
Press Release
Investir dans les actions menées localement sera essentiel pour mettre fin à l'épidémie du SIDA
06 avril 2016 06 avril 2016La société civile demande instamment aux États Membres de l'ONU d'inclure à titre de sujets prioritaires le financement, les services et les engagements en matière de droit dans la Déclaration politique visant à mette fin à l'épidémie du SIDA de 2016
NEW YORK, 6 avril 2016 - Lors du dialogue officieux interactif de la société civile sur le VIH, les organisations de la société civile ont engagé les États membres des Nations Unies à garantir la prise en charge intégrale de la lutte contre le VIH et une augmentation notable financière des actions locales pour les prochaines années. Elles ont également demandé que 30 millions de personnes aient accès à des traitements du VIH qui sauveraient des vies d'ici 2020 et que les ambitieux objectifs en matière de prévention du VIH soient atteints.
Le dialogue, réuni au siège des Nations Unies à New York, aux États-Unis, par le Président de l'Assemblée générale des Nations Unies fait partie des travaux préparatoires pour la réunion de haut niveau de l'Assemblée générale de l'ONU sur l'éradication du SIDA, qui aura lieu du 8 au 10 juin 2016 à New York. Cette rencontre est pour les organisations de la société civile une occasion de contribuer pleinement aux préparations, faire entendre leurs voix, garantir la prise en compte de leurs intérêts et l'intégration de leurs recommandations dans l'élaboration de la Déclaration politique sur l'éradication du SIDA.
« Nous sommes en phase avec nos objectifs d'éradiquer l'épidémie de SIDA d'ici 2030, » annonce Mogens Lykketoft, Président de la session de l'Assemblée générale des Nations Unies. « Maintenant, nous devons travailler ensemble pour garantir une déclaration politique sur l'éradication du SIDA forte avec des objectifs clairs qui guideront l'humanité vers la suppression de l'épidémie du SIDA dans le cadre des objectifs de développement durable. »
Les représentants de la société civile ont insisté sur la nécessité d'atteindre les personnes les plus touchées par le VIH, qui continuent d'être laissées pour compte dans la lutte contre le virus. Cela inclut notamment les travailleurs du sexe, les hommes qui ont des relations sexuelles avec d'autres hommes, les transsexuels et les consommateurs de drogues. Les représentants ont également parlé de l'importance de garantir une approche fondée sur les droits, inclusive, axée sur les preuves et centrée sur les personnes lors des débats interactifs avec les États membres.
« Pour éradiquer l'épidémie du SIDA, personne ne doit être laissé pour compte, » explique Michel Sidibé, directeur exécutif d'ONUSIDA. « La mobilisation, l'implication et la prestation de service de la société civile jouera un rôle crucial en traduisant les objectifs de la déclaration politique relative à l'éradication du SIDA en actions tangibles sur le terrain afin d'atteindre même les personnes les plus marginalisées avec des services contre le VIH qui sauveraient des vies. »
Les efforts locaux se sont avérés essentiels pour surmonter de nombreux défis majeurs dans la lutte contre le SIDA, notamment en atteignant des personnes les plus touchées par le VIH avec des services dédiés au virus qui changent des vies, en soutenant les individus pour qu'ils adhèrent à leurs traitements et en renforçant d'autres services primordiaux de santé. L'implication de la société civile est également essentielle pour la défense des intérêts en matière de ressources, l'amélioration des programmes de lutte contre le VIH et les progrès relatifs aux questions des droits humains.
« Le coût de l'inaction est extrêmement élevé, » a dit Marama Pala, du groupe de travail international des peuples autochtones sur le VIH/SIDA et co-présidente du groupe de travail multi-intervenants. « Les communautés individuelles sont là où le travail est fait. Il n'y a pas d'éradication du SIDA sans nous. »
L’ONUSIDA estime que 26,2 milliards USD seront nécessaires pour la lutte contre le SIDA dans les pays à revenu faible et intermédiaire d'ici 2020 (le montant atteignait 19,2 milliards USD en 2014). L'organisation souligne également qu'un plus grand investissement dans la mobilisation de la société civile et la prestation de services à l'échelle locale sera décisif.
D'ici 2020, l’ONUSIDA estime que les investissements dans la mobilisation locale doivent tripler, pour représenter 3 % des ressources totales destinées au traitement du VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire. La sensibilisation des populations clés dans les pays à revenu faible et intermédiaire est quant à elle appelée à croître de 7,2 % sur l'investissement total dans la lutte contre le VIH et les besoins évalués en ressources pour délivrer des traitements antirétroviraux à l'échelle locale de 3,8 %.
