle mondiale sur ces priorités essentielles permettra d’inverser la trajectoire de l’épidémie, de sauver des vies et de contribuer à la concrétisation de la vision de l’ONUSIDA Zéro nouvelle infection à VIH, Zéro discrimination et Zéro décès lié au sida.