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Le Sri Lanka élimine la transmission verticale du VIH et de la syphilis

GENÈVE/BANGKOK, 13 décembre 2019—L’ONUSIDA félicite le Sri Lanka pour avoir éliminé la transmission verticale du VIH et de la syphilis congénitale. « Le Sri Lanka a réalisé un exploit remarquable. Cela me donne espoir et montre que le changement est possible. Il est évident que lorsqu’un pays garantit l’accès sans stigmatisation à des services aux femmes, notamment celles vivant avec le VIH ou affectées par le virus, les répercussions sont alors positives sur leur santé, sur celle de leurs enfants et sur la société dans son ensemble », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA.

Selon le ministère de la Santé publique du Sri Lanka, en 2018, toutes les femmes enceintes diagnostiquées avec le VIH ont commencé une thérapie antirétrovirale et 97 % des femmes enceintes diagnostiquées avec la syphilis ont reçu un traitement. Le pays n’a signalé aucun cas de transmission de la mère à l’enfant du VIH depuis 2017 et le taux de syphilis congénitale a été ramené à moins de 50 cas sur 100 000 naissances vivantes en 2017 et 2018.

« L’élimination de la transmission de la mère à l’enfant du VIH résulte d’un engagement politique profond, d’une approche intégrée multisectorielle fructueuse reposant sur les fondements du système de santé publique et une expertise technique », a expliqué Anil Jasinghe, directeur général des services de santé du Sri Lanka.

L’élimination de la transmission verticale du VIH et de la syphilis congénitale a été validée pour le Sri Lanka. Il devient ainsi le quatrième pays d’Asie-Pacifique dans cette situation avec la Thaïlande, la Malaisie et les Maldives.

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Pour mettre fin au sida, les personnes et les communautés doivent être en position de choisir, de savoir, de s’épanouir et de faire entendre leurs revendications

Les médicaments empêchant la contamination au VIH (PPrE), l’intégration de services de contraception au dépistage du VIH, la suppression de la charge virale (I = I), la réduction des risques et l’éducation sexuelle complète : ces quelques avancées radicales autonomisent les personnes dans leur protection contre le VIH et permettent à celles vivant avec le virus de s’épanouir

NAIROBI/GENÈVE, le 26 novembre 2019—Un nouveau rapport de l’ONUSIDA, Power to the people, publié en amont de la Journée mondiale de lutte contre le sida montre que le nombre de nouvelles infections recule et que l’accès au traitement augmente là où les personnes et les communautés vivant avec le VIH et affectées par le virus sont impliquées dans la prise de décision et la fourniture de services liés au VIH. Des vies sont sauvées, des injustices évitées et la dignité restaurée à chaque fois que les individus ont l’opportunité de choisir, de savoir, de s’épanouir, de porter des revendications et d’unir leurs forces.

« Le changement se produit lorsque les personnes et les communautés deviennent des moteurs et des acteurs de ce changement », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « La solidarité dont font preuve les femmes, les jeunes, les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les travailleur(se)s du sexe, les consommateur(rice)s de drogue et les personnes transgenres a transformé l’évolution de l’épidémie de sida. Les autonomiser permettra de mettre fin à ce fléau. »

Le 26 novembre, au Kenya, la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, la ministre de la Santé du Kenya et des porte-parole de communautés ont présenté le rapport. Ce dernier porte sur les progrès importants réalisés, en particulier pour ce qui est de la démocratisation de l’accès au traitement. Mi-2019, on estimait que sur les 37,9 millions de personnes vivant avec le VIH, 24,5 millions d’entre elles avaient accès à un traitement. Cet élargissement de la couverture des soins s’accompagne d’une baisse des décès par maladie liée au sida.

« Le partenariat entre le gouvernement et la société civile, accompagné de l’implication sérieuse des communautés, nous a permis de réduire considérablement le nombre de nouvelles infections au VIH et de décès liés au sida », a déclaré Sicily Kariuki, ministre de la Santé du Kenya. « Les communautés sont au cœur de la riposte au sida et sont essentielles pour mettre un terme au sida. »

Les progrès restent toutefois mitigés pour ce qui est du recul des infections au VIH, car 1,7 million de personnes ont été contaminées en 2018. En Afrique orientale et australe, la région la plus touchée par le VIH, le nombre de nouveaux cas a baissé de 28 % entre 2010 et 2018. Lueur d’espoir: le taux d’incidence du VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans et vivant dans cette partie du globe est passé de 0,8 % en 2010 à 0,5 % en 2018, soit une baisse de 42 %. Toutefois, pour ce qui est des nouvelles infections, les jeunes femmes et les filles payent toujours un lourd tribut : en Afrique subsaharienne, elles représentent 80 % des nouveaux cas parmi les ados.

L’Afrique orientale et australe mise à part, les nouvelles infections au VIH n’ont reculé que de 4 % depuis 2010. La multiplication de nouveaux cas dans certaines régions est préoccupante. Leur nombre annuel a ainsi augmenté de 29 % en Europe de l’Est et en Asie centrale, de 10 % au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, et de 7 % en Amérique latine.

« Dans de nombreuses parties du globe et en Afrique orientale et australe en particulier, des progrès ont été réalisés pour réduire les nouvelles infections au VIH, le nombre de décès liés au sida et les discriminations. Toutefois, les inégalités entre les genres, ainsi que la négation des droits de certains groupes font que de nombreuses personnes sont oubliées », a souligné Mme Byanyima. « Les injustices et les inégalités sociales, les droits bafoués des citoyens et citoyennes, ainsi que la stigmatisation et la discrimination entravent la lutte contre le VIH et les Objectifs de développement durable. »

L’union fait la force

Le rapport révèle que le changement se produit lorsque les personnes et les communautés deviennent des moteurs et des acteurs de ce changement. Les communautés ont placé les droits des personnes et les individus au cœur des programmes du VIH. Ces principes garantissent que les ripostes au sida affrontent les inégalités et les injustices qui favorisent l’épidémie.

Les soins au sein des familles et des communautés reposent sur les femmes et les filles. Elles fournissent un travail bénévole et souvent dévalorisé lorsqu’il s’agit de s’occuper des enfants, des malades, des personnes âgées, des handicapés et de soutenir des systèmes fragiles d’assistance sociale. Cela doit changer. Il est vital d’impliquer et d’autonomiser les organisations communautaires de femmes dans la riposte au VIH.

« En tant que personnage public de ma communauté, je sais me mettre à la place des gens et je comprends leur histoire mieux que quiconque venant de l’extérieur. Cela fait 25 ans que je ne cache pas ma séropositivité. Les gens viennent me voir quand ils ont des questions sur les stigmatisations liées au VIH, la révélation de leur statut ou l’adhérence au traitement par exemple. Je n’ai jamais cessé d’assurer ce rôle, car j’appartiens à cette communauté », a expliqué Josephine Wanjiru, militante VIH dans la communauté de Kiandutu à Thika au Kenya.

Pouvoir choisir

Les femmes et les filles revendiquent une contraception intégrée, ainsi qu’un dépistage, une prévention et des options de soin liés au VIH et aux infections sexuellement transmissibles. Près de 40 % des femmes adultes et 60 % des adolescentes (entre 15 et 19 ans) vivant en Afrique subsaharienne ne voient pas leurs besoins en contraception moderne couverts.

Le rapport révèle que dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne, l’adhésion des jeunes femmes à des médicaments empêchant une contamination au VIH (prophylaxie pré-exposition (PPrE)) est élevée dans le cadre de projets intégrant cette méthode au sein de services de santé adaptés aux jeunes et dans les cliniques de planning familial, mais aussi lorsque la fourniture de la PPrE est dissociée des services de traitement.

Onze millions de circoncisions masculines médicales volontaires visant à prévenir le VIH ont été réalisées depuis 2016. Quatre millions d’interventions ont été réalisées uniquement en 2018 dans les quinze pays prioritaires.

Pouvoir savoir

Les informations permettent aux personnes de se protéger du VIH ou, lorsqu’elles vivent avec le virus, de rester en bonne santé. Toutefois, il arrive qu’elles découvrent très tard leur statut sérologique, parfois des années après leur infection, ce qui retarde le début du traitement et favorise la transmission du VIH. Au Mozambique, par exemple, quatre années s’écoulent en moyenne entre l’infection d’un homme et son diagnostic.

Un traitement régulier et efficace permet de ramener le virus à un niveau indétectable, de maintenir les personnes en bonne santé et d’empêcher la transmission du VIH. Cette information donne aux personnes infectées la possibilité de mener une vie normale en étant certaines de protéger leurs proches, mais aussi de combattre la stigmatisation et la discrimination.

L’autotest de dépistage du VIH permet aujourd’hui à un plus grand nombre de personnes de découvrir leur statut sérologique en toute intimité, de détruire les barrières dressées par la stigmatisation et la discrimination, tout en facilitant l’accès au traitement.

Dans certaines régions, le manque de connaissances des jeunes sur le VIH est alarmant. Dans des pays ayant fourni des données récentes issues d’enquêtes, seulement 23 % des jeunes femmes et 29 % des jeunes hommes âgés de 15 à 24 ans possèdent une connaissance exhaustive et correcte du virus. Des études montrent qu’une éducation sexuelle complète ne se traduit pas par une augmentation de l’activité sexuelle, des pratiques sexuelles à risque ou des taux d’infection du VIH ou d’autres infections sexuellement transmissibles.