Le dialogue officieux interactif de la société civile sur le VIH comptait des représentants d'organisations non gouvernementales, du secteur privé, d'organisations et de réseaux dédiés aux personnes vivant avec le VIH, des femmes, des adolescents, des jeunes, et d'autres partenaires.
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09 juin 2016

Press Release
Compte à rebours pour la Réunion 2016 de haut niveau sur l'éradication du sida de l'Assemblée générale des Nations Unies
02 mars 2016 02 mars 2016D'ici moins de 100 jours, des dirigeants du monde entier vont se rencontrer à New York et concentrer leurs efforts sur les façons de mettre fin une bonne fois pour toutes à l'épidémie du SIDA
GENEVE, le 2 mars 2016 — D'ici moins de 100 jours, la Réunion de haut niveau sur l'éradication du sida de 2016 de l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies se tiendra à New York, aux États-Unis d'Amérique. La réunion, qui aura lieu du 8 au 10 juin, concentrera son attention sur l'importance d'accélérer la lutte contre le VIH au cours des cinq prochaines années afin de guider le monde vers la suppression de l'épidémie du SIDA d'ici 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable.
La réunion sera dirigée par le Président de l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies, Mogens Lykketoft, et animée conjointement par Jürg Lauber, Représentant permanent de la Suisse auprès de l'Organisation des Nations unies, et Patricia Mwaba Kasese-Bota, Représentante permanente de la Zambie auprès de l'Organisation des Nations Unies.
« Nous sommes à un moment crucial de la lutte contre l'épidémie du SIDA, » explique Mr Lykketoft. « Tous les États membres doivent travailler ensemble à l'élaboration d'une déclaration politique forte qui créera les conditions requises pour accélérer les actions et mettre fin à l'épidémie du SIDA d'ici 2030. »
L'approche Fast-Track de l'ONUSIDA contient un ensemble d'objectifs assortis de délais, notamment pour ce qui est de réduire le nombre de personnes nouvellement infectées par le VIH évalué à 2 millions en 2014 à moins de 500 000 en 2020, ainsi que le nombre de décès liés au SIDA qui était de 1,2 million en 2014 à moins de 500 000 en 2020 et d'éliminer la discrimination liée au VIH.
« D'ici les cinq prochaines années, nous avons une fragile fenêtre d'opportunité pour passer à une vitesse supérieure et accélérer fermement la riposte mondiale contre le VIH afin d'en finir avec l'épidémie du SIDA, » a déclaré Michel Sidibé, le directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Cette réunion est essentielle afin d'exploiter la dynamique que nous avons mise en place et de renforcer l'engagement mondial quant à l'éradication définitive de l'épidémie ».
Le monde a un besoin urgent d'accroître maintenant les investissements en matière de lutte contre le VIH ou nous risquons de perdre les grands succès obtenus les 15 premières années de ce millénaire. En 2015,
21,7 milliards US$ ont été investis dans la lutte contre le SIDA dans des pays à revenus faibles et moyens. Ces investissements doivent augmenter au fil des ans à partir de 2015, jusqu'à représenter au maximum 40 % de plus en 2020, afin d'atteindre les objectifs de la démarche « Fast-Track ». Adopter cette conduite accélérée qui consiste à cibler les lieux géographiques et les populations et à réaffecter les ressources là où il y en a le plus besoin garantira l'accès aux services de prévention et de traitement du VIH aux personnes les plus affectées. Atteindre tous les objectifs Fast-Track dans les temps permettrait que les besoins globaux estimés en matière de ressources commencent à diminuer dès 2021. Sans ces investissements en amont, l'épidémie risque de se prolonger indéfiniment.
Lors de la dernière Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale consacrée au VIH/sida, tenue en 2011, les dirigeants mondiaux avaient fixé un ambitieux objectif qui consistait à donner accès à un traitement antirétroviral à 15 millions de personnes avant la fin de l'année 2015. Le Secrétaire général des Nations Unies, Mr Ban Ki-moon, a annoncé l'an dernier que non seulement l'objectif avait été atteint sinon dépassé, avec près de 16 millions de personnes ayant accès à un traitement antirétroviral à la fin du premier semestre de 2015, soit le double du chiffre de 2011.
Dans les semaines qui vont précéder la réunion du mois de juin, des personnes vivant avec et touchées par le VIH, la société civile, le secteur privé, les gouvernements et les organismes régionaux se rencontreront dans le cadre d'une série de réunions et d'évènements afin de réaffirmer les priorités de la lutte contre le VIH.
