Communiqué de presse

Le conseil d'administration de l'ONUSIDA avalise sa nouvelle vision de la riposte au sida


La réunion du Conseil a mis en relief l’importance de l’intégration des services de santé sexuelle et reproductive et des services liés au VIH ainsi que celle de l’élimination des stigmatisations et des discriminations dues au VIH.

Geneva 

GENEVA, 24 June 2010 – Lors de sa 26ème réunion qui s’est tenue à Genève du 22 au 24 juin, le Conseil de Coordination du Programme (CCP) a avalisé la nouvelle vision adoptée par l’ONUSIDA pour sa riposte au sida. Cette nouvelle vision ambitionne « Zéro nouvelle infection au VIH – Zéro discrimination – Zéro décès lié au sida. »

Face aux dernières évolutions de l’épidémie de VIH, le Conseil a également avalisé la nouvelle déclaration de mission de l’ONUSIDA. Cette dernière affirme que « l’ONUSIDA – le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida – est un partenariat des Nations Unies novateur qui inspire et conduit le monde dans sa recherche de l’accès universel aux services de prévention, de traitements, de soins et de soutien contre le VIH. »

« Nous devons fondamentalement recadrer la riposte au sida – ainsi que l’ONUSIDA – si nous voulons parvenir à l’accès universel », a déclaré M. Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Notre nouvelle vision et notre nouvelle mission font apparaître une approche dynamique. Cette dernière s’alignera sur une épidémie qui est en pleine évolution pour obtenir de solides résultats dans un monde où les priorités subissent de fortes rivalités. »

Une session thématique, portant sur la nécessité de relier les services contre le VIH et les services de santé sexuelle et reproductive, a eu lieu au premier jour de la réunion du CCP. Les participants ont examiné les difficultés liées à l’intégration de ces services et ont partagé des enseignements et des bonnes pratiques.

« Les Objectifs du Millénaire pour le développement ne pourront pas être atteints si l’accès universel aux services médicaux et aux droits liés à la sexualité et à la reproduction n’est pas concrétisé », a souligné M. Sidibé. « Nous devons mettre fin à l’isolement de la riposte au sida et promouvoir l’intégration des programmes liés à la santé et au développement. Chaque dollar investi dans la lutte contre le sida doit également servir à renforcer les systèmes de santé nationaux. »

Le Conseil a réitéré son engagement en faveur de l’élimination des stigmatisations et des discriminations liées au VIH, et de la réduction des inégalités entre les sexes. Il a appelé les États membres à abroger les lois et pratiques punitives, en affirmant qu’elles freinent l’efficacité des ripostes au VIH et l’avancement vers les Objectifs du Millénaire pour le développement. Il a demandé à l’ONUSIDA de renforcer son soutien en faveur des réseaux de personnes vivant avec le VIH et des populations vulnérables afin de prendre connaissance des stigmatisations et des discriminations liées au VIH.

Le Conseil a également demandé aux États membres d’accroître, avec le soutien de l’ONUSIDA, la participation des personnes vivant avec le VIH et d’envisager la possibilité d’engager les populations vulnérables dans les programmes et collectes de données sur le VIH.

« Nous ne pourrons atteindre ces populations, par l’intermédiaire des services de santé publique à même de sauver des vies, si leur comportement est interdit par la loi », a indiqué M. Sidibé. « S’ils vivent dans la peur d’être arrêtés, les consommateurs de drogues injectables et les personnes qui travaillent dans le commerce du sexe ne pourront pas avoir accès aux services de réduction des risques et de prévention contre le VIH. »

L’ONUSIDA a réitéré son engagement à réduire la transmission du VIH parmi les homosexuels et les transsexuels. Le rapport d’avancement de l’ONUSIDA sur la mise en œuvre du Cadre d’action de l’ONUSIDA : L’accès universel pour les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes et les transsexuels a reçu l’aval du Conseil.

Plus de 300 participants et observateurs, émanant des États membres, d’organisations internationales, de la société civile et d’organisations non gouvernementales, ont participé à la réunion. Cette dernière a été présidée par les Pays-Bas. Le Salvador a assuré la vice-présidence et le Japon a assumé les fonctions de rapporteur.

Une présentation complète des décisions, des recommandations et des conclusions adoptées par le Conseil, ainsi qu’un compte-rendu de tous les documents diffusés lors de cette 26ème réunion du CCP, sont disponibles en anglais.

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