Reportage

Pour le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, les succès enregistrés par la riposte au sida ne doivent pas susciter l'autosatisfaction

03 juin 2013

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé et le Dr Sibongiseni Dhlomo, membre du Comité exécutif pour la santé au KwaZulu-Natal, se sont rencontrés le 3 juin en marge du symposium ONUSIDA/CAPRISA intitulé Scientific advances from the ‘Mississippi baby’: Implications for public health programmes on mother to child transmission of HIV / Avancées scientifiques après le « bébé du Mississippi » : implications pour les programmes de santé publique sur la transmission du VIH de la mère à l'enfant et organisé à Durban, en Afrique du Sud.

M. Sidibé a salué le leadership courageux qui a transformé cette province, épicentre du VIH en Afrique du Sud, en un pionnier innovant pour inverser le cours de l'épidémie.

Ces dernières années, grâce à un engagement politique fort et des programmes anti-VIH efficaces, le KwaZulu-Natal a réussi à faire en sorte que plus de 600 000 personnes ayant besoin d'un traitement antirétroviral y aient accès en 2012, contre seulement un peu plus de 36 000 en 2005. Le taux de transmission du VIH de la mère à l'enfant à six semaines est passé à 2,1 % en 2012, contre 22 % en 2005. L'espérance de vie au KwaZulu-Natal est passée de 56,4 ans en 2009 à 60 ans en 2011, une augmentation largement imputable à la baisse des décès liés au sida.

Le Dr Dhlomo s'est dit ému par la reconnaissance et le soutien reçus par sa province pour les résultats positifs obtenus dans la riposte au sida. Il a admis que le gouvernement devrait investir davantage dans les services de prévention du VIH, notamment les programmes pour les changements sociaux et de comportement. En 2012, la province a dépensé 73 % des fonds alloués au VIH pour le traitement et les services de soins et seulement 5 % pour la prévention de la transmission du VIH par voie sexuelle.

Déclarations

Les leaders politiques et les chefs traditionnels se sont unis sur des données scientifiques probantes pour avancer vers la fin de l'épidémie de sida. Cette action a permis une transformation significative de la riposte au sida du KwaZulu-Natal ces dernières années, mais l'heure n'est pas à l'autosatisfaction.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

En mettant l'accent sur une action réellement décentralisée avec toutes les parties prenantes, en particulier les maires de toutes nos municipalités, je ne doute pas un instant que nous nous rapprochons de nos objectifs. C'est l'affaire de chacun et le secteur de la santé publique ne peut pas agir seul.

Dr Sibongiseni Dhlomo, membre du Comité exécutif pour la santé au KwaZulu-Natal