Pouvoir s’épanouir

Pouvoir s’épanouir permet aux personnes de jouir du droit à la santé, à l’éducation, au travail et à un niveau de vie adapté à leur santé et à leur bien-être.

Les nouvelles infections au VIH parmi les enfants ont baissé de 41 % depuis 2010 et près de 82 % des femmes enceintes vivant avec le VIH suivent une thérapie antirétrovirale. Toutefois, des milliers d’enfants passent encore entre les mailles du filet. La moitié des bébés nés avec le VIH et qui ne font pas l’objet d’un diagnostic précoce va mourir avant leur deuxième anniversaire. Dans le monde, seulement 59 % des enfants exposés au VIH ont fait l’objet d’un test dans les deux mois suivant leur naissance.

En 2018, 160 000 enfants âgés de 0 à 14 ans ont été nouvellement infectés avec le VIH et 100 000 enfants sont morts d’une maladie liée au sida. Leur décès est imputable à l’absence de diagnostic ou de traitement, ce qui illustre de manière choquante que les enfants sont oubliés.

Inégalités entre les sexes, normes et pratiques patriarcales, violence, discrimination et autres violations de droits, accès limité aux services de santé de la reproduction et sexuelle... tout cela exacerbe le risque d’infection au VIH parmi les adolescentes et les jeunes femmes, en particulier en Afrique subsaharienne. Chaque semaine, on estime que 6 000 jeunes femmes entre 15 et 24 ans sont infectées par le virus. 

En Eswatini, une étude récente révèle que les adolescentes et les jeunes femmes victimes de violences basées sur le genre avaient 1,6 fois plus de risques de contracter le VIH que celles non touchées par ces exactions. La même étude montre également que l’émancipation économique des femmes et des filles permet de réduire de plus de 25 % les nouvelles infections chez elles tout en augmentant la probabilité que les jeunes femmes et les filles retournent à l’école et finissent leur scolarité.

Les populations clés restent oubliées

Les populations clés et leurs partenaires représentent au bas mot 75 % des nouvelles infections au VIH hors de l’Afrique subsaharienne et sont moins susceptibles de suivre un traitement que d’autres groupes. Plus d’un tiers de leurs membres ne connaît pas son statut sérologique. Le soutien apporté par les communautés de gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes est efficace pour élargir la prise de la PPrE, informer sur les rapports sexuels à moindre risque, améliorer les taux de dépistage du VIH et aider le suivi du traitement.

Les personnes transgenres quant à elles sont exposées aux discriminations dans tous les aspects de leur vie, ce qui comprend aussi l’éducation et l’emploi. Seulement 10 % d’entre elles travaillent dans l’économie formelle. Toutefois le militantisme de la communauté attire enfin l’attention sur les droits et le quotidien des personnes transgenres.

Le travail des communautés visant à émanciper les travailleur(se)s du sexe a permis de tripler l’utilisation des préservatifs chez la clientèle et de réduire de plus de 30 % les risques d’infection au VIH.

Pouvoir porter des revendications

Pouvoir porter des revendications permet aux communautés et aux personnes de participer aux décisions qui les concernent. Toutefois, des mesures de répression, des restrictions et même des attaques ont été signalées sur des groupes et des campagnes défendant les populations clés. Certains gouvernements refusent de reconnaître, d’aider ou d’impliquer les organisations communautaires dans leur riposte nationale au VIH et se privent ainsi de leur phénoménal potentiel pour atteindre les personnes les plus touchées par le virus.

Les personnes et les organisations communautaires vont mettre fin au sida

Le travail des organisations dirigées par une communauté est irremplaçable et efficace. Il peut avoir un impact considérable sur la manière dont le monde parviendra à mettre fin au sida. L’ONUSIDA enjoint à tous les pays d'apporter leur soutien plein et entier à ces organisations et de leur permettre d’agir, de leur offrir une place dans toutes les réunions portant sur des décisions touchant à la santé et au bien-être de leurs membres, ainsi que de supprimer tout obstacle à leur implication active dans la riposte au VIH. Nous ne parviendrons à mettre un terme au sida qu’en finançant et en soutenant totalement le travail des organisations communautaires.

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Un espoir dans une ville coupée du monde

Venir en aide à une génération oubliée

Projet pilote PrEP à Ouagadougou

Discours de Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA

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Plusieurs organisations multilatérales lancent un plan conjoint pour atteindre plus rapidement les objectifs mondiaux en matière de santé

NEW YORK, 24 septembre 2019—Aujourd’hui, à l’Assemblée générale des Nations Unies, 12 organisations multilatérales ont lancé un plan conjoint pour mieux soutenir les pays au cours des 10 prochaines années et accélérer ainsi les progrès vers les objectifs de développement durable (ODD) liés à la santé.

Élaboré sur 18 mois et intitulé Une collaboration renforcée pour une meilleure santé – Plan d’action mondial pour permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous, ce plan explique comment 12 organisations multilatérales actives dans les domaines de la santé, du développement et de l’action humanitaire entendent collaborer afin d’être plus efficaces et de fournir un appui rationalisé aux pays, le but étant d’instaurer la couverture sanitaire universelle et d’atteindre les cibles des ODD liées à la santé.

La bonne santé des gens est essentielle pour promouvoir le développement durable, mettre fin à la pauvreté, favoriser l’avènement de sociétés pacifiques et inclusives et protéger l’environnement. Ces dernières décennies, des progrès majeurs ont été accomplis dans des domaines clés de la santé, mais les cibles de 2030 ne seront pas atteintes sans redoubler d’efforts.

« Le titre du plan, Une collaboration renforcée pour une meilleure santé, ne doit rien au hasard », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. Et d’ajouter: « Si la collaboration est la voie empruntée, la destination, c’est-à-dire le but recherché, est bien d’avoir un impact. La publication de ce plan marque le début, et non la fin, du chemin. »

La couverture sanitaire universelle revêt une importance capitale pour atteindre les objectifs liés à la santé et combattre les inégalités en matière de santé. Si les tendances actuelles se poursuivent, jusqu’à 5 milliards de personnes dans le monde ne seront pas couvertes par les services de santé essentiels en 2030, comme le souligne le Rapport mondial de suivi sur la couverture sanitaire universelle, publié la semaine dernière par l’OMS. Pour ne laisser personne de côté, les pays doivent combattre les inégalités en matière de santé. L’amélioration de la collaboration et de la coordination peut aider les pays à relever des défis sanitaires complexes et à apporter des solutions novatrices.

Ensemble, les 12 organisations comptent pour près d’un tiers du total de l’aide au développement dans le domaine de la santé. Au titre du Plan d’action mondial, les organisations s’engagent à mieux conjuguer leurs efforts pour:

  • collaborer avec les pays en vue de mieux définir les priorités et d’assurer ensemble la planification et la mise en œuvre;
  • accélérer les progrès dans les pays au moyen de mesures conjointes relatives à sept thèmes accélérateurs, qui sont des défis communs à nombre de pays et pour lesquels les mandats, les compétences et les ressources des organisations seraient en mesure d’apporter des solutions, à savoir: 1) soins de santé primaires; 2) financement durable pour la santé; 3) participation des communautés et de la société civile; 4) déterminants de la santé; 5) programmation innovante dans des cadres de fragilité et de vulnérabilité et pour la riposte aux flambées de maladies; 6) recherche-développement, innovation et accès; et 7) données et santé numérique. Ils collaboreront également en vue de promouvoir l’égalité des sexes et de soutenir la fourniture de biens publics mondiaux;
  • harmoniser leurs stratégies et politiques opérationnelles et financières à l’appui des pays pour améliorer l’efficacité et réduire la charge des pays; et
  • responsabiliser, en faisant le point des progrès accomplis et en tirant ensemble les enseignements voulus afin de renforcer la responsabilisation commune.

Les gouvernements fixent des priorités, élaborent des plans de mise en œuvre et redoublent d’efforts pour atteindre les cibles des ODD liées à la santé. La demande des pays pour le Plan d’action mondial est en hausse. « La réalisation des ODD liés à la santé est fondamentale pour le Népal. Le renforcement des soins de santé primaires et l’amélioration de l’utilisation des données pour la planification et la prise de décisions à bases factuelles sont deux accélérateurs qui nous aideront à tendre vers la réalisation des ODD », a déclaré M. Upendra Yadav, Vice-Premier Ministre du Népal.

Les organisations s’appuieront sur le Plan d’action mondial pour aider les pays à tenir les engagements internationaux qu’ils ont pris en plus des ODD, notamment sur les soins de santé primaires, à Astana, et lors de la réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la couverture sanitaire universelle tenue cette semaine à New York.

Coordonné par l’OMS, le Plan d’action mondial pour permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous donne suite à l’appel lancé par l’Allemagne, le Ghana et la Norvège, avec l’appui du Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, pour une collaboration et une coordination plus efficaces entre les organisations actives dans le domaine de la santé mondiale en vue d’atteindre les ODD liés à la santé. Les 12 organisations signataires du plan sont le Fonds mondialGavi – l’Alliance du Vaccin, le GFF, le Groupe de la Banque mondiale, l’OMSONU-Femmes, l’ONUSIDA, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNICEF et Unitaid.

