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Pérou : les femmes transgenres face aux injustices

26 avril 2018

Tamara, femme transgenre originaire de Lima, au Pérou, se débattait avec son identité depuis l’école élémentaire. Sans cesse harcelée par ses camarades, elle avait fini par décrocher. À 18 ans, il ne lui restait pas beaucoup de choix, et elle se mit à travailler dans la rue comme professionnelle du sexe. Tamara disait souvent qu’elle ne dépasserait pas l’âge de 30 ans. Comment pourrait-il en être autrement, demandait-elle avec provocation, alors que la société ne la traite pas comme un être humain ?

Triste ironie du sort, Tamara s’éteindra moins d’un mois après son trentième anniversaire, emportée par une maladie liée au VIH et la tuberculose. Un décès à un si jeune âge est malheureusement chose courante, car la plupart des femmes transgenres d’Amérique latine meurent avant d’atteindre 35 ans. L’Amérique latine occupe la première place mondiale en termes d’homicides perpétrés à l’encontre de personnes transgenres : près de 80 % des meurtres de personnes transgenres dans le monde ont lieu dans la région. En outre, la prévalence du VIH chez les femmes transgenres s’élève à 38 % et les femmes transgenres sont 50 % plus susceptibles de contracter le VIH que la population générale, selon une étude récente publiée dans le Journal de la Société internationale du sida.

Les violations des droits de l’homme commises à l’encontre des femmes transgenres dans l’ensemble des pays d’Amérique latine sont imputables à la culture ancrée dans la société. À cause du machisme prédominant, du conservatisme et de la culture transphobique, les personnes transgenres sont mises à l’écart et stigmatisées, ce qui menace gravement leur santé, leur sécurité, leur espérance de vie et leurs perspectives d’emploi. Victimes d’un manque d’opportunités et de soutien, beaucoup s’engagent dans le commerce du sexe. Professionnelles du sexe sans protections juridiques, ces personnes sont davantage exposées au risque de violences, d’abus sexuels et de toxicomanie. Et la plupart ont très peu accès aux services de santé. Non reconnues, beaucoup d’affaires de violence et de meurtre ne font l’objet d’aucun signalement.

La photojournaliste Danielle Villasana a suivi une communauté de femmes transgenres à Lima ces dernières années : elle met en images les réalités souvent terribles auxquelles elles sont confrontées, notamment les complications dues au VIH, les abus commis par les forces de police, des partenaires et des clients, et la mort. « C’est parce que la plupart des gouvernements d’Amérique latine et du monde entier ne sont toujours pas capables de protéger les femmes transgenres que je suis déterminée à montrer à quel point ces injustices largement ignorées ont souvent des conséquences fatales », explique-t-elle.

C’est la raison pour laquelle Mme Villasana a lancé une campagne de financement participatif sur Kickstarter dans le but de publier ces reportages capitaux sous forme de livre photo bilingue. L’objectif est de renforcer la sensibilisation au sein de la police, des établissements médicaux et auprès des législateurs : des secteurs qui, selon elle, ignorent très souvent les abus qui touchent les femmes transgenres, en raison des préjugés institutionnels et d’un manque de compréhension. Pour soutenir son projet de livre et en savoir plus, rendez-vous sur http://bit.ly/a-light-inside.

Dès le plus jeune âge, les personnes transgenres sont confrontées à la stigmatisation, à la discrimination et au rejet social dans leurs foyers et leurs communautés. Discrimination, violence et criminalisation sont autant de raisons qui empêchent les personnes transgenres d’accéder aux services anti-VIH dont elles ont besoin pour rester en bonne santé. L’ONUSIDA travaille avec les gouvernements, ses partenaires et les communautés transgenres pour élargir l’accès aux services de santé pour les personnes transgenres.