Le Compte à rebours pour la Réunion 2016 de haut niveau sur l'éradication du sida de l'Assemblée générale des Nations Unies sera suivi de près sur le site Internet de l'ONUSIDA, illustré par des messages de partenaires du monde entier qui exprimeront ce que signifie pour eux l'éradication du SIDA.
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Mettre à jour
Les ambassadeurs de l'Union africaine se mobilisent pour la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le sida
04 février 2016
04 février 2016 04 février 2016À l'occasion d'un dîner organisé par le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé, les ambassadeurs qui assistaient au sommet de l'Union africaine ont exprimé leur soutien à la Réunion de haut niveau sur le sida de l'Assemblée générale des Nations Unies, qui aura lieu à New York, aux États-Unis, au mois de juin.
M. Sidibé a indiqué que cette réunion constituait une opportunité cruciale pour avancer sur l'agenda des Objectifs de développement durable (ODD), qui inclut la fin du sida comme menace de santé publique d'ici 2030. Il a souligné que la riposte au sida permettrait également de progresser sur plusieurs autres ODD, notamment la réduction des inégalités, l'égalité des sexes et l'accès à une éducation de qualité et à la santé pour tous.
M. Sidibé a ajouté que des objectifs mondiaux étaient nécessaires, mais qu'il fallait les détailler pour permettre à la communauté internationale de cibler les personnes et les lieux qui en ont le plus besoin. Selon lui, l'Afrique étant la région la plus touchée par l'épidémie, elle doit être placée au cœur de la riposte.
Parmi les autres personnes présentes au dîner figuraient des représentants d'ambassades américaines, européennes et asiatiques, des représentants d'agences des Nations Unies et des membres éminents de la Commission de l'Union africaine.
Quotes
« Nous sommes honorés d'avoir été choisis pour coprésider la Réunion de haut niveau sur le sida de l'Assemblée générale des Nations Unies 2016. Alors que le mois de juin approche, soyons ambitieux et travaillons pour obtenir des résultats. J'appelle à l'organisation d'une session spéciale du Comité des représentants permanents de l'Union africaine pour discuter du sida et de la Réunion de haut niveau sur le sida. »
« Je suis très inquiet de la baisse des financements pour la lutte contre le sida. Il nous appartient de comparer le coût de l'élimination du sida au coût immense de l'inaction. »
« Je vais m'employer à obtenir une participation de haut niveau de mon pays à la Réunion de haut niveau sur le sida. »
« Le débat sur l'intégration m'est agréable à entendre. Il y a eu concurrence entre le sida et les autres problèmes sanitaires. Je suis contente de voir que nous allons vers l'intégration des efforts à mesure que nous approchons de la Réunion de haut niveau sur le sida. »
« Il s'agit d'un moment déterminant, car nous avons montré que nous pouvons l'emporter face au sida. Nous devons mettre les personnes au cœur de la riposte et accélérer les efforts pour mettre fin au sida comme menace de santé publique d'ici 2030. »
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Réunion de haut niveau 2016 sur la fin du sida
05 février 2016
Mettre fin au sida à l’horizon 2030 est une composante à part entière des Objectifs de développement durable (ODD) unanimement adoptés par les États Membres des Nations Unies en 2015. Les enseignements tirés de la lutte contre le VIH joueront un rôle déterminant dans le succès de plusieurs ODD, en particulier l’ODD3 – vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être – et les objectifs d’égalité des sexes et d’autonomisation des femmes, de réduction des inégalités, de partenariats mondiaux et de sociétés justes, paisibles et inclusives.
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Organisation de la réunion de haut niveau sur le VIH/sida de 2016
22 janvier 2016
L’Assemblée générale ... 1. Décide d’organiser du 8 au 10 juin 2016 une réunion de haut niveau qui procédera à l’examen approfondi des progrès accomplis dans la mise en oeuvre de la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida et des Déclarations politiques sur le VIH/sida de 2006 et 2011, fera le point, entre autres choses, des succès remportés, des pratiques optimales, des enseignements tirés de l’expérience, des obstacles rencontrés et des lacunes existantes, des défis à relever et des possibilités à exploiter, s’agissant notamment des partenariats et de la coopération, et présentera des recommandations en vue d’orienter et de suivre de près la lutte contre le VIH/sida après 2015, notamment des stratégies concrètes visant à mettre fin à l’épidémie d’ici à 2030, et d’encourager les dirigeants à s’engager durablement à accélérer l’action universelle et intégrée globale qui est menée contre le VIH/sida ; ...