Notes aux rédacteurs

Des citations des 12 chefs des organisations participantes sont présentées ci-dessous.

Seth Berkley, Directeur exécutif, Gavi – l’Alliance du Vaccin

« Gavi a vacciné plus de 750 millions d’enfants depuis l’an 2000, un formidable accomplissement qui n’aurait jamais été possible sans avoir collaboré avec une grande partie des 12 organisations dans le cadre d’une Alliance », a déclaré le Dr Seth Berkley, Directeur exécutif de Gavi, l’Alliance du Vaccin. « Nous savons ce qu’il est possible de réaliser grâce à de solides partenariats, mais aussi tout ce qu’il est encore possible de faire pour atteindre ceux qui n’ont pas accès à la santé. Une collaboration judicieuse peut devenir un levier pour étendre les soins de santé primaires et, consécutivement, la couverture sanitaire universelle. C’est pourquoi ce nouveau plan est si important: il réunit certains des plus grands acteurs de la santé mondiale pour créer les conditions nécessaires pour améliorer la santé et le bien-être de tous. » 

Dr Muhammad Ali Pate, Directeur, Mécanisme mondial de financement de l’initiative Toutes les femmes, tous les enfants (GFF)

« Le Mécanisme mondial de financement soutient le Plan d’action mondial, car il reconnaît que la collaboration doit être nouée au niveau national en partant des besoins et des priorités de chaque pays. Notre collaboration doit avoir deux objectifs: faire des progrès plus rapides pour les franges les plus défavorisées et faire en sorte qu’en tant qu’organismes de développement, tout notre soutien aille aux pays afin qu’ils renforcent leurs systèmes de santé et de financement. » 

Peter Sands, Directeur exécutif, Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme

« Notre calcul est simple: le Fonds mondial est un partenariat, et mieux nous collaborons avec nos partenaires, plus nous nous coordonnons avec eux, plus grand est l’impact que nous pouvons avoir » a déclaré Peter Sands, Directeur exécutif du Fonds mondial. « Nous nous engageons à jouer notre rôle pour faire du Plan d’action mondial une réalité. » 

Gunilla Carlsson, Directrice exécutive par intérim, Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA)

« Le Plan d’action mondial doit amener à renforcer les investissements dans les initiatives conduites par les communautés, partout dans le monde, car quand les communautés ont plus d’autonomie, les résultats suivent. Dans la riposte au sida, la mobilisation communautaire et la prise en main par la population ont amélioré le recours aux services de prévention et de traitement du VIH, réduit la stigmatisation et la discrimination et renforcé la protection des droits humains. L’autonomisation des communautés est appelée à jouer un rôle central pour améliorer la santé pour tous. » 

Achim Steiner, Administrateur, Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD)

« Le Plan d’action mondial est le type de partenariat à l’échelle du système qui peut aider les pays à progresser plus rapidement sur la voie du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et à concrétiser la promesse de la santé et du bien-être pour tous. »               

Natalia Kanem, Directrice exécutive, Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA)

« Pour favoriser pleinement la santé et le bien-être tout au long de la vie, il est essentiel de veiller à ce que les systèmes de santé puissent fournir des services de santé sexuelle et reproductive à toutes les femmes et à tous les jeunes. Le Plan est notre feuille de route collective pour instaurer une couverture sanitaire réellement universelle en mettant en œuvre de nouvelles modalités de collaboration, conformément aux besoins et aux priorités des pays, de sorte à rendre ces services accessibles à tous. » 

Henrietta Fore, Directrice exécutive, Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF)

« Des millions d’enfants et de jeunes vulnérables meurent par manque de médicaments et de services de santé. En renforçant les soins de santé primaires, nous améliorons notre capacité à atteindre tous les enfants, jusqu’au dernier » a déclaré Henrietta Fore, Directrice exécutive de l’UNICEF. « Nous nous engageons à œuvrer ensemble, avec les gouvernements et les partenaires, afin de garantir que cet objectif se concrétise un jour. » 

Lelio Marmora, Directeur exécutif, Unitaid

« L’innovation est indispensable pour atteindre les objectifs mondiaux en matière de santé. En travaillant ensemble, nous nous inspirons les uns des autres, nous générons de nouvelles idées, et nous harmonisons notre démarche pour surmonter les défis sur le terrain » a déclaré Lelio Marmora, Directeur exécutif d’Unitaid. « Grâce au Plan d’action mondial, notre action est appelée à avoir un plus grand impact. » 

Phumzile Mlambo-Ngcuka, Directrice exécutive, Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU-Femmes)

« D’ici à 2030, nous souhaitons que davantage de femmes et de filles soient en mesure de prendre des décisions éclairées, aient le contrôle de leurs corps, de leur santé et de leur avenir, et accèdent aux services de santé reproductive et maternelle. Elles doivent pouvoir vivre une vie sûre et prospère, sans aucune forme de violence, et bénéficier d’une législation contre les discriminations. Le Plan d’action mondial peut orienter une action collective de transformation en faveur de l’égalité des sexes pour faire de ce projet une réalité. » 

Annette Dixon, Vice-Présidente, Développement humain, Groupe de la Banque mondiale

« Nous considérons que l’investissement dans la santé est vital pour les pays désireux de renforcer leur capital humain. En collaborant plus efficacement avec les pays partenaires et en rendant compte de notre action, en particulier au niveau national, nous pourrons progresser plus rapidement vers les objectifs de santé pour tous et d’égalité des chances. » 

David Muldrow Beasley, Directeur exécutif, Programme alimentaire mondial (PAM)

« Le monde ne sera pas libéré de la faim tant que les gens n’auront pas accès aux services nécessaires pour être en meilleure santé. Ces objectifs sont indissociables. C’est pourquoi le Programme alimentaire mondial s’engage à collaborer avec nos gouvernements et nos partenaires, à l’échelle planétaire, pour faire des progrès plus rapides vers un monde dans lequel les gens sont en meilleure santé et mieux nourris. » 

Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général, Organisation mondiale de la Santé (OMS)

« Le titre du plan, Une collaboration renforcée pour une meilleure santé, ne doit rien au hasard », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. Et d’ajouter: « Si la collaboration est la voie empruntée, la destination, c’est-à-dire le but recherché, est bien d’avoir un impact. La publication de ce plan marque le début, et non la fin, du chemin. »

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Bilan de la première année du partenariat Go Further : plus de 500 000 femmes vivant avec le VIH ont procédé à un dépistage du cancer du col de l'utérus

Le programme PEPFAR des États-Unis, le George W. Bush Institute, Merck et l'ONUSIDA se sont fixés pour objectif de mettre fin au sida et au cancer du col de l'utérus en Afrique subsaharienne en une génération seulement grâce à une nouvelle forme de partenariat

NEW YORK, 25 septembre 2019—En marge de l'Assemblée générale 2019 des Nations Unies, l'ancien président George W. Bush et l'ambassadrice Deborah L. Birx ont annoncé que plus de 500 000 femmes séropositives avaient procédé à un dépistage du cancer du col de l'utérus, et que des milliers d'entre elles avaient suivi un traitement contre les lésions cancéreuses préinvasives au cours de la première année du partenariat Go Further. Ce programme dédié à l'éradication du sida et de cette forme de cancer vise à réduire de 95 % le nombre de nouveaux cas de cancer du col de l'utérus parmi les quelque 3,8 millions de femmes porteuses du VIH vivant dans huit pays africains parmi les plus touchés par l'épidémie.

Lors du Bloomberg Global Business Forum, l'ancien président Bush, Mme Laura Bush et l'ambassadrice Mme Birx ont rencontré entre autres Sa Majesté le roi Mswati III d'Eswatini, le Très Honorable Dr Thomas Thabane du Lesotho, Son Excellence le président Peter Mutharika du Malawi, l'Honorable Michael Bloomberg et le PDG de Bank of America, Brian Moynihan.

« Nous sommes persuadés que le monde entier et la sécurité aux États-Unis tireront profit de l'aide apportée à ces leaders pour sauver des vies dans leurs pays », a déclaré l'ancien président Bush. « Nous accueillons aujourd'hui de nombreux chefs de gouvernement dont l'engagement et la prise de responsabilité portent leurs fruits. Il est important que les Américains prennent conscience de ces progrès extraordinaires. »

« Tous vos citoyens, hommes et femmes, doivent prendre soin de leur santé, car le futur de vos pays en dépend », a ajouté Mme Bush.

« Le programme Go Further aide les femmes en Afrique à vivre plus longtemps et en meilleure santé », a expliqué Mme Birx, directrice du PEPFAR, ambassadrice, coordinatrice pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida, représentante spéciale pour la diplomatie en matière de santé mondiale et titulaire d'un doctorat en médecine. « En capitalisant sur les solides plateformes de soins de santé en Afrique renforcées par les investissements dans le monde entier en faveur du VIH/sida réalisés au cours des années par le gouvernement américain, qui dépassent aujourd'hui les 85 milliards de dollars, nous protégerons de la menace du cancer du col de l'utérus des millions de mères, filles, tantes et grands-mères séropositives qui vivent pleinement grâce à un traitement contre le VIH. »

Lancé en mai 2018, Go Further est un partenariat public-privé révolutionnaire qui réunit le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida  (PEPFAR), le George W. Bush Institute (Bush Institute), le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) et Merck (entreprise connue aussi sous le nom de MSD hors des États-Unis et du Canada). Afin d'atteindre un impact maximum, cette collaboration se concentre sur les femmes séropositives vivant dans les pays où la prévalence du VIH et l'incidence du cancer du col de l'utérus figurent parmi les plus élevées au monde.