Photos de Danielle Villasana

Danielle Villasana

Projet de livre

Prévention du VIH chez les femmes transgenres à Lima

24 novembre 2016

Les femmes transgenres sont confrontées à d'importants obstacles qui limitent leur accès aux services de santé et/ou accroissent leur vulnérabilité au VIH : stigmatisation et discrimination, violence sexiste et inégalités entre les sexes. Il en résulte que le pourcentage de femmes transgenres en relation avec des services de prévention et de traitement du VIH est très faible.

Afin de combler les lacunes de la prévention du VIH pour les personnes transgenres, le Ministère péruvien de la Santé a organisé en 2014 une consultation nationale sur la prévention combinée du VIH en partenariat avec l'Université Cayetano Heredia et l'ONUSIDA. La consultation a permis d'entamer un dialogue entre les parties prenantes et les chefs des communautés sur l'avenir de la prévention du VIH au Pérou. Lors de cette consultation, le Ministère de la Santé a fait part de son engagement d'améliorer la programmation de la prévention combinée du VIH pour les femmes transgenres. En 2015, il a lancé un plan stratégique ciblé pour une prévention et des soins complets anti-VIH et autres infections sexuellement transmissibles (IST) à destination des femmes transgenres.

Le plan aborde les causes principales de l'épidémie de VIH chez les femmes transgenres au Pérou, notamment leur mauvaise situation socioéconomique, leur environnement de vie et de travail difficile et la faible accessibilité des services de santé. Ce plan s'attache à identifier les stratégies efficaces afin de relever les défis spécifiques en termes juridiques et de droits humains et de répondre aux problèmes de stigmatisation et de violence. L'élaboration du plan est le résultat d'un processus long de dix ans de collecte de preuves, de dialogue politique et de renforcement des capacités en collaboration avec la communauté transgenre.

Ce plan est en train de se traduire dans la pratique. Parmi les actions déjà mises en œuvre, des formations spéciales du personnel de santé dans les centres de traitement des IST et des pairs-éducateurs des communautés sur les manières de répondre aux besoins des personnes transgenres sur le VIH, la prestation des services de prévention, y compris la distribution de préservatifs et de lubrifiants, le dépistage du VIH et la mise en relation avec les services de santé pour le traitement antirétroviral, ainsi que la sensibilisation des forces de l'ordre locales sur le respect des droits humains et la prévention des violences sexistes à l'égard de la communauté transgenre.

Mao, activiste transgenre et pair-éducatrice pour le Ministère de Santé, explique que « ce plan ciblé permet de rapprocher les services de la communauté. Des femmes transgenres qui ne pouvaient pas se rendre dans les centres de traitement des infections sexuellement transmissibles demandent maintenant des préservatifs et des tests de dépistage, des informations et des services de santé complets. Nous sommes fiers de participer à cette initiative ».

La prochaine phase du plan pour la santé des personnes transgenres comportera une hausse du nombre de sites décentralisés de services de prévention et de traitement et une étude de démonstration sur la prophylaxie préexposition. Ce plan sera intégré au programme national de lutte contre le VIH, et aligné sur ce programme.

« J'ai des droits » : une exposition photo qui raconte la vie des personnes transsexuelles au Pérou

22 février 2016

Les personnes transsexuelles sont souvent confrontées à la violence, au chômage et à la pauvreté, victimes de l'ignorance et des préjugés. La stigmatisation et la discrimination exposent les femmes transsexuelles à un risque supérieur d'infection par le VIH.

Tous les individus sont égaux et personne ne devrait être victime de discrimination pour quelque raison que ce soit. « Dans notre pays, il faudra faire beaucoup d'efforts pour que cette affirmation devienne une réalité », a déclaré le Médiateur du Pérou, Eduardo Vega Luna, en réaction à la situation. Il a toutefois appelé à organiser « davantage de campagnes de sensibilisation pour encourager les citoyens à regarder vers l'avenir avec espoir et sans violence ni discrimination ».

