Déclaration à la presse

L’ONUSIDA demande que la communauté LGBT en Ouganda soit toujours traitée avec respect et dignité

GENÈVE, le 12 janvier 2021—L’ONUSIDA s’inquiète que les diffamations à l’encontre des communautés lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT) en Ouganda puissent alimenter les violences, la stigmatisation et la discrimination à leur encontre et diminuer leur accès aux services essentiels, dont ceux liés au VIH. Récemment, lors d’une interview dans les médias, le président Yoweri Museveni a décrit comme une « déviance » le fait d’être LGBT.

« Rien ne justifie l’utilisation de termes humiliants comme « déviance » pour décrire les personnes LGBT », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « La stigmatisation et la discrimination reposant sur l’orientation sexuelle violent les droits de personnes et les écartent des services de dépistage, de traitement, de prévention et de soin du VIH. L’épidémie de VIH ne prendra jamais fin si certains groupes sont exclus des services de santé. »

Dans le monde, l’ONUSIDA lutte aux côtés d’organismes gouvernementaux législatifs ou autres, ainsi que de la société civile en faveur de l’adoption de lois anti-discrimination et de protection. Leur objectif est d’éliminer la discrimination et les violences à l’encontre de la population LGBT et d’encourager le droit universel à la santé.

Ces dernières années, l’Ouganda a accompli des progrès considérables contre l’épidémie du VIH. On estime que sur les 1,5 million de personnes vivant avec le VIH dans le pays en 2019, 1,3 million d’entre elles connaissait leur statut sérologique et 1,2 million suivait un traitement. En Ouganda, plus de 95 % des femmes enceintes et allaitantes vivant avec le VIH reçoivent une thérapie antirétrovirale pour les maintenir en bonne santé et empêcher la transmission du virus à leur enfant.

Toutefois, en Ouganda, les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes sont moins susceptibles de recourir aux services de dépistage, de traitement, de prévention et de soin du VIH qui leur permettraient de rester en bonne santé. Cette situation est due entre autres à la stigmatisation et à la discrimination dont fait l’objet cette population au sein du système de santé et de la société. 

« Pour mettre un terme à l’épidémie de sida, il est certain que nous avons besoin d’instaurer une société plus inclusive où tout le monde jouit du droit à la santé. L’ONUSIDA est prête à travailler avec l'ensemble des partenaires pour éradiquer la stigmatisation et la discrimination dont est victime la communauté LGBT et pour qu’elle puisse jouir pleinement de ses droits humains universels », a conclu Mme Byanyima.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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