« Go Further repose sur les années de travail du Bush Institute pour aider les femmes en Afrique tout en renforçant les efforts pour sauver plus de vies », explique Holly Kuzmich, Directrice exécutive du Bush Institute. « Les femmes doivent être en bonne santé et autonomes afin d'améliorer la santé des familles, des communautés et des pays. Ce partenariat est fier d'investir dans les pays très touchés afin d'offrir aux femmes une meilleure santé et de plus solides perspectives économiques, de réduire les souffrances et d'élargir l'accès aux soins. »

On estime que, chaque année en Afrique subsaharienne, 100 000 femmes sont diagnostiquées avec un cancer du col de l'utérus. En l'absence d'un traitement, le taux de mortalité est de 62 %. Par ailleurs, les femmes porteuses du VIH ont cinq fois plus de risques de souffrir d'une forme invasive de ce cancer. Pour réduire ces risques, Go Further améliore la diffusion du vaccin du virus du papillome humain afin de prévenir l'apparition du cancer du col de l'utérus. Le partenariat élargit également la disponibilité du dépistage et fournit un traitement aux femmes les plus susceptibles de développer cette maladie. Soutenir ces interventions peu coûteuses avec des investissements supplémentaires minimes peut sauver des millions de vie et aider à confirmer les résultats atteints dans le monde entier dans la lutte contre VIH/sida.

« Merck s'engage à répondre aux besoins des femmes pour ce qui est des soins de santé dans les pays en voie de développement et nous sommes fiers de collaborer avec le PEPFAR, le Bush Institute et l'UNAIDS au sein du partenariat Go Further, » a indiqué Carmen Villar, directrice adjointe Social Business Innovation de l'entreprise. « Par le biais de cette collaboration, nous nous concentrons sur le cancer du col de l'utérus chez les femmes séropositives en Afrique subsaharienne, une des populations les plus touchées par cette maladie. Notre action passe non seulement par le dépistage et le traitement, mais aussi par la prévention. » 

« Il est inacceptable de sauver la vie d'une femme en lui donnant accès à un traitement contre le VIH, puis de la laisser mourir d'un cancer du col de l'utérus faute de dépistage approprié », a déclaré Gunilla Carlsson, Directrice exécutive par intérim de l' ONUSIDA. « Le partenariat Go Further est essentiel pour garantir aux femmes et aux filles qui en ont le plus besoin l'intégration et la disponibilité de services liés au VIH et au cancer du col de l'utérus. »

La stratégie Go Further s'appuie sur sept années de collaboration entre le PEPFAR et le Bush Institute. Elle fait passer ce partenariat à la vitesse supérieure pour sauver davantage de vies.

Pour en savoir plus sur Go Further : www.gofurther.org et suivez le partenariat sur Twitter, Instagram et Facebook.

 

Le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida

La riposte du gouvernement des États-Unis à l'épidémie mondiale du VIH/sida est organisée par le PEPFAR. Entre 2003 et aujourd'hui, son engagement financier s'est élevé à plus de 85 milliards de dollars, du jamais vu dans la lutte contre une seule maladie. Grâce à la compassion et à la générosité du peuple américain, le PEPFAR a sauvé 17 millions de vies, empêché des millions de contaminations au VIH et aidé à transformer la riposte internationale au VIH/sida. Pour en savoir plus, veuillez consulter www.pepfar.gov ou vous connecter au PEPFAR sur Twitter, Facebook, Instagram et YouTube.

George W. Bush Institute

Situé au sein du George W. Bush Presidential Center, le George W. Bush Institute est une organisation neutre de réflexion sur les politiques et à caractère pratique. Elle a pour mission de former les leaders, de promouvoir des décisions et de prendre des actions pour résoudre certains des défis actuels les plus impérieux. Veuillez consulter le site suivant pour en savoir plus : www.bushcenter.org

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Press Release

L'ONUSIDA salue la baisse significative annoncée du prix de l'insuline pour les pays à faible et moyen revenu, ce qui peut sauver des vies

De nouvelles initiatives visant à améliorer l'accès aux soins de santé ont été annoncées au cours de la rencontre de l'Health Innovation Exchange de l'ONUSIDA organisée en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies

NEW YORK/GENÈVE, le 25 septembre 2019—L'ONUSIDA salue la décision de Biocon Biologics, entreprise de biotechnologie, concernant la vente d'insuline humaine recombinante à un tarif de 0,10 $/jour (pour 40 unités d'insuline nécessaires en moyenne par jour et par patient) dans les pays à faible et moyen revenu, soit une réduction de 50 % du prix actuel. Cette annonce a été faite lors d'un évènement organisé par l'ONUSIDA afin de promouvoir les solutions innovantes pour l'accès aux soins de santé.

« Personne ne devrait avoir à choisir entre la vie et la mort à cause du prix », a déclaré Gunilla Carlsson, Directrice exécutive par intérim de l'ONUSIDA. « Les actions pour le sida ont ouvert la voie pour réduire le prix de médicaments vitaux et sauver des millions de vies. Aujourd'hui, nous sommes fiers que le mouvement de la couverture sanitaire universelle bénéficie aussi des leçons tirées de la riposte au sida. »

Le diabète touche plus de 400 millions de personnes dans le monde. Des études montrent que l'espérance de vie croissante des personnes vivant avec le VIH et suivant un traitement contre le virus s'accompagne d'une augmentation du risque de contracter une maladie non transmissible.

Plusieurs autres entreprises ont pris de nouveaux engagements pour aider à améliorer l'accès aux soins de santé au cours d'un évènement organisé par l'Health Innovation Exchange de l'ONUSIDA. Cette manifestation sur le thème de la décentralisation, de l'innovation et du financement durable s'est tenue en collaboration avec le Center for Global Health and Development en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York.

Le Wadhwani Institute for Artificial Intelligence, institut de recherche indépendant à but non lucratif doté d'une plateforme mondiale développant des solutions d'intelligence artificielle pour le bien commun, s'est engagé à créer un pôle d'excellence afin de faire bénéficier la santé mondiale de l'utilisation de l'intelligence artificielle.

ThoughtFocus, une entreprise de l'Internet des objets (IoT) offrant des services technologiques, va donner accès à sa plateforme IoT. Cette dernière est conçue comme un moyen efficace, fiable et abordable de créer et de développer des solutions IoT destinées au transport, à la logistique, à la production manufacturière, ainsi qu'à l'approvisionnement en eau et électricité dans le cadre des services de santé. L'Internet des objets ouvre de multiples possibilités pour  la santé : une fois connectés à Internet, des appareils médicaux standard peuvent collecter de précieuses informations supplémentaires, apporter des indicateurs complémentaires sur les symptômes et les tendances, permettre de soigner à distance et, de manière générale, d'assurer aux populations un meilleur contrôle sur leur vie et sur la qualité de leur traitement.

Zenysis, une entreprise du domaine des technologies, a annoncé un investissement de 3,5 millions de dollars pour mettre en place des projets pilotes dans cinq pays au cours des trois prochaines années. Il s'agit de collecter des informations qui permettront aux gouvernements de prendre des décisions étayées par des données probantes en vue de concrétiser la couverture de santé universelle et de hiérarchiser les investissements dans les systèmes de santé.

« Le rôle du secteur privé est essentiel pour parvenir aux Objectifs de développement durable », dit Mme Carlsson. « À l'ONUSIDA, nous sommes persuadés que l'innovation et les partenariats sont la solution d'avenir pour résoudre de nombreux problèmes fondamentaux que nous rencontrons quotidiennement dans notre mission de développement. »

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Press Release

Des personnalités du monde entier s’unissent pour lutter contre les inégalités en matière de santé

 

Des représentants de plus de 300 villes se sont réunis lors de la Global Fast-Track Cities Conference on Urban HIV, Tuberculosis, and Viral Hepatitis

LONDRES, ROYAUME-UNI (9 septembre 2019) – Le maire de Londres, Sadiq Khan, a accueilli aujourd’hui des personnalités internationales et des élus lors de la conférence inaugurale Fast-Track Cities 2019 (Les villes s'engagent). Cet évènement rassemble plus de 300 villes et municipalités en vue de fixer les priorités dans leur riposte au VIH, à la tuberculose et à l’hépatite virale en milieu urbain. Au cours de son allocution, M. Khan a cité le problème des inégalités en matière de santé dans le monde, ainsi que la nécessité de mettre fin aux stigmatisations liées au VIH. Il a également rappelé le projet ambitieux de voir Londres exempte de nouvelles infections, de décès et de stigmatisations liés au VIH d’ici 2030.