Une action de ce genre a été récemment organisée par des agences des Nations Unies au Pérou, notamment l'ONUSIDA, le PNUD, le HCDH et le Centre d'information des Nations Unies, avec le concours d'organisations de la société civile telles que PROMSEX, IESSDEH, le Centre d'études interdisciplinaires sur la sexualité, le sida et la société de l'Université Cayetano Heredia, de personnes transsexuelles, de la Fondation Magnum et de l'Union européenne. Une exposition intitulée « Yo tengo derechos », « J'ai des droits », présentait des photographies réalisées par Danielle Villasana, photojournaliste primée dont l'œuvre se concentre sur les questions de genre, d'identité, de santé et de politique sociale. Récemment diplômée de l'Université du Texas à Austin, elle travaille avec les communautés transsexuelles depuis 2012.

Les photos de l'exposition, qui s'inscrit dans le cadre de la campagne Libres et égaux des Nations Unies, laquelle défend l'égalité pour les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transsexuelles, mettent en scène des personnes transsexuelles avec leurs collègues et les membres de leur famille dans leur vie quotidienne d'étudiants, d'artistes, de professionnels et de militants. Dans leurs témoignages pour l'exposition, ces personnes transsexuelles parlent de bonheur, d'amour et de la manière dont elles font face à leurs problèmes quotidiens.

María del Carmen Sacasa, Coordinatrice résidente des Nations Unies au Pérou, a déclaré : « Pour nous, le principal thème en matière de droits humains, c'est la non-discrimination. Ce n'est pas un problème d'ordre mineur, en particulier pour ce qui concerne les personnes transsexuelles, qui sont rejetées dans de nombreux domaines ».

L'exposition a permis de rappeler aux gens l'un des principes fondamentaux des droits de l'Homme : la discrimination est inacceptable.

Une modification du code pénal péruvien va permettre à davantage de jeunes gens d'accéder aux services anti-VIH

12 février 2013

Avec cette révision du code pénal, les mineurs âgés de 14 à 18 ans pourront exercer leurs droits sexuels et reproductifs.
Photo : ONUSIDA

La Cour constitutionnelle du Pérou est en train de procéder à la modification d'un article du code pénal qui, depuis de nombreuses années, sanctionnait les rapports sexuels entre jeunes gens consentants. Les peines étaient particulièrement sévères pour les adolescents, qui risquaient jusqu'à 30 ans de prison. L'article 173 du code pénal empêchait également les mineurs d'accéder aux services fondamentaux de santé sexuelle et reproductive par peur des poursuites.

Avec cette révision du code pénal, les mineurs âgés de 14 à 18 ans pourront exercer leurs droits sexuels et reproductifs, à condition que les deux parties soient consentantes. Les rapports sexuels sans consentement mutuel continueront de constituer un crime au Pérou, avec de lourdes peines pour les coupables.

« La décision de la Cour constitutionnelle crée un effet protecteur pour les adolescents, car elle leur ouvre un accès élargi aux services de santé sexuelle et reproductive, ainsi qu'aux conseils et aux informations en matière de prévention des infections sexuellement transmissibles, dont le VIH », a déclaré Mima Barnechea, du Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP).

En 2012, le FNUAP et l'ONUSIDA ont présenté une requête formelle devant la Cour constitutionnelle, plaidant en faveur d'une déclaration d'inconstitutionnalité pour l'article 173. Ce processus entrait dans le cadre d'une action plus large menée notamment par le Bureau du Médiateur du Pérou, Eduardo Vega Luna, ainsi que de requêtes en justice présentées à la Cour par plus de 10 000 citoyens péruviens.

