Reportage

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA appelle au partage des responsabilités pour combler les lacunes de la riposte au sida au Congo

12 octobre 2012

Le 11 octobre, lors d'une réunion au Palais présidentiel à Brazzaville, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a félicité le Président congolais Denis Sassou-Nguesso pour les progrès accomplis dans la riposte nationale au sida et appelé à partager les responsabilités pour combler les lacunes restantes.

« Vous avez fait figure de pionnier dans la progression du débat sur l'accès universel dans les priorités de l'agenda mondial en lançant la Déclaration de Brazzaville et en la présentant devant l'Assemblée générale des Nations Unies en 2006, déclaration qui s'est ensuite traduite par la Déclaration politique de 2011 sur le sida », a déclaré M. Sidibé lors de sa rencontre avec le Président. « Aujourd'hui, je vous encourage à faire partie des principaux leaders mondiaux qui portent le concept de responsabilité partagée ».

Ces dernières années, le Congo a considérablement augmenté ses dépenses nationales en faveur de la lutte contre le sida. En 2011, environ 50 % des investissements du pays dans la lutte contre le VIH ont été financés par des ressources nationales. M. Sidibé a appelé les dirigeants congolais à poursuivre la diminution de la dépendance du pays envers l'aide extérieure, tout en soulignant que les donateurs internationaux doivent aussi honorer leurs engagements financiers.

Aujourd'hui, je vous encourage à faire partie des principaux leaders mondiaux qui portent le concept de responsabilité partagée

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Le Président Sassou-Nguesso a fait remarquer que pour combler les lacunes de la riposte au VIH en Afrique, il faudrait une plus grande volonté politique sur tout le continent. Il a ajouté que l'action conjointe est aussi d'une importance fondamentale : « Nous devons coordonner nos efforts si nous voulons réussir ».

Progrès accomplis

Lors de sa rencontre avec le Président, M. Sidibé a pris note de la baisse de 22 % du nombre de nouvelles infections à VIH entre 2003 et 2009 dans le pays. Il a félicité les dirigeants congolais pour l'élargissement de l'accès au traitement anti-VIH : en 2011, plus de 16 000 personnes bénéficiaient d'un traitement anti-VIH au Congo (44 % de couverture).

Problèmes à résoudre

Selon les estimations du gouvernement, seulement 14 % des enfants congolais éligibles à un traitement anti-VIH le reçoivent effectivement. La couverture des services de prévention des nouvelles infections à VIH chez les enfants est faible, à 32 %. M. Sidibé a invité le Président à intensifier les efforts de son pays en faveur de l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant et de l'accès universel au traitement anti-VIH.