« Je suis honoré de voir réunies aujourd’hui à Londres des personnalités de différentes villes du monde entier et du domaine de la santé. Le premier rassemblement international du réseau Les villes s’engagent est à marquer d’une pierre blanche dans notre lutte contre le VIH et les inégalités en matière de santé », a déclaré M. Khan. « Je suis fier du travail accompli à Londres pour lutter contre le VIH et les inégalités. Je me réjouis déjà des partages de connaissances et d’expériences à venir. Toutefois, malgré nos progrès, il reste toujours fort à faire au vu du nombre encore trop important de nouvelles contaminations. Afin de véritablement mettre un terme à tous les nouveaux cas de VIH à Londres, il est grand temps que le gouvernement rende la PrEP disponible via le NHS aux personnes qui en ont besoin. Finis la valse-hésitation et l’enchaînement de projets pilotes. Nous savons que cela fonctionne, enraye l’épidémie et économise de l’argent à long terme. »

Plus de la moitié de la population mondiale vit dans des zones urbaines où le risque de contracter le VIH, la tuberculose et l’hépatite est beaucoup plus élevé à cause des dynamiques propres aux villes, comme le comportement social, les migrations, le chômage, mais aussi les inégalités sociales et économiques. Cependant, les villes et les municipalités disposent aussi de richesses intrinsèques pour accélérer les ripostes sanitaires et prendre des actions de transformation afin d’assurer que toutes et tous disposent d’un accès équitable aux services de santé.

« Nous constatons qu’il est essentiel de supprimer les inégalités, les déséquilibres dans les rapports de force, la marginalisation et les discriminations afin d’apporter une riposte efficace au VIH », a expliqué Gunilla Carlsson, Directrice exécutive par intérim de l’ONUSIDA, l'un des quatre partenaires clés de l’initiative Les villes s’engagent. « Les villes doivent utiliser leurs avantages pour encourager les innovations, la transformation sociale et la création de sociétés équitables, inclusives, réactives, résilientes et durables », a-t-elle ajouté.

Organisée par l’International Association of Providers of AIDS Care (IAPAC) en collaboration avec le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) et d’autres partenaires, la conférence Fast-Track Cities 2019 se déroule du 9 au 11 septembre 2019 au Barbican Centre. Elle a pour objectif de mettre en avant les résultats atteints au sein du réseau Les villes s’engagent, d’aborder les questions transversales auxquelles sont confrontés les acteurs locaux et de partager de bonnes pratiques pour accélérer la riposte au sida en milieu urbain, ainsi qu’aux maladies infectieuses liées comme la tuberculose et l’hépatite virale. Le programme de la conférence comporte des plénières, des tables rondes et des analyses présentées par les représentants des 300 villes que compte le réseau.

« Les inégalités en matière de santé empêchent les personnes vivant avec le VIH, la tuberculose et l’hépatite virale, notamment au sein des communautés ethniques minoritaires et privées de droits, d’accéder aux services nécessaires pour vivre plus longtemps et en bonne santé », a expliqué D. José M. Zuniga, Président/CEO de l’International Association of Providers of AIDS Care (IAPAC), l'un des partenaires clés de l’initiative Les villes s’engagent et organisateur de la conférence. « Nous sommes rassemblés à Londres à cause de son volontarisme politique, de son leadership en matière de santé publique, de l’aide qu’elle apporte aux prestataires de soins et de services, mais aussi de son engagement envers les communautés touchées. Cette volonté marquée a permis à la ville de dépasser les objectifs du programme sur le VIH de l’initiative Les villes s’engagent. Nous sommes ici pour braquer les projecteurs sur les efforts faits par Londres en vue de réduire et d’éliminer les inégalités en matière de santé qui vont à l’encontre des principes de la justice sociale. »

La capitale britannique avait déjà atteint les objectifs 90-90-90 de l’ONUSIDA au moment de rejoindre l’initiative Les villes s’engagent en janvier 2018. Ces objectifs sont définis comme suit : 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes ont accès à un traitement contre le VIH et que 90 % des personnes sous traitement ont une charge virale indétectable. Dans sa stratégie « London Getting to Zero », FTC London, un groupe d’acteurs de l’agglomération pilotant l’engagement de Londres pour Les villes s’engagent, met l’accent sur des programmes de proximité destinés à la communauté BAME (black, Asian and minority ethnic - communauté noire, asiatique et minorité ethnique).

La conférence Fast-Track Cities 2019 s’est ouverte officiellement avec une table ronde sur les inégalités en matière de santé réunissant des personnalités de haut niveau, dont les élus suivants :

  • Kostas Bakoyannis (maire, Athènes, Grèce)
  • Josefina Belmonte (maire, Quezon City, Philippines)
  • Winston Ennis (adjoint au maire, Kingston, Jamaïque)
  • Simone Kukenheim (adjointe au maire, Amsterdam, Pays-Bas)
  • Fernando Medina (maire, Lisbonne, Portugal)
  • Svante Myrick (maire, Ithaca, NY, USA)
  • Robb Pitts (président, Fulton County, Atlanta, GA, USA)
  • Mykola Povoroznyk, (premier adjoint, Kiev, Ukraine)
  • Gennadiy Trukhanov (maire, Odessa, Ukraine)

Outre D. Zuniga de l’IAPAC et Mme Carlsson de l’ONUSIDA, ce panel se composait également de responsables internationaux de la santé publique, notamment : 

  • Amb. Deborah Birx (coordonnatrice de la lutte mondiale contre le sida pour le gouvernement américain, PEPFAR)
  • Cary James (PDG, World Hepatitis Alliance)
  • Suvanand Sahu (directeur général adjoint, Stop TB Partnership)
  • Maimunah Mohd Sharif (directeur exécutif, ONU-Habitat)
  • Trevor Stratton (membre du conseil d’administration, GNP+)
  • Marijke Wijnroks (chef du personnel, Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme)

Henry Bonsu, présentateur résidant au Royaume-Uni et ancien journaliste pour la BBC, a assuré la modération de cette réunion.

Les cartes de presse pour la conférence Fast-Track Cities 2019 sont disponibles en contactant le directeur de la communication de l’IAPAC, Zack Pesavento, à l’adresse zpesavento@iapac.org.

Le programme de la conférence est disponible sur : https://www.iapac.org/conferences/fast-track-cities/#program

À propos de l’International Association of Providers of AIDS Care (IAPAC)

Forte de plus de 30 000 membres dans le monde entier, l’IAPAC est la première association de cliniciens et de professionnels affiliés de la santé unis dans le but de mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030. Veuillez consulter le site de l’association pour en savoir plus sur l’IAPAC et nos activités à l’international : https://www.iapac.org/

À propos de l’initiative Les villes s’engagent

Le partenariat international Les villes s’engagent regroupe près de 300 villes et municipalités, l’International Association of Providers of AIDS Care (IAPAC), le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), le Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat) et la Ville de Paris. Tous collaborent pour en finir avec l’épidémie de sida, de tuberculose et d’hépatite virale d’ici à 2030. Cette initiative a été lancée au cours de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2014 à Paris. Veuillez consulter le site suivant pour en savoir plus : https://www.iapac.org/fast-track-cities/about-fast-track/

 

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Fast-Track Cities 2019

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Le Conseil économique et social des Nations Unies demande d'agir d'urgence pour intensifier la riposte au sida

Lors de l'Assemblée générale des Nations Unies, l'ECOSOC a exhorté les pays à organiser une réunion de haut niveau afin de passer en revue les progrès réalisés depuis la Déclaration politique de 2016 pour mettre fin au sida. 

GENÈVE, le 26 juillet 2019—Le Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC) a adopté une résolution qui appelle les gouvernements à intensifier de toute urgence les programmes étayés par des données probantes afin de mettre fin à l'épidémie du sida en tant que risque de santé publique d'ici 2030. Il souligne que l'épidémie de sida n'est pas encore terminée et il enjoint à tous les acteurs de redoubler d'efforts.

Adoptée le 24 juillet 2019 au cours de la réunion de coordination et de gestion de l'ECOSOC organisée aux États-Unis d'Amérique à New York, la résolution demande à l'Assemblée générale des Nations Unies de décider au plus tard en septembre de l'année prochaine de la date d'une réunion de haut niveau portant sur le suivi des progrès relatifs à l'engagement des Nations Unies pour mettre fin au sida en tant que risque de santé publique d'ici 2030.

Tandis qu'elle salue les progrès réalisés pour atteindre les objectifs 2020, la résolution fait état d'inquiétudes concernant la situation hétérogène dans les différents pays. Elle appelle également à intensifier les efforts concernant la protection des droits de l'homme et la promotion de l'égalité des sexes.

Ce document de l'ECOSOC félicite par ailleurs l'ONUSIDA qui n'a de cesse d'améliorer et d'adapter son modèle opérationnel afin d'apporter une aide plus efficace aux pays et de mettre fin à l'épidémie de sida dans le cadre des Objectifs de développement durable.

« L'ECOSOC a créé l'ONUSIDA il y a 25 ans. Il s'agit d'un organisme innovant qui rassemble les avantages comparatifs de plusieurs agences des Nations Unies afin de lutter contre l'épidémie du sida », explique Gunilla Carlsson, Directrice exécutive de l'ONUSIDA par intérim. « Notre approche multisectorielle, partenariale et centrée sur les personnes aide les pays à convertir les engagements internationaux en actions locales efficaces auprès des personnes sur le terrain, notamment les laissés-pour-compte. »

Constatant le manque criant de moyens alloués pour mettre fin au VIH, la résolution encourage les pays à accroître le financement national et international destiné à la riposte au sida.