Cette décision est une étape historique qui pose les bases de plans et de programmes à mettre sur pied au niveau national dans le but d'éviter les grossesses chez les adolescentes, de faire reculer les infections sexuellement transmissibles, notamment le VIH, et de réduire la mortalité maternelle

Carlos Tacuri Calderon, jeune militant péruvien membre de l'INPPARES

« L'ONUSIDA salue la décision de la Cour constitutionnelle et félicite les magistrats pour leur détermination à protéger les droits humains des adolescents », a déclaré la Coordonnatrice de l'ONUSIDA au Pérou et en Bolivie, Regina Castillo. « La décision de la Cour renforce le droit des jeunes gens de prendre des décisions concernant leur santé et leur sexualité, ainsi que la nécessité d'élaborer des politiques et des programmes qui reconnaissent les jeunes comme de véritables acteurs du changement ».

Selon une enquête nationale de 2011 sur la démographie et la santé, un fort pourcentage de Péruviens ont des rapports sexuels avant l'âge de 18 ans. Plus de 12 % des adolescentes (âgées de 15 à 19 ans) sont tombées enceintes au moins une fois.

« Cette décision est une étape historique qui pose les bases de plans et de programmes à mettre sur pied au niveau national dans le but d'éviter les grossesses chez les adolescentes, de faire reculer les infections sexuellement transmissibles, notamment le VIH, et de réduire la mortalité maternelle », a indiqué Carlos Tacuri Calderon, un jeune militant péruvien membre de l'INPPARES.

L'ONUSIDA estime que près de 74 000 personnes vivent avec le VIH au Pérou, dont la moitié environ a été infectée avant l'âge de 20 ans. Cette situation met en avant la nécessité de sensibiliser davantage les adolescents sur le VIH et ses modes de transmission. En décembre 2012, en collaboration avec l'ONUSIDA et d'autres partenaires, le Ministère de la Santé a lancé la campagne « VIH : faites-vous dépister, il vaut mieux savoir », qui vise à diffuser auprès des jeunes garçons des messages essentiels de prévention du VIH et propose des tests de dépistage gratuits.

Le Pérou lance une campagne pour augmenter le dépistage du VIH chez les hommes

29 novembre 2012

Le vice-ministre de la Santé, José del Carmen Sara lance la campagne « Il vaut mieux savoir : Faites un test de dépistage du VIH

À la veille de la journée mondiale de lutte contre le sida de cette année, le Ministère de la Santé du Pérou, en collaboration avec l'Asociación Dignidad, l'ONUSIDA et l'Organisation panaméricaine de la Santé (OPS) ont lancé la campagne « Il vaut mieux savoir : Faites un test de dépistage du VIH.» L'initiative a pour objectif d'augmenter la couverture de dépistage du VIH dans le pays, et plus particulièrement chez les hommes, en fournissant des tests de dépistage du sida gratuits.

Les hommes de 18 à 25 ans sont la cible essentielle de la campagne qui a pour objectif de tester 10 000 personnes le 1er décembre (Journée mondiale de lutte contre le sida). Les dépistages se feront dans 16 endroits différents, mis en place par le Ministère, y compris dans différentes universités, pour atteindre le plus de jeunes hommes possibles.

« C'est un effort du Ministère de la Santé pour rendre le dépistage au VIH plus accessible aux hommes, » déclare le vice-ministre de la Santé, José del Carmen Sara, pendant l'événement.

Il y a 74 000 personnes vivant avec le VIH au Pérou, 77% d'entre elles sont des hommes. 56% des nouvelles infections surviennent chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et 9 femmes sur 10 sont infectées par le VIH par le biais de leur compagnon stable, qui peuvent s'exposer à un comportement à haut risque en faisant appel au commerce du sexe ou en ayant des rapports sexuels avec des hommes. Environ la moitié des personnes vivant avec le VIH au Pérou ont été infectées avant l'âge de 21 ans.

Bien que les hommes soient plus exposés que les femmes à une infection au VIH, leur accès aux services de santé a depuis toujours été moins élevé. Malgré le fait que 3 personnes sur 4 vivant avec le VIH soient des hommes, seuls 7% des hommes disent avoir été dépistés au VIH en 2008. Une augmentation du dépistage donnerait de plus grandes chances de prévention anti-VIH ainsi qu'un traitement précoce.

