Déclaration à la presse

Les dirigeants internationaux fixent de nouveaux objectifs audacieux sur le sida pour 2015

La participation internationale sans précédent, qui a prévalu lors de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale de l’ONU sur le sida, suscite de nouveaux engagements, de nouveaux objectifs et une nouvelle dynamique pour la riposte au sida.

Le directeur exécutif de l'ONUSIDA s'adressant en séance plénière d'ouverture de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale de l'ONU sur le SIDA 2011
Photo : UN Photo/Paulo Filgueiras

NEW YORK / GENÈVE, le 10 juin 2011—Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) se félicite des nouveaux objectifs audacieux que les dirigeants internationaux ont fixés lors de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le sida qui s’est achevée, aujourd’hui, à New York. Les pays sont convenus de faire progresser les efforts vers la diminution de la transmission par voie sexuelle du VIH, et la réduction de moitié des infections au VIH chez les consommateurs de drogues injectables d’ici à 2015.

Ils ont également accepté d’agir en vue d’éliminer les nouvelles infections au VIH chez les enfants au cours des cinq prochaines années. Ils se sont engagés à porter à 15 millions le nombre des personnes bénéficiant d'un traitement salvateur, et à réduire de moitié, au cours de cette même période, les décès dus à la tuberculose chez les personnes séropositives.

« Cette Déclaration est vigoureuse, les objectifs sont fixés dans le temps et la feuille de route convenue est précise et réalisable, non seulement pour les cinq prochaines années, mais au-delà », a déclaré Joseph Deiss, le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies. « Les États membres de l’ONU ont reconnu que le VIH est l’un des défis les plus redoutables de notre temps et ils ont démontré un véritable leadership en adoptant cette Déclaration dans laquelle ils s’engagent à travailler à l’avènement d’un monde sans sida. »

Ces objectifs audacieux surviennent à l’heure où l’aide internationale destinée à la riposte au sida a chuté pour la première fois depuis 2001. Les États membres sont convenus d’accroître leurs dépenses liées au sida et de les porter à un seuil situé entre 22 et 24 milliards USD dans les pays à revenus faible et intermédiaire d’ici à 2015.

Ces objectifs de grande portée sont fixés dans la Déclaration politique sur le VIH/sida : Intensifier nos efforts pour éliminer le VIH/sida, qui a été adoptée par l’Assemblée générale le 10 juin 2011. Cette Déclaration note que les stratégies de prévention anti-VIH ne mettent pas assez l’accent sur les populations à haut risque – à savoir les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les consommateurs de drogues injectables et les professionnels du sexe – et appelle les pays à axer leurs ripostes en fonction du contexte épidémiologique et national.

« Ces objectifs concrets et réalistes vont redonner espoir aux 34 millions de personnes qui vivent avec le VIH et à leurs familles », a déclaré Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « En s’appuyant sur la responsabilité partagée, le monde doit aujourd’hui investir des fonds suffisants pour que nous n’ayons pas à en payer le prix éternellement. »

La Déclaration appelle tous les États membres de l’ONU à redoubler d’efforts pour assurer d’ici à 2015 l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien en matière de VIH – une étape essentielle de l’élimination de l’épidémie mondiale de sida. Ces États ont également promis d’éliminer les inégalités fondées sur le sexe, ainsi que la maltraitance et la violence sexistes, et de renforcer la capacité des femmes et des adolescentes de se protéger de l'infection du VIH.

La Déclaration reconnaît que l’accès des services de santé en matière de sexualité et de procréation a été, et demeure, essentiel dans la riposte au sida, et que les gouvernements ont la responsabilité de fournir des services de santé publique axés sur les besoins des familles, en particulier des femmes et des enfants. Les États membres sont également convenus de réviser les lois et les mesures qui compromettent la prestation réussie, efficace et équitable des programmes de prévention, de traitement, de soins et de soutien anti-VIH pour les personnes vivant avec le VIH ou affectées par celui-ci.

Avec près de 7 000 nouvelles infections au VIH chaque jour, la Déclaration réaffirme que la prévention du virus doit se trouver à la base des ripostes nationales, régionales et internationales à l’épidémie de sida. Elle appelle à l’élargissement de l’accès aux produits de prévention anti-VIH comme les préservatifs masculins et féminins et le matériel d’injection stérile. En demandant l’intensification des campagnes nationales de dépistage du VIH, elle exhorte les pays à déployer de nouvelles interventions biomédicales dès qu’elles sont validées, notamment l’accès rapide au traitement à titre de prévention.

Prenant note de la Stratégie de l’ONUSIDA, la Déclaration salue l’ONUSIDA pour le rôle de leadership qu’il a joué dans la coordination des politiques sur le sida, et le soutien qu’il a apporté aux pays, et demande au Programme commun de réviser les indicateurs de succès et de procurer son appui au Secrétaire général des Nations Unies, en fournissant un rapport annuel sur les progrès accomplis par les États membres dans la réalisation des engagements pris dans la Déclaration.



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