La résolution convient que les enseignements de la riposte au sida pourraient bénéficier à la mise en place de la couverture santé universelle. La résolution salue les efforts réalisés pour intégrer et coordonner les programmes et domaines touchant au VIH et à d'autres maladies, dont la tuberculose et le VIH, en assurant l'accès universel aux services de prévention intégrée, de diagnostic, de traitement et de soin.

La résolution reconnaît le rôle essentiel du programme conjoint dans le contexte plus large des Objectifs de développement durable, ainsi que l'importance des leçons tirées de la riposte au VIH, y compris concernant l'égalité, les droits de l'homme et les innovations en matière de financement de la santé et de gouvernance inclusive. Elle rend également hommage à la société civile pour son rôle crucial dans la riposte mondiale au VIH.

La Chine et les États-Unis d'Amérique ont supervisé conjointement le déroulement des consultations des États membres portant sur la résolution à Genève (Suisse) et ont présenté le document à l'ECOSOC le 24 juillet à New York.

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L’ONUSIDA appelle les pays à accélérer leurs efforts et à combler les besoins en services pour mettre fin à l’épidémie du sida parmi les enfants, adolescentes et adolescents

Alors que les objectifs mondiaux 2018 n’ont pas été atteints, le rapport Start Free, Stay Free, AIDS Free souligne la nécessité de concentrer les actions sur les pays en retard

GENÈVE/MEXICO, le 22 juillet 2019—Un nouveau rapport publié aujourd’hui lors de la 10e conférence de l’IAS de recherche sur le VIH organisée dans la capitale mexicaine révèle que l’humanité peine à satisfaire ses engagements pour en finir avec l’épidémie du sida chez les enfants, les adolescentes et les adolescents. Le rapport, Start Free, Stay Free, AIDS free, pointe le net ralentissement de la réduction des nouvelles infections au VIH parmi les enfants et de la généralisation de l’accès au traitement pour les enfants, les jeunes et les femmes enceintes vivant avec le VIH. Malgré des avancées significatives dans certains pays, les objectifs mondiaux fixés pour 2018 n’ont pas été atteints.  

L’an dernier, près de 160 000 enfants entre 0 et 14 ans ont été contaminés par le VIH dans le monde. Il s’agit d’une baisse importante par rapport aux 240 000 nouveaux cas en 2010. Cependant, l’objectif ambitieux et fondamental était de ramener ce chiffre sous la barre des 40 000 en 2018.

« Cette situation est décevante et frustrante. Nous n’avons pas réussi à atteindre les objectifs 2018 de réduction des nouvelles contaminations au VIH parmi les enfants et les jeunes, ni à étendre l’accès au traitement pouvant sauver des vies », déclare Gunilla Carlsson, Directrice exécutive de l’ONUSIDA par intérim. « Nous devons agir rapidement pour inverser la tendance et respecter notre engagement de mettre fin à l’épidémie du sida chez la prochaine génération. »

Près de 82 % des femmes enceintes vivant avec le VIH ont désormais accès aux thérapies antirétrovirales. Des progrès considérables ont été enregistrés dans les pays d’Afrique australe et orientale. En effet, plus de 90 % des femmes enceintes ont accès à des médicaments antirétroviraux en Éthiopie, au Kenya, en Ouganda, dans la République-Unie de Tanzanie et au Zimbabwe, voire plus de 95 % au Botswana, au Malawi, au Mozambique, en Namibie et en Zambie. Le résultat : 41 % de nouvelles infections en moins parmi les enfants, avec une baisse significative au Botswana (85 %), au Rwanda (83 %), au Malawi (76 %), en Namibie (71 %), au Zimbabwe (69 %) et en Ouganda (65 %) depuis 2010. Ces progrès sont l’aboutissement d’une solide volonté politique, de l’adoption rapide de lois et d’efforts concertés de tous les acteurs.

Le rapport met en lumière les lacunes à combler afin d’éviter de nouvelles infections chez les enfants. Par exemple, en Afrique orientale, 10 000 nouvelles contaminations sur les 26 000 cas touchant des enfants en 2018 sont imputables à des femmes ayant arrêté leur traitement au cours de leur grossesse ou de l’allaitement. En Afrique australe, 17 000 enfants nouvellement infectés sur 53 000 l’ont été suite à la contamination de leur mère au cours de la grossesse ou de l’allaitement. Au total, 16 000 nouvelles infections auraient pu être évitées dans cette région si les mères avaient continué leur traitement pendant la grossesse et l’allaitement. En Afrique occidentale et centrale, près de 27 000 nouveaux cas sur 44 000 auraient pu être évités si les mères avaient eu accès à des antirétroviraux.

« Les dernières données illustrent le contraste entre les avancées significatives de certains pays et les retards importants dans les autres pour atteindre les objectifs 2020 », explique Deborah Birx, Coordonnatrice pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida et Représentante spéciale pour la diplomatie en matière de santé mondiale. « Ces disparités criantes soulignent le rôle décisif du volontarisme politique, de la mise en place rapide de politiques et d’investissements reposant sur des données en vue d’accélérer l’impact. »

L’analyse par pays des formes de transmission du VIH de la mère à l’enfant constitue un indicateur précieux pour élaborer la riposte à l’échelon national.

« L’éradication du sida et la mise en place d’une couverture universelle de santé doivent prendre tout le monde en compte. Cependant, trop d’enfants et de jeunes contaminés ne peuvent malheureusement pas grandir en bonne santé en raison de l’absence d’accès au traitement », explique Ren Minghui, Sous-Directeur général chargé de la couverture santé universelle/des maladies transmissibles et non transmissibles auprès de l’Organisation mondiale de la Santé. « Nous devons intensifier nos efforts et tenir nos promesses envers ces enfants. » 

Les enfants vivant avec le VIH sont aussi les grands oubliés de la généralisation du traitement contre le virus. Ils sont diagnostiqués et traités trop tardivement. On estime que 940 000 enfants de 0 à 14 ans avaient accès à un traitement en 2018, soit le double de 2010, mais toujours loin de l’objectif fixé à 1,6 million pour l’année dernière.

Un enfant vivant avec le VIH a moins de chance qu’un adulte d’accéder à un traitement. Cet écart se creuse dans certains pays, en particulier en Afrique occidentale et centrale. Par conséquent, l’épidémie de sida sévit toujours particulièrement de 0 à 14 ans. En 2018, dans 23 pays analysés, les enfants de cette tranche d’âge représentaient 5 % des personnes vivant avec le VIH, mais 15 % des décès dus à une maladie liée au sida. 

« Nous savons empêcher les contaminations par le VIH chez les enfants, ainsi que les signes avant-coureurs du sida après leur infection. Ils ont besoin de toute urgence d’un dépistage et d’informations sur les soins et le traitement, mais nous ne saisissons pas ces opportunités », déplore Henrietta Fore, Directrice exécutive de l’UNICEF. « Nous savons ce qu’il faut faire, mais cela ne suffit pas. Nous devons nous unir et redoubler nos efforts en faveur des enfants et des jeunes vivant avec le VIH afin de leur permettre de survivre et de s’épanouir. »    

L’accès rapide de cette population au traitement demeure la condition sine qua non du succès. Toutefois, en 2018, dans les 23 pays les plus touchés par l’épidémie, seuls 63 % des 1,1 million d’enfants exposés au VIH avaient été dépistés à l’âge de deux mois.

« À bien des égards, les soins prodigués par notre communauté à cette population sont d’un niveau de qualité inférieure », regrette Chip Lyons, Président et Directeur général de l’Elizabeth Glaser Pediatric AIDS Foundation. « Il n’est pas acceptable que, systématiquement, le standard minimal prévalant pour les adultes ne s’applique pas aux enfants. Surtout lorsque ce laisser-faire aboutit à un taux élevé, disproportionné et inacceptable de décès par le VIH chez les enfants et les jeunes contaminés. »

Le rapport révèle également qu’il sera très difficile, voire impossible, d’atteindre l’objectif 2020 de ramener à moins de 100 000 nouvelles infections par an parmi les jeunes femmes et les adolescentes âgées entre 15 et 24 ans. Les nouvelles contaminations au VIH parmi cette population dans le monde ont toutefois baissé de 25 % entre 2010 et 2018 pour atteindre 310 000. Alors qu’elles ont baissé chez les adolescentes et les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans de plus de 40 % au Botswana, au Burundi, au Lesotho et en Afrique du Sud, cette incapacité à tenir l’objectif mondial se traduit par 6 000 nouveaux cas par semaine dans cette tranche de la population.

Les facteurs de leur vulnérabilité au VIH sont d’ordre social, structurel et comportemental. Ils doivent faire l’objet d’actions ciblées afin d’atteindre des résultats durables en matière de prévention. L'aggravation de leur vulnérabilité au VIH résulte de la discrimination fondée sur le sexe, de la violence basée sur le genre, de l’inégalité des chances et de l’absence de services adaptés. Une riposte efficace allie un accès aux services de santé sexuelle et de la reproduction, aux services de lutte contre le VIH et à des programmes  sociaux, structurels et comportementaux.