C'est un effort du Ministère de la Santé pour rendre le dépistage au VIH plus accessible aux hommes.

José del Carmen Sara, vice-ministre de la Santé, Pérou

En 2006, le Pérou a introduit des dépistages du VIH rapides et des services de conseils aux femmes enceintes. En 2008, une campagne de dépistage du VIH et de conseils à grande échelle a été organisée ciblant les femmes en âge de procréer. La même année, le Ministère de la Santé a également augmenté l'accès au dépistage du VIH et les services de conseils aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, aux transsexuels et aux professionnels du sexe mais, à ce jour, les tests de dépistage du sida étaient gratuits uniquement pour les femmes.

« La moitié des personnes vivant avec le VIH au Pérou ne connaissent pas leur statut sérologique. Il est important de sauver des vies en augmentant l'accès au diagnostic et au traitement du VIH, » déclare Regina Castillo, Coordonnatrice de l'ONUSIDA au Pérou et en Bolivie.

Le lancement du 21 novembre a réuni des personnes vivant avec le VIH, des représentants des Nations Unies, des officiels du gouvernement, des journalistes, des organisations internationales et des artistes connus, y compris l'animateur militant anti-VIH Ernesto Pimentel et la chanteuse Eva Ayllon.

Pérou: Nouvelle campagne de lutte contre la stigmatisation et la discrimination à l’égard des personnes vivant avec le VIH

11 décembre 2009


20091211_Peru_200.jpgLuis Agois, Président du Conseil de la presse péruvienne; Renate Ehmer, Coordonnatrice de l’ONUSIDA pour le Pérou, l’Equateur et la Bolivie  et  Jorge Chediek, Représentant résident du système des Nations Unies, lors du lancement de la nouvelle campagne.
Photo: ONUSIDA/PNDU/CPP

Au Pérou, 76 000 personnes vivent avec le VIH. Même si la prévalence du VIH au sein de la population est relativement faible (0,5 %), les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les communautés transsexuelles sont durement frappés par l’épidémie, avec une prévalence estimée respectivement à 10,8 % et 32 %.

Toute une série de préjugés sociaux complexes font que les personnes vivant avec le VIH sont souvent victimes de discrimination sur leur lieu de travail et dans l’ensemble de la société.

Pour lutter contre la stigmatisation chez les personnes vivant avec le VIH au Pérou, une nouvelle campagne a été lancée en novembre 2009, à l’initiative conjointe de l’ONUSIDA, du PNUD et du Conseil de la presse péruvienne.

L’objectif de la campagne multimédias intitulée «Une image contre la stigmatisation et la discrimination causées par le VIH et le sida» est de créer un environnement de soutien, dépourvu de discrimination et de peur, pour les personnes vivant avec le VIH.

 

D’après les estimations des organisations de la société civile, de plus en plus de crimes haineux sont commis chaque année, dont la plupart demeurent impunis.

Renate Ehmer, Coordonnatrice de l’ONUSIDA pour le Pérou, l’Equateur et la Bolivie

S’exprimant lors du lancement de cette campagne, le Président du Conseil de la presse péruvienne, Luis Agois, a noté le rôle que les médias peuvent jouer. «Notre contribution est la diffusion de cette campagne dans les médias, initiative à laquelle l’ensemble de la presse péruvienne s’est unie avec enthousiasme.»

Selon Jorge Chediek, Coordonnateur résident du système des Nations Unies, la peur de répercussions sociales et la discrimination pouvant naître d’un test positif font que de nombreux Péruviens évitent de connaître leur statut VIH, ce qui met en danger leur santé. «Par voie de conséquence, ils ne peuvent pas avoir accès au traitement, et, au Pérou, le traitement contre le VIH est gratuit.»

