Communiqué de presse

L’ONUSIDA exhorte les pays à élargir rapidement l’accès aux médicaments antirétroviraux afin de maximiser les bénéfices de la prévention et du traitement du VIH

ABUJA, Nigeria /GENÈVE, 13 juillet 2013 – Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) vient de lancer un nouveau cadre conceptuel qui doit accélérer l’action consistant à mettre 15 millions de personnes sous traitement antirétroviral d’ici à 2015 ; c’est l’objectif fixé par les États membres des Nations Unies en 2011.

Intitulé Traitement 2015, ce cadre conceptuel offre aux pays et partenaires des moyens à la fois pratiques et novateurs d’augmenter le nombre de personnes qui ont accès aux médicaments antirétroviraux. Ces médicaments permettront non seulement aux personnes atteintes du VIH de vivre plus longtemps et en meilleure santé, mais ils contribueront également à la prévention de nouvelles infections au VIH.

« Atteindre l’objectif de 2015 constituera une étape déterminante », a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Les pays et partenaires doivent investir des ressources et des efforts de façon urgente et stratégique afin de garantir que l’accès aux services de prévention et de traitement du VIH devienne véritablement universel. »

Développée en consultation avec une gamme de partenaires, l’initiative Traitement 2015 prend en compte les nouvelles Lignes directrices consolidées sur l’utilisation des antirétroviraux pour le traitement et la prévention de l’infection au VIH lancées le mois derniers par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Ces lignes directrices préconisent un démarrage beaucoup plus précoce du traitement antirétroviral pour les personnes vivant avec le VIH.

« L’intensification de la couverture du traitement antirétroviral est un exemple de réussite mondiale sans précédent pour la santé publique. Le maintien de cette dynamique nécessitera le démarrage plus précoce du traitement et des moyens novateurs permettant à davantage de personnes d’accéder notamment aux traitements à prise unique quotidienne recommandés par les nouvelles lignes directrices de l’OMS », a affirmé le Dr. Margaret Chan, directrice générale de l’OMS. « Le renforcement significatif de l’accès à ces médicaments nous procure une chance unique d’inverser le cours de cette épidémie de façon irréversible. »

« Accroître l’accès au traitement antirétroviral est essentiel pour libérer l'humanité du sida en l'espace d'une génération », a ajouté l’Ambassadeur Eric Goosby, coordonnateur du Programme de lutte mondiale contre le sida des États-Unis. « Le PEPFAR est fermement résolu à poursuivre son action avec ses pays partenaires et d’autres parties prenantes afin d’aider à transformer cette vision en réalité, mais nous devons tous partager la responsabilité afin d’y parvenir. »

Traitement 2015 met l’accent sur l’importance des services de dépistage et de conseil en matière de VIH en tant que vecteurs de l’élargissement de l’accès au traitement antirétroviral. Ce rapport insiste aussi sur le fait que des efforts supplémentaires sont indispensables pour normaliser le dépistage du VIH, indiquant par ailleurs que l’exécution de campagnes de dépistage au niveau communautaire a permis d’obtenir des résultats extrêmement positifs dans des pays tels que le Kenya, le Malawi, l’Afrique du Sud, l’Ouganda, la République unie de Tanzanie et la Zambie.

« Nous devons travailler dur afin de vaincre le VIH et de l’éliminer en tant que menace pour la santé publique, et un effort concerté de la part de tous les partenaires sera nécessaire pour y parvenir », a conclu Mark Dybul, directeur exécutif du Fonds Mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Traitement 2015 met en relief trois piliers fondamentaux essentiels pour atteindre l’objectif de 2015 : la demande (augmenter la demande en services de dépistage et de traitement du VIH), l’investissement (mobiliser les ressources et améliorer l’efficacité et l’efficience des dépenses) et la mise en œuvre (s’assurer que davantage de personnes aient accès au traitement antirétroviral).

Le rapport révèle que 9 personnes éligibles au traitement antirétroviral mais n’y ayant pas accès sur 10 se trouvent dans seulement 30 pays différents*. Traitement 2015 souligne qu’une attention particulière accordée à l’intensification de la couverture des services de dépistage et de traitement du VIH dans ces 30 pays aurait un impact significatif sur la trajectoire de l’épidémie de sida à l’échelle mondiale. Le cadre conceptuel appelle également tous les pays à utiliser les meilleures données disponibles pour identifier les zones géographiques et les populations clés présentant une forte prévalence de VIH et un besoin non satisfait disproportionné en traitement antirétroviral.

Traitement 2015 encourage les pays à améliorer les programmes du secteur public, mais aussi à tirer parti des services de soins et de prise en charge du VIH fournis par les organisations de la société civile et les organisations confessionnelles. Le document souligne en outre que les agents de santé communautaires peuvent dispenser près de 40 % des soins liés au VIH et que les services de dépistage et de traitement doivent être décentralisés afin d’en faciliter l’accès. Le cadre conceptuel met également en relief le besoin de s’assurer que les populations défavorisées les plus exposées bénéficient d’un accès équitable aux services de dépistage et de traitement du VIH.

*Angola, Brésil, Chine, Cameroun, République centrafricaine, Tchad, Colombie, Côte d’Ivoire, République démocratique du Congo, Éthiopie, Ghana, Inde, Indonésie, Kenya, Lesotho, Malawi, Mozambique, Birmanie, Nigeria, Fédération de Russie, Afrique du Sud, Soudan du Sud, Thaïlande, Togo, Ouganda, Ukraine, République unie de Tanzanie, Vietnam, Zambie et Zimbabwe.


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