« Il est inacceptable d’observer une telle disparité des taux de suppression de la charge virale entre les jeunes contaminés par le VIH et les adultes. Il incombe à la communauté internationale de plaider pour des régimes efficaces de thérapie antirétrovirale destinés aux jeunes, ainsi que pour renforcement rapide de la prévention des nouvelles infections au sein de ce groupe extrêmement vulnérable », déclare Fatima Tsiouris, Directrice adjointe de la Clinical and Training Unit and Prevention of Mother-to-Child Transmission Lead at ICAP, Columbia University.

Le nombre de circoncisions médicales volontaires réalisées entre 2015 et 2018 dépassait les 11 millions d’hommes dans toutes les classes d’âge, ce qui signifie que 13 millions d’interventions au minimum doivent être effectuées d’ici 2020 pour atteindre l’objectif de 25 millions d’hommes et d’enfants circoncis volontairement entre 2015 et 2020.

L’ONUSIDA et le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida ont lancé le cadre Start Free, Stay Free, AIDS Free en 2016 afin de capitaliser sur les résultats du Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections au VIH chez les enfants à l’horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie qui a pris fin en 2014. 

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L'analyse Kaiser/ONUSIDA révèle que les gouvernements donateurs ont dépensé 8 milliards de dollars pour le VIH en 2018, soit autant que dix ans auparavant

 

Les États-Unis restent le principal financier en donnant plus de la moitié de cette somme

GENÈVE/ÉTATS-UNIS, 16 juillet 2019—Les dépenses des gouvernements donateurs destinées à la lutte contre le VIH dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire ont atteint 8 milliards de dollars en 2018. Cette somme est stable par rapport à 2017 (8,1 milliards de dollars) et à dix ans auparavant. C'est ce que révèle un nouveau rapport de la Kaiser Family Foundation (KFF) et du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA).

Entre 2017 et 2018, la moitié des 14 gouvernements donateurs analysés au cours de cette étude ont intensifié leur participation aux efforts mondiaux contre le VIH, cinq d'entre eux ont revu leurs financements à la baisse et ils n'ont pas varié pour les deux restants. Ces aides permettent de fournir des soins et des traitements contre le VIH, ainsi que d'assurer la prévention et d'autres services dans des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire.

Les États-Unis restent le principal donateur mondial pour le VIH, et de loin. Ils ont contribué l'année dernière à hauteur de 5,8 milliards de dollars et sont ainsi également les plus généreux en proportion de leur économie. Viennent ensuite le Royaume-Uni (605 millions de dollars), la France (302 millions de dollars), les Pays-Bas (232 millions de dollars) et l'Allemagne (162 millions de dollars).

Depuis 2010, les gouvernements donateurs autres que les États-Unis ont réduit de manière drastique leur participation à la lutte contre le VIH. Cette dernière a accusé une baisse de plus d'un milliard de dollars suite à la crise financière mondiale, mais aussi à cause des demandes d'aide concurrentes comme celles liées à la crise mondiale des réfugiés et d'autres défis humanitaires. L'aide bilatérale a particulièrement souffert de cette récession. 

Au cours de cette période, ces donateurs ont intensifié leur soutien au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, mais pas de manière suffisante pour compenser la baisse significative de l'aide bilatérale. L'aide multilatérale pour la lutte contre le VIH a également diminué depuis 2010 suite à la division des ressources du Fonds mondial entre les trois maladies et à cause de la baisse des financements de l'UNITAID.

Les données sur les financements des gouvernements donateurs destinés au VIH ont été intégrées au rapport plus vaste de l'ONUSIDA Communities at the Centre (en anglais). Ce document passe en revue toutes les sources de financement de l'aide au VIH, dont les gouvernements locaux, les organisations non gouvernementales et le secteur privé, et les compare avec les besoins. Ce rapport estime à 1 milliard de dollars la baisse des financements, toutes sources confondues, entre 2017 et 2018. Il a révélé un écart de 7 milliards de dollars entre les ressources et les besoins en 2020 après correction des effets de l'inflation.

« Les contributions des donateurs sont vitales pour la riposte au sida, en particulier dans les pays d'Afrique australe et orientale, sauf en Afrique du Sud. La majorité de ces pays dépendent en effet à 80 % des donateurs pour leur riposte au VIH », explique Gunilla Carlsson, directrice exécutive par intérim de l'ONUSIDA. « Il est déconcertant de constater qu'en 2018 les ressources totales disponibles pour le VIH ont baissé d'un milliard de dollars. J'appelle tous les pays, receveurs et donateurs, à augmenter de toute urgence leurs investissements et à combler le trou de 7 milliards de dollars pour la riposte au sida. »

« Depuis la crise financière mondiale de 2008, le soutien des gouvernements donateurs pour le VIH a stagné et les financements des donateurs autres que les États-Unis, qui demeurent stables, ont baissé », explique Jen Kates, Senior Vice President de la KFF. « Si nous ne renversons pas la vapeur, les efforts pour prévenir et traiter le VIH dans le monde entier vont devoir reposer davantage sur d'autres sources de financement. »

Le nouveau rapport, résultat du partenariat sur le long terme entre la KFF et l'ONUSIDA, fournit les données les plus récentes disponibles concernant les gouvernements donateurs, sur la base des données transmises par les gouvernements. Il inclut leur aide bilatérale aux pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire et les contributions au Fonds mondial ainsi qu'à l'UNITAID.  Le « financement des gouvernements donateurs » correspond aux dépenses ou paiements effectués par les donateurs.

 

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La KFF est une organisation à but non lucratif dédiée aux problèmes de santé nationaux, ainsi qu'au rôle des États-Unis dans la politique mondiale de santé.

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Ralentissement des progrès dans le monde et résultats contrastés des pays sur les objectifs de 2020 pour le VIH : l’ONUSIDA appelle à réagir d’urgence

D’impressionnants progrès dans certains pays mais de préoccupants échecs dans d’autres, alors que les ressources disponibles pour la lutte contre le VIH sont en recul d’un milliard de dollars

ESHOWE/GENÈVE, 16 juillet 2019 — Selon un rapport publié ce jour par l’ONUSIDA, les progrès ralentissent en matière de réduction des nouvelles infections à VIH, de réduction du nombre de décès liés au sida et d’élargissement de l’accès au traitement. Dans son Rapport mondial, l’ONUSIDA présente une situation contrastée, certains pays connaissant des progrès impressionnants alors que d’autres ont enregistré une augmentation des nouvelles infections à VIH et des décès liés au sida.

« Nous avons besoin de toute urgence d’un encadrement politique renforcé pour mettre fin au sida », explique Gunilla Carlsson, Directrice exécutive par intérim de l’ONUSIDA. « Il faut effectuer des investissements adéquats et judicieux, et regarder ce qui a fonctionné dans les pays. Nous pouvons éliminer le sida en nous concentrant sur les personnes, et non pas sur les maladies, en élaborant des feuilles de route pour les populations et les régions laissées pour compte et en adoptant une approche fondée sur les droits de l’Homme pour atteindre les personnes les plus touchées par le VIH. »  

Le rapport indique que désormais, plus de la moitié (54 %) des nouvelles contaminations à VIH dans le monde se font parmi les populations clés et leurs partenaires sexuels. En 2018, les populations clés (consommateurs de drogues injectables, homosexuels et hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, transgenres, personnes faisant commerce du sexe et prisonniers) représentaient environ 95 % des nouvelles contaminations en Europe de l’Est, en Asie centrale ainsi qu’au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

Toutefois, le Rapport indique également que dans plus de la moitié des pays qui ont publié leurs statistiques, moins de 50 % des populations clés ont eu accès à des services combinés de prévention du VIH, ce qui montre bien que ces populations sont toujours marginalisées et laissées pour compte dans la riposte au VIH.

À l’échelle mondiale, environ 1,7 million de personnes ont été contaminées par le VIH en 2018, soit une baisse de 16 % par rapport à 2010. Ceci tient principalement aux progrès constants réalisés dans presque toute l’Afrique de l’Est et en Afrique australe : l’Afrique du Sud, par exemple, a réussi à réduire les nouvelles contaminations à VIH de plus de 40 % et les décès liés au sida d’environ 40 % depuis 2010.    

Il reste cependant encore beaucoup de chemin à parcourir en Afrique de l’Est et en Afrique australe, la région la plus touchée par le VIH. Le nombre de nouvelles contaminations a également augmenté de façon préoccupante en Europe et l’Est et en Asie centrale (+29 %), au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (+10 %) ainsi qu’en Amérique latine (+7 %).

Le Rapport a été présenté à l’occasion d’un événement local dans la ville d’Eshowe, en Afrique du Sud, par Gunilla Carlsson et David Mabuza, vice-président de l’Afrique du Sud. Il contient des études de cas et des témoignages mettant en lumière des programmes pour les populations permettant d’accélérer le rythme de la riposte contre le VIH.

« L’Afrique du Sud a de longue date placé les populations au cœur de la lutte contre le sida. Il est donc naturel que le Rapport mondial 2019 de l’ONUSIDA soit présenté ici à Eshowe, dans le KwaZulu-Natal, où une approche d’offre de services liés au VIH a été menée par et pour la population et a porté ses fruits », a déclaré le vice-président Mabuza.

