Déclaration à la presse

L’ONUSIDA se félicite des nouvelles directives qui apportent une option de prévention supplémentaire aux couples sérodiscordants

Publication de nouvelles lignes directrices pour le test et le conseil VIH en couple ainsi que pour le traitement et la prévention chez les couples sérodiscordants

GENÈVE, 19 avril 2012—De nouvelles directives ont été publiées qui encouragent les couples à passer des tests de dépistage ensemble afin de connaître leur statut VIH. Les directives, diffusées par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), recommandent également que chez les couples qui sont sérodiscordants – lorsqu’un partenaire vit avec le VIH et pas l’autre – la thérapie antirétrovirale soit offerte à la personne vivant avec le VIH afin d’empêcher que son ou sa partenaire ne soit infecté(e) par le virus.

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) se félicite vivement de ces nouvelles directives et appelle tous les pays à les mettre en œuvre pour atteindre les objectifs énoncés dans la Déclaration politique des Nations Unies sur le sida de 2011.

« Les couples peuvent tirer parti de la thérapie antirétrovirale pour améliorer leur propre santé et protéger leurs proches », a déclaré le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé. « En encourageant les couples à passer le test de dépistage ensemble, nous pouvons offrir des options complètes pour la prévention et le traitement du VIH – qu’ils peuvent discuter et gérer en commun. »

De nouvelles preuves indiquent désormais que la thérapie antirétrovirale diminue le risque de transmission du VIH d’une personne vivant avec le VIH à ses partenaires sexuels. L’OMS recommande que la thérapie antirétrovirale soit offerte aux individus séropositifs au VIH au sein de relations sérodiscordantes même lorsqu’ils n’en ont pas besoin pour leur propre santé. Les directives soulignent également qu’il est possible pour les couples de rester indéfiniment sérodifférents pour le VIH s’ils pratiquent constamment des rapports sexuels à moindre risque en utilisant des préservatifs.

« Je suis enthousiasmé par le fait qu’avec le lancement de ces nouvelles directives, des millions d’hommes et de femmes aient à leur disposition une option supplémentaire pour stopper les nouvelles infections à VIH », a déclaré Michel Sidibé. « Ce développement ouvre une nouvelle ère de dialogue en matière de prévention du VIH et d’espoir parmi les couples. »

Selon les nouvelles directives, « les couples qui passent le test ensemble et se dévoilent mutuellement leur sérologie VIH sont plus susceptibles d’adopter des comportements destinés à protéger leur partenaire que lorsqu’ils le font seuls. Un autre bénéfice potentiel du dépistage et de la divulgation des résultats en couple est que les couples peuvent se soutenir mutuellement, si l’un des partenaires ou les deux sont séropositifs au VIH, pour accéder au traitement et l’observer, ainsi que pour empêcher la transmission du VIH à leurs enfants. »

L’ONUSIDA recommande que le test et le conseil VIH soient toujours confidentiels et que le début du traitement soit toujours volontaire et ne soit jamais obligatoire ou coercitif. Les couples devront avoir accès à toute la gamme des options disponibles pour la prévention du VIH, notamment l’usage des préservatifs masculins et féminins et la circoncision médicale masculine. On leur offrira également l’accès aux services de santé tels que le dépistage de la tuberculose et les services de santé reproductive y compris la planification familiale avec un accès à des contraceptifs efficaces et au conseil en matière de conception à l’intention des couples sérodiscordants.

Selon les estimations de l’ONUSIDA, près de 14 millions de personnes sont éligibles pour le traitement antirétroviral. À la fin de 2011, seules 6,6 millions de personnes bénéficiaient des médicaments salvateurs. Les directives recommandent que dans les situations où les ressources sont limitées ou inadéquates, il faudra toujours donner la priorité aux personnes qui nécessitent une thérapie antirétrovirale pour leur propre santé.



Contact

ONUSIDA Genève
Sophie Barton-Knott
tél. +41 79 514 6896 / +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org

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