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Accélérer le tempo sur la suppression des lois punitives pour faire avancer les droits humains et l'égalité des sexes

21 juillet 2014

Les lois punitives et les pratiques répressives d'application de ces lois continuent d'être des obstacles à une riposte efficace au VIH. Le 21 juillet, une session de la 20e Conférence internationale sur le sida, intitulée Ne laisser personne de côté : Accélérer le tempo sur la suppression des lois punitives pour faire avancer les droits humains et l'égalité des sexes, s'est penchée sur la manière dont ces lois empêchent les individus d'accéder aux services de santé et de lutte contre le VIH et accroissent leur vulnérabilité aux infections à VIH.

Les participants ont présenté des exemples de lois punitives existantes et leurs effets néfastes sur les populations les plus vulnérables. Les participants ont également insisté sur le fait que, même dans les pays où des lois protectrices ont été mises en place pour soutenir la riposte au VIH et défendre les droits des personnes vivant avec le VIH, des femmes et des filles et des populations les plus exposées, leur application est souvent inappropriée et leur impact reste limité.

Durant cette session, les participants ont souligné qu'en réponse à ces inquiétudes, la Stratégie de l'ONUSIDA 2011-2015 et la Déclaration politique de 2011 sur le VIH/sida de l'Assemblée générale des Nations Unies avaient appelé à adopter et à faire appliquer des lois qui soutiennent des ripostes efficaces au VIH. Entre 2010 et 2012, la Commission mondiale sur le VIH et le droit a passé en revue les lois et les pratiques d'application du droit à l'échelle mondiale et leur impact sur la riposte au VIH et formulé des recommandations audacieuses pour faire avancer les droits humains dans le contexte du VIH.

Déclarations

« Au PNUD, nous pensons que des lois fondées sur les droits humains sont essentielles pour prévenir le VIH. Il est fondamental de supprimer les lois punitives pour mettre un terme à cette épidémie. »

Helen Clark, Administratrice du Programme des Nations Unies pour le développement

« Les législateurs rejettent souvent les preuves épidémiologiques par ignorance ou pour des raisons idéologiques. Pour que le changement ait lieu, il faut impérativement des responsables politiques qui acceptent ces données probantes et veulent réellement s'appuyer sur ce capital et le développer pour promouvoir la réforme. »

Charles Chauvel, Programme des Nations Unies pour le développement

« Nous devons être capables de montrer comment les lois restrictives en matière de droits humains n'affectent pas seulement les gays, mais aussi toutes les autres personnes. »

Michael Ighodaro, militant pour les droits des personnes gays

« La criminalisation des relations entre personnes de même sexe, des professionnel(le)s du sexe et des consommateurs de drogue éloigne ces personnes des services et la crainte d'être arrêté fait tomber les personnes vivant avec le VIH dans la clandestinité. »

Eliot Ross Albers, Directeur exécutif du Réseau international des consommateurs de drogues