Renate Ehmer, Coordonnateur de l’ONUSIDA pour le Pérou, l’Equateur et la Bolivie a souligné combien les manifestations extrêmes de la stigmatisation et de la discrimination engendraient violence, «crimes haineux; assassinats d’hommes et de femmes à cause de leur orientation sexuelle ou de leur identité sexuelle.»

“Estimates by civil society organizations reveal that an increasing number of hate crimes are taking place every year, most of which go unpunished,” Ms Ehmer continued.

The campaign brings together Peruvian celebrities and people living with HIV who appear on posters and brochures and distributed nation-wide.

The high profile participants include Javier Velasquez Quesquen, Head of the Cabinet of Ministers; Javier Villa Stein, President of the Judiciary; Oscar Ugarte, Minister of Health; Jose Antonio Garcia Belaunde, Minister of Foreign Affairs; Antonio Brack, Minister of Environment; Monsignor Bambaren, Nolberto Solano, football players, members of the music group Grupo 5 and comedian Carlos Alvarez as well as Economist Hernando de Soto.

Two short films have also been produced as part of the campaign and can be watched here:
An image against stigma and discrimination caused by HIV and AIDS vol 1
An image against stigma and discrimination caused by HIV and AIDS vol 2

La cinquième Conférence sur la recherche dans le domaine de la santé aux Amériques met l’accent sur la prévention du VIH

11 mai 2009

The Miller School of Medicine of the University of Miami

La Faculté de médecine Miller (Miller School of Medicine) de l’Université de Miami et le programme de formation du Centre international Fogarty sur le sida et la tuberculose ont organisé, en collaboration avec l’ONUSIDA, la cinquième Conférence sur la recherche dans le domaine de la santé aux Amériques, les 7 et 8 mai 2009, à Miami (Floride).

L’objectif de la Conférence était de mettre l’accent sur les éléments probants actuels liés à la prévention du VIH, de parler de la viabilité des efforts globaux de prévention et de débattre de la place de la prévention du VIH dans les discussions relatives à la « santé des Amériques » et dans d’autres stratégies internationales de développement.

Sir George Alleyne, Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le sida dans les Caraïbes, a été invité en tant qu’orateur principal le deuxième jour de la Conférence.

De nombreuses réussites locales et nationales en matière de lutte contre l’épidémie ont permis de déterminer plusieurs éléments qui marchent, mais ces approches couronnées de succès n’ont pas encore été pleinement mises en œuvre.

A la Conférence, des scientifiques, des praticiens de la prévention du VIH et des responsables ont examiné les expériences en matière scientifique et programmatique visant à rendre prioritaires les approches globales et fondées sur des preuves en matière de prévention du VIH. Ils ont aussi parlé des solutions efficaces qui pourraient faire le lien entre le VIH et d’autres questions de santé et de développement.

La Conférence était ouverte aux comportementalistes et aux chercheurs qui travaillent dans le domaine de la prévention du VIH aux Amériques. L’accent a été en particulier mis sur la Guyane, la République dominicaine, la Jamaïque, le Brésil, la Colombie et le Pérou.

Lancement officiel du 5e forum sur le VIH/sida et les MST en Amérique latine et dans les Caraïbes

24 avril 2009

20090424_FORO_370.jpg(de G à D): le Dr Jose Luis Sebastian Mesones du secrétariat technique du groupe de coopération technique horizontale et Coordonnateur national pour le sida au Pérou, Dr César Antonio Núñez, Directeur régional de l'ONUSIDA pour l'Amérique latine, le Dr Oscar Raúl Ugarte Ubilluz, le Ministre de la Santé du Pérou, M. Jorge Elisban Villasante Aranibar, le Ministre du Travail, le Dr Edward Cruz Sánchez, le Directeur des services de santé du Pérou et Mme Guiselly Flores Arroyo, la représentante du réseau latino-américain des personnes vivant avec le VIH.
Photo: Ministère de la Santé du Pérou/J.E.Castro Varillas

La tenue du 5e forum sur le VIH/sida et les MST en Amérique latine et dans les Caraïbes, FORO 2009, a été annoncée officiellement le jeudi 16 avril à Lima. Le forum se déroulera dans la capitale péruvienne du 22 au 26 juin et aura pour thème « La santé est notre droit, l'accès universel est notre objectif, la disparition des discriminations est notre défi ».

