Reportage

Le roi Goodwill Zwelethini félicité pour sa riposte visionnaire au VIH au Kwazulu-Natal, en Afrique du Sud

30 septembre 2011

Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA (à droite), reçoit un présent des mains de Sa Majesté le Roi Goodwill Zwelethini.
Photo : ONUSIDA/A.Debiky

Dans le cadre d'une visite de sept jours en Afrique du Sud, Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA, a eu l'occasion de rencontrer Sa Majesté le Roi Goodwill Zwelethini, dans sa province natale du Kwazulu-Natal.

Le roi est une personnalité de premier plan dans la riposte au VIH dans cette province, berceau de la nation zouloue. Mi-2009, lors de ce qui a été loué comme un acte courageux, le roi a appelé les hommes et les jeunes garçons zoulous à subir une circoncision médicalisée afin de se protéger contre le VIH. Des études ont montré que la circoncision masculine médicalisée pouvait faire baisser la transmission sexuelle du VIH d'environ 60 %.

Au moment de l'annonce royale, la circoncision traditionnelle comme rituel de passage des jeunes garçons à l'âge d'homme concernait principalement les populations Xhosa, Sotho, Ndebele et Shangaan.

La circoncision traditionnelle chez les Zoulous avait été interdite du temps du Roi Shaka.

La santé de la nation ne peut s'améliorer que si nous créons un front permanent et uni contre l'épidémie

Sa Majesté le Roi Goodwill Zwelethini

Pourtant, plus de deux siècles plus tard, le roi des Zoulous actuel a fait revivre cette pratique de la circoncision pour tenter de sauver des vies au sein de son peuple. La décision du roi a été motivée par l'impact disproportionné du VIH parmi la population zouloue.

M. Sidibé a félicité le roi pour sa vision et son leadership concernant le VIH, en particulier sur la circoncision médicalisée, et pour son engagement personnel durable dans la riposte au VIH.

Remerciant M. Sidibé pour son soutien à la riposte au SIDA en Afrique du Sud et évoquant la nécessité de bâtir des partenariats solides, le roi a déclaré : « La santé de la nation ne peut s'améliorer que si nous créons un front permanent et uni contre l'épidémie (...) Je suis sur la bonne voie, mais sans l'appui du monde extérieur, je ne pourrai pas gagner cette guerre ».