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De nouveaux objectifs ambitieux pour l'élargissement de l'accès au traitement anti-VIH

18 septembre 2014

D'éminents représentants du monde universitaire, politique et industriel et des membres de la communauté de la lutte contre le VIH, réunis à l'occasion d'un important sommet sur le sida à Londres, au Royaume-Uni, le 18 septembre, sont tombés d'accord sur le fait que la fin de l'épidémie de sida en tant que menace pour la santé mondiale était possible. Selon les participants, pour atteindre cet objectif, il faudra assurer un usage efficace des outils disponibles, avec de nouveaux objectifs ambitieux pour l'élargissement de l'accès au traitement anti-VIH.

Ce sommet, intitulé « Contrôler l'épidémie de VIH avec les antirétroviraux : éviter le coût de l'inaction », est un événement annuel organisé par l'International Association of Providers of AIDS Care, en partenariat avec la British HIV Association, Public Health England et l'ONUSIDA.

Lors d'une table ronde de haut niveau animée par le parlementaire britannique Lord Fowler, une attention particulière a été accordée au potentiel de ces nouveaux objectifs ambitieux en matière de traitement anti-VIH. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a prononcé le discours d'ouverture et mis en avant la nécessité de viser haut avec des objectifs courageux, comme l'objectif 90-90-90. Présenté pour la première fois lors de la Conférence internationale sur le sida à Melbourne, en Australie, ce nouvel objectif pour 2020 est le suivant : 90 % de toutes les personnes vivant avec le VIH devront connaître leur état sérologique vis-à-vis du VIH ; 90 % des personnes diagnostiquées séropositives au VIH devront recevoir un traitement antirétroviral durable ; et 90 % des personnes sous traitement antirétroviral devront voir leur charge virale disparaître.

L'accomplissement de cet objectif permettra de multiplier par deux ou trois la proportion de personnes vivant avec le VIH dans le monde avec une charge virale supprimée et ouvrira la voie à la fin de l'épidémie de sida comme menace pour la santé publique d'ici 2030. Plusieurs pays sont déjà sur le point de parvenir à cet objectif 90-90-90, ce qui prouve que l'obtention de tels résultats est possible.

Les participants ont souligné l'importance de l'engagement et du leadership communautaire dans l'accomplissement de l'objectif 90-90-90. Ils ont également insisté sur l'importance de fonder les programmes de dépistage et de traitement du VIH sur les principes des droits humains et de l'inclusion. Tous ont reconnu que les efforts de promotion en faveur de la connaissance de l'état sérologique vis-à-vis du VIH et de la délivrance d'un traitement anti-VIH devaient dans tous les cas se baser sur le volontariat. Pour veiller à ce que les populations les plus exposées bénéficient de manière équitable des avancées vers l'objectif 90-90-90, il faudra réformer les lois et les politiques afin de supprimer leurs effets dissuasifs et discriminatoires dans l'accès aux services.

Lors du sommet, M. Sidibé a reçu une distinction des mains du Président-Directeur général de l'International Association of Providers of AIDS Care, José M. Zuniga, pour son « infatigable leadership dans notre quête pour mettre fin au sida ».

Déclarations

« L'objectif 90-90-90 est une redistribution des opportunités. Nous devons repenser l'information stratégique pour avoir un impact stratégique, de manière à pouvoir investir là où se trouve le maximum de personnes ayant besoin d'un traitement antirétroviral. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA