Compte-rendu

Donner la priorité aux droits des personnes pour la santé et le développement après 2015

12 décembre 2013

Le sida et d'autres affections vont au-delà du domaine biomédical et devraient être abordés d'un point de vue des droits de l'homme. Ceci était le message principal qui est ressorti du dialogue régional latino-américain qui s'est tenu le 4 décembre à Panama City. La consultation faisait partie de la série de consultations organisées par la Commission de l'ONUSIDA et du Lancet : Du sida à la santé durable pour réunir les points de vue sur la place du sida dans l'agenda pour après 2015.

Le dialogue était centré autour des résultats des trois précédentes consultations en ligne qui ont collecté des contributions de représentants d'organisations de la société civile, du monde universitaire, des programmes nationaux de lutte contre le VIH, des agences de coopération internationale, des populations à risque et des personnes vivant avec le VIH.

Participants

Alessandra Nilo, Directrice de GESTOS et membre du Groupe de travail 3 de la Commission de l'ONUSIDA et du Lancet ; Carlos Garcia, Ambassadeur auprès des Nations Unies pour le Salvador ; Marcela Suazo, Directrice régionale de l'UNFPA ; Pedro Cahn, scientifique et Directeur de Huesped Foundation ; César A. Núñez, Directeur régional de l'ONUSIDA ; Ruben Mayorga, Conseiller principal de l'ONUSIDA ainsi que d'autres experts régionaux et leaders dans la riposte au sida.

Principaux messages :

  • Étendre les services de prévention et de traitement anti-VIH ne sera pas possible aussi longtemps que les droits des personnes à la santé et au développement ne sont pas la priorité.
  • Renforcer une nouvelle génération de militants talentueux est la clé pour la riposte future et mondiale au sida et une architecture de la santé mondiale.
  • Les parties prenantes devraient éviter la suffisance car il y a encore de nombreux obstacles juridiques, culturels, sexuel et institutionnels qui empêchent les services de prévention et de traitement du VIH, notamment pour les populations les plus exposées.
  • Le leadership des structures nationales, des initiatives régionales et de l'OPS est essentiel pour développer des stratégies régionales communes pour réduire le prix du traitement du VIH et d'autres moyens.
  • L'attention de la nouvelle architecture de santé mondiale devrait promouvoir la santé et le bien-être sur la base d'une plateforme de droits de l'homme.
  • Des pays ont été sollicités pour faire un effort particulier afin d'atteindre une pérennité financière pour la riposte au sida et à d'autres affections.

Déclarations

« Il ne s'agit pas de fournir uniquement des services liés au VIH, mais plutôt des services pour un large éventail de maladies. L'intégration démarre en ayant des ressources humaines formées qui peuvent prendre soin du VIH mais aussi des co-infections »

Pedro Cahn, Directeur de Fundacion Huesped

« Dans ce contexte de l'agenda d'après 2015, il est impératif de concentrer la discussion sur les droits de l'homme et pas seulement sur le commerce »

Alessandra Nilo, Présidente et fondatrice de l'organisation de la société civile GESTOS du Brésil

« Le droit à la santé est intimement lié avec le droit au développement. Cette combinaison est le chemin pour le développement de politiques publiques qui mèneront à une riposte au sida efficace »

Carlos Garcia, Ambassadeur auprès des Nations Unies pour le Salvador

« Les jeunes doivent être impliqués dans les prises de décision car ce sont eux qui peuvent le mieux identifier les stratégies pour répondre à leurs besoins réels »

Marcela Suazo, Directrice régionale du FNUAP pour l'Amérique latine et les Caraïbes

« Il est essentiel de répondre aux défis des droits de l'homme et les déterminants structurels qui accroissent la vulnérabilité du VIH. L'engagement politique, le renouvellement du leadership et les responsabilités partagées selon une perspective multisectorielle par des synergies avec différents secteurs de développement sont notre objectif dans l'agenda d'après 2015 »

César Núñez, Directeur de l'ONUSIDA en Amérique latine