Reportage

La mission commune PEPFAR-ONUSIDA met en lumière les progrès et les difficultés dans la prévention des nouvelles infections à VIH parmi les enfants au Nigéria

26 avril 2012

de gauche à droite : Le coordinateur mondial des États-Unis pour le sida, l'Ambassadeur Eric Goosby, le directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé et la Première dame du Nigéria Patience Jonathan.

La prévention des nouvelles infections à VIH parmi les enfants et les actions qui sauvent la vie des mères étaient en première ligne de l'agenda de la mission de deux jours au Nigéria de Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA et de l'Ambassadeur Eric Goosby, le coordinateur mondial des États-Unis pour le sida. La visite a eu lieu presque un an après que les leaders mondiaux — y compris le Président nigérian Goodluck Jonathan, M. Sidibé et l'Ambassadeur Goosby— lançaient Le Plan mondial pour l'élimination des nouvelles infections par le VIH chez les enfants et le prolongement de la vie de leurs mères.

Environ 400 000 enfants naissent tous les ans avec le VIH. Le Nigéria supporte un tiers du problème global des nouvelles infections à VIH parmi les enfants. Il est l'un des 22 pays prioritaires du Plan mondial qui, combiné, représente environ 90% de toutes les nouvelles infections à VIH par les enfants par an.

Pendant la mission, l'Ambassadeur Goosby et M. Sidibé ont rencontré la Première dame du Nigéria Patience Jonathan qui dirige l'accélération de la stratégie de la prévention de la transmission mère-enfant (PTME) du pays pour identifier les obstacles à l'élargissement de la PTME, autant au niveau national que dans les états prioritaires. Les discussions avec la Première dame étaient centrées sur la manière d'optimiser et d'augmenter les ressources disponibles pour la PTME dans le pays.  

« Je resterai ferme dans ma détermination de poursuivre à fournir le leadership nécessaire et aider à atteindre notre objectif national pour éliminer la transmission du VIH de la mère à l'enfant au Nigéria, » a déclaré la Première dame.

La Première dame a également remercié les participants à la mission pour leur engagement d'aider le Nigéria dans le domaine critique du développement de la santé qui est un élément clé de « L'agenda de transformation » du Président Jonathan.

Je resterai ferme dans ma détermination de poursuivre à fournir le leadership nécessaire et aider à atteindre notre objectif national pour éliminer la transmission du VIH de la mère à l'enfant au Nigéria

La Première dame du Nigéria Patience Jonathan

« Il n'y a plus de barrières techniques ou scientifiques nous empêchant d'éliminer la transmission du VIH de la mère à l'enfant, » affirme l'Ambassadeur Goosby qui dirige le Plan présidentiel américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR). « En travaillant ensemble nous prendrons à bras le corps les défis pour réussir l'élimination au Nigéria et identifier la manière la plus efficace pour le futur. Prévenir les nouvelles infections à VIH chez les enfants est un investissement judicieux qui sauve des vies et leur donne un démarrage sain dans la vie. »

En rencontrant les leaders du secteur privé et de la société civile, y compris la communauté interreligieuse, l'Ambassadeur Goosby et M. Sidibé ont souligné l'importance du travail en partenariat afin d'accélérer les progrès dans la riposte au sida. La délégation a également rencontré les membres du Groupe d'orientation national nigérian du Plan mondial qui a été lancé un peu plus tôt dans le mois pour accélérer et coordonner l'action de la PTME par tous les partenaires dans le pays.

Alors que l'appel est lancé pour une solidarité mondiale plus grande dans la riposte au sida, M. Sidibé a également souligné que l'appropriation par les pays est essentielle pour accélérer l'action nationale autour de la PTME. « Nos doubles objectifs de zéro nouvelle infection à VIH parmi les enfants et zéro décès maternels liés au sida peuvent uniquement aboutir si les pays mobilisent les ressources nécessaires et la volonté politique, » a-t-il déclaré.

Selon les chiffres du gouvernement, environ 16% des femmes enceintes vivant avec le VIH au Nigéria ont reçu des médicaments antirétroviraux en 2011 pour prévenir la transmission du virus de la mère à l'enfant. Il y a environ 3,5 millions de personnes vivant avec le VIH au Nigéria.

En mai 2012, une évaluation annuelle des progrès dupant mondial se fera en marge de l'Assemblée mondiale de la Santé à Genève. Les ministres de la Santé des 22 pays prioritaires identifiés dans le Plan mondial se réuniront pour évaluer les progrès réalisés dans la première année de mise en œuvre du plan et pour tracer la route pour des progrès continus.