Reportage

L'ONUSIDA encourage Haïti à éliminer le VIH chez les enfants

01 décembre 2012

Le Président d'Haïti, Michel Martelly (à gauche) et le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé au Ministère de la Planification à Port-au-Prince.
Photo : ONUSIDA

Le Président d'Haïti a accompagné la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2012 avec une note d'espoir. « Ce serait une très belle réussite si nous pouvions arriver à une génération sans VIH, » a déclaré le Président Michel Martelly lors d'une réunion le 30 novembre avec le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé.

En 2011, environ 77% des femmes enceintes vivant avec le VIH à Haïti avaient accès aux services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant (PTME). Entre 2009 et 2011 le pays a sécurisé une baisse de 25% du nombre d'enfants nés avec le VIH.

« L'Objectif zéro nouvelle infection chez les enfants devrait être l'héritage de cette administration, » déclare M. Sidibé. « Ce serait un accomplissement puissant. Chaque jour deux enfants naissent avec le VIH à Haïti. Songez à ce que cela pourrait signifier si nous pouvions faire l'impasse sur une génération née sans le VIH, » ajoutait-il.

Ce serait une très belle réussite si nous pouvions arriver à une génération sans VIH.

Michel Martelly, Président d'Haïti

Le Président Martelly a noté les impératifs moraux et économiques liés à la prévention du VIH chez les enfants, expliquant qu'avec seulement 150 US$ investis pour empêcher un enfant de naître avec le VIH, cela coûterait en revanche des centaines de milliers de dollars pour traiter pendant toute sa vie une personne vivant avec le virus. « Si vous pouvez sauver une mère, » ajoute-t-il, « vous empêchez un enfant de devenir orphelin. »

Lors de réunions séparées avec la Première dame, Sophia Martelly ainsi que la Ministre de la Santé, Florence Guillaume Duperval, M. Sidibé a souligné qu'Haïti avait le potentiel d'éliminer le VIH chez les enfants et de réduire de manière considérable les décès dus au sida chez les mères. La Première dame a souligné les efforts nationaux orientés vers la réalisation de ces deux objectifs, y compris une campagne pour garantir que plus de femmes enceintes, surtout celles vivant dans des zones rurales, aient accès aux services de dépistage et de traitement.

La Première dame d'Haïti, Sophia Martelly (à gauche) et le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé au Palais national de Port-au-Prince.
Photo : ONUSIDA

Les Caraïbes ont le taux de couverture de prévention de la transmission mère-enfant le plus élevé de toutes les régions en développement. De nombreux autres plus petits pays des Caraïbes sont déjà proches de l'élimination de nouvelles infections à VIH chez les enfants. D'autres services élargis de prévention de la transmission mère-enfant à Haïti, l'un des pays les plus peuplés de la région, aideront toute la Caraïbe à se rapprocher de l'élimination de toute nouvelle infection du VIH chez les enfants, un objectif clé de la Déclaration politique sur le VIH/sida.

En plus de l'élargissement des services de prévention de la transmission mère-enfant, Haïti a progressé dans d'autres domaines liés à sa riposte nationale au VIH. Ente 2001 et 2011, par exemple, les nouvelles infections à VIH dans le pays ont chuté de 54%. Haïti a également atteint une baisse de 47% des décès dus au sida entre 2005 et 2011.