FORO 2009 a été officiellement lancé par le Ministre de la Santé du Pérou, le Dr Oscar Raúl Ugarte Ubilluz, accompagné du Ministre du Travail, M. Jorge Elisban Villasante Aranibar, du Directeur des services de santé du Pérou, le Dr Edward Cruz Sánchez, du Directeur régional de l'ONUSIDA pour l'Amérique latine, le Dr César Antonio Núñez, de la représentante du réseau latino-américain des personnes vivant avec le VIH, Mme Guiselly Flores Arroyo, et du Dr Jose Luis Sebastian Mesones du secrétariat technique du groupe de coopération technique horizontale et Coordonnateur national pour le sida au Pérou.

Le Ministre de la Santé, M. Ugarte, a invité toutes les parties prenantes intervenant en Amérique latine et dans les Caraïbes à se rendre à Lima, pour participer à un débat ouvert sur l'accès universel à la prévention, au traitement, à la prise en charge et à l'appui en matière de VIH dans la région, et identifier les lacunes dans la riposte au sida. Le Ministre du Travail, M. Villasante, a ensuite appuyé le message en rappelant également l'importance de la lutte contre la stigmatisation et la discrimination, en particulier sur le lieu de travail. 

Durant le lancement du forum, le Dr César Antonio Núñez, Directeur régional de l'ONUSIDA pour l'Amérique latine, a mis l'accent sur le fait que FORO 2009 « offre aux gouvernements et aux organisations de la société civile l'occasion d'examiner les avancées réalisées dans la région vers l'objectif de l'accès universel à la prévention, au traitement, à la prise en charge et à l'appui en matière de VIH, d'un point de vue des droits de l'homme ».

Le Dr Núñez a rappelé à l'assistance que près de 500 nouvelles contaminations par le VIH se produisent chaque jour dans la région, puis a insisté d'une part, sur l'urgence d'établir des priorités dans les efforts de prévention du VIH et d'autre part, sur la nécessité de rejeter toute forme de stigmatisation et de discrimination à l'égard des personnes vivant avec le VIH et des personnes plus exposées au risque d'infection.

Le forum vise principalement à encourager des actions régionales et nationales coordonnées, afin d'atteindre l'objectif de l'accès universel à la prévention, au traitement, à la prise en charge et à l'appui en matière de VIH dans la région. La réunion servira également de plate-forme permettant un partage des enseignements retenus et une amélioration des pratiques en ce qui concerne les interventions, la prévention, la recherche et l'accès à l'information dans le domaine du VIH.

La réunion sera en outre l'occasion de passer en revue les actions contre le sida, à travers des analyses des progrès réalisés par rapport aux engagements internationaux sur le VIH pris par les gouvernements de la région. Le forum mettra en avant les succès récents, tout en soulignant les problèmes rencontrés dans la région, ainsi que les moyens de les surmonter. Enfin, il encouragera une plus grande implication de l'ensemble des acteurs sociaux dans la riposte à l'épidémie.

Quelques 4 000 participants sont attendus cette année au Forum sur le VIH/sida et les MST en Amérique latine et dans les Caraïbes. On comptera parmi ceux ci des personnes vivant avec le VIH, des organisations de la société civile, des institutions gouvernementales et non gouvernementales, des universitaires ainsi que des représentants des médias, des institutions des Nations Unies et du secteur privé.

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Name: 
Andrea BOCCARDI VIDARTE
Role: 
UNAIDS Country Director for Bolivia, Ecuador, Peru

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