Financement

Le Rapport met en lumière l’écart préoccupant qui se creuse entre les besoins et les ressources disponibles. Pour la première fois, les ressources mondiales disponibles pour la lutte contre le sida ont considérablement diminué, perdant près d’un milliard de dollars. En effet, les bailleurs de fonds ont moins déboursé et les investissements nationaux n’ont pas augmenté suffisamment pour compenser l’inflation. En 2018, 19 milliards de dollars (en dollars constants de 2016) étaient consacrés pour la lutte contre le sida, soit 7,2 milliards de dollars de moins que les quelque 26,2 milliards nécessaires d’ici 2020.

Pour continuer à progresser dans la lutte contre le sida, l’ONUSIDA exhorte tous les partenaires à redoubler d’efforts et à investir dans la riposte, notamment en finançant à hauteur de ses besoins le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, le dotant d’au moins 14 milliards de dollars à l’occasion de la reconstitution de ses ressources en octobre de cette année, ainsi qu’en augmentant les financements bilatéraux et nationaux destinés au VIH.   

Traitements et objectifs 90–90–90

Les progrès se poursuivent pour atteindre les objectifs 90-90-90. En 2018, près de 79 % des personnes vivant avec le VIH connaissaient leur statut sérologique, 78 % des personnes se sachant séropositives avaient accès à un traitement et chez 86 % des séropositifs ayant eu accès à un traitement, la charge virale a été supprimée, ce qui leur permet de vivre en bonne santé et empêche la transmission du virus.

Le rapport montre toutefois que les progrès vers les objectifs 90-90-90 varient considérablement selon les régions et les pays. En Europe de l’Est et en Asie centrale notamment, en 2018, 72 % des personnes vivant avec le VIH connaissaient leur statut sérologique, mais seulement 53 % des personnes se sachant séropositives avaient accès à un traitement.

« Je suis sous traitement depuis 16 ans, ma charge virale est supprimée et je vais bien », affirme Sthandwa Buthelezi, fondatrice de Shine, une organisation d’Eshowe qui lutte contre la stigmatisation et la discrimination au niveau local. « La stigmatisation et la discrimination sont encore très répandues, en particulier dans les établissements de santé. En tant que militante, j’encourage chacun, y compris les chefs et dirigeants locaux, à parler ouvertement du VIH pour que les gens puissent vivre de manière positive et briller. »

Décès liés au sida

Le nombre de décès liés au sida continue de diminuer grâce aux progrès effectués en matière d’accès au traitement et à l’amélioration des services VIH/tuberculose. Depuis 2010, le nombre de décès liés au sida a diminué de 33 % pour atteindre 770 000 en 2018.

Les progrès varient selon les régions. La baisse du nombre de décès liés au sida dans le monde est due en grande partie aux progrès effectués en Afrique de l’Est et en Afrique australe. Toutefois, depuis 2010, les décès liés au sida ont augmenté de 5 % en Europe de l’Est et en Asie centrale et de 9 % au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

Les enfants

Environ 82 % des femmes enceintes séropositives ont maintenant accès aux antirétroviraux, une augmentation de plus de 90 % depuis 2010. Cela a entraîné une réduction de 41 % des nouvelles contaminations chez les enfants, avec des résultats remarquables au Botswana (-85 %), au Rwanda (-83 %), au Malawi (-76 %), en Namibie (-71 %), au Zimbabwe (-69 %) et en Ouganda (-65 %) depuis 2010. Pourtant, il y a eu près de 160 000 nouvelles contaminations chez les enfants dans le monde, loin de l’objectif mondial consistant à faire passer le nombre de nouvelles contaminations à VIH chez les enfants sous la barre des 40 000 avant 2018.

Il faut redoubler d’efforts afin d’élargir l’accès au traitement pour les enfants. Environ 940 000 enfants de moins de 14 ans étaient sous antirétroviraux dans le monde en 2018, soit presque deux fois plus qu’en 2010. Nous sommes toutefois encore loin de l’objectif de 1,6 million qui avait été fixé pour 2018.

Les femmes et les adolescentes

S’il existe encore de grandes disparités entre les jeunes femmes et les jeunes hommes — les jeunes femmes étant 60 % plus susceptibles d’être contaminées par le VIH que les jeunes hommes du même âge —, des progrès ont permis de réduire les nouvelles contaminations chez les jeunes femmes. À l’échelle mondiale, les nouvelles contaminations chez les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans ont été réduites de 25 % entre 2010 et 2018 (ce chiffre est de 10 % chez les femmes de plus de 25 ans). Il reste toutefois inacceptable que chaque semaine, 6200 adolescentes et jeunes femmes soient contaminées par le VIH. Les programmes relatifs à la santé et aux droits en matière de sexualité et de procréation destinés aux jeunes femmes doivent être élargis pour atteindre davantage de régions à forte incidence de VIH-sida et optimiser leur efficacité.

Prévention du VIH

Le Rapport montre que toutes les possibilités de prévention de nouvelles contaminations à VIH ne sont pas utilisées de manière optimale. La prophylaxie préexposition (PrEP), notamment, un médicament destiné à prévenir le VIH, n’était utilisée que par environ 300 000 personnes en 2018, dont 130 000 aux États-Unis d’Amérique. Le Kenya est l’un des premiers pays d’Afrique subsaharienne à adopter la PrEP dans le cadre d’un programme national public, avec environ 30 000 personnes ayant utilisé ce traitement préventif en 2018.     

Le rapport montre que si la réduction des risques est une solution évidente pour les consommateurs de drogues injectables, les changements ont été lents. Les consommateurs de drogues injectables représentaient 41 % des nouvelles contaminations à VIH en Europe de l’Est et en Asie centrale et 27 % au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, deux régions qui ne disposent pas de programmes adéquats de réduction des risques.  

Les hommes restent difficiles à atteindre. La suppression de la charge virale chez les hommes séropositifs âgés de 25 à 34 ans est très faible, moins de 40 % dans certains pays à forte charge de morbidité dont les statistiques sont récentes, ce qui entrave les progrès de la lutte contre les nouvelles contaminations chez leurs partenaires.  

Stigmatisation et discrimination

Des progrès ont été réalisés en matière de lutte contre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH dans de nombreux pays, mais les attitudes discriminatoires à l’égard des personnes séropositives restent très prévalentes. Il est urgent de s’attaquer aux facteurs structurels qui créent les inégalités ainsi qu’aux obstacles à la prévention et au traitement du VIH, notamment les normes et lois sociales qui portent préjudice aux séropositifs, la stigmatisation, la discrimination et la violence sexiste.  

Des lois criminelles, l’agressivité des forces de l’ordre, le harcèlement et la violence continuent de marginaliser les populations clés et de les priver d’accès aux services de santé de base et aux services sociaux. Les attitudes discriminatoires envers les personnes séropositives restent très courantes dans de trop nombreux pays. Plus de la moitié des personnes interrogées dans 26 pays ont exprimé des attitudes discriminatoires à l’égard des personnes séropositives.

Populations

Le rapport souligne le rôle central que jouent les différents groupes sociaux dans l’élimination du sida. Dans tous les secteurs de la riposte au sida, l’autonomisation des communautés et leur appropriation de la lutte ont permis de développer les services de prévention et de traitement, de réduire de la stigmatisation et de la discrimination et de protéger protection des droits de l’Homme. Cependant, le financement insuffisant de la riposte à l’initiative des communautés, ainsi que des environnements politiques défavorables empêchent ces approches d’atteindre leur plein potentiel.

En 2016, au KwaZulu-Natal, en Afrique du Sud, un adulte sur quatre entre 15 et 59 ans était séropositif. Pour faire progresser la riposte, Médecins Sans Frontières a mis en place une approche de dépistage du VIH au sein des populations locales qui associe les personnes au traitement et les aide à rester sous traitement. En 2018, les objectifs 90 – 90 –90 ont été atteints dans la ville d’Eshowe ainsi que dans les régions rurales d’Eshowe et de Mbongolwane, bien en amont de l’objectif de 2020.

Dans le cadre d’une autre étude, menée en Afrique du Sud et en Zambie, des centaines de soignants locaux spécialisés dans VIH ont été recrutés pour cinq ans pour se rendre auprès des foyers, informer sur le VIH, proposer un test de dépistage et créer un lien avec les centres de traitement. L’étude à montré que dans les régions concernées, les nouvelles contaminations diminuaient de près de 20 % chaque année, et que la part des séropositifs qui connaissent leur statut sérologique, sont sous antirétroviraux et dont la charge virale était supprimée est passée de 54 % à 70 %.

L’ONUSIDA exhorte les pays à respecter leurs engagements en matière de développement de la part de l’offre de services à l’initiative des populations locales pris dans la Déclaration politique sur le VIH et le sida de 2016, visant à faire passer celle-ci au-dessus 30 % de l’ensemble des services de soin d’ici 2030. Des investissements appropriés doivent être effectués pour renforcer les capacités des organisations de la société civile à fournir aux populations les plus affectées par le VIH des services de prévention et de traitement du VIH non discriminatoires, fondés sur les droits de l’Homme et centrés sur l’humain.         

 

Chiffres 2018 (estimations) :

37,9 millions [32,7 millions – 44,0 millions] de personnes dans le monde étaient séropositives

23,3 millions [20,5 millions à 24,3 millions] de personnes avaient accès à un traitement antirétroviral

1,7 million [1,4 million - 2,3 millions] de personnes ont été contaminées par le VIH

770 000 [570 000 - 1,1 million] de personnes sont décédées des suites d’une maladie liée au sida

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