Les avancées de l’initiative « Les villes s’engagent » sur les objectifs 90-90-90

26 juillet 2017

Des représentants des services de santé des villes d’Amsterdam, Nairobi, Paris, San Francisco et São Paulo se sont retrouvés pour un symposium de l’initiative Les villes s’engagent dans le cadre de la Conférence internationale de recherche sur le sida à Paris. Ils ont échangé leurs expériences et leurs problèmes sur la prévention des nouvelles infections à VIH et la lutte contre les obstacles dans l’accès à la santé.

Amsterdam figure parmi les premières villes à avoir atteint les objectifs 90-90-90, à savoir 90 % des personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement avec une charge virale indétectable.

Beaucoup d’autres villes, à l’exemple de Paris, sont sur la bonne voie et ont mobilisé leur engagement politique en faveur du programme Les villes s’engagent. Avec le soutien des principaux partenaires du réseau Les villes s’engagent, notamment l’ONUSIDA, l’International Association of Providers of AIDS Care, la municipalité de Paris et ONU-Habitat, les villes adoptent des approches innovantes pour atteindre les populations touchées, optimiser la mise en relation avec les services de traitement et de soins du VIH et combler les différentes lacunes qu’elles détectent.

Le diagnostic précoce du VIH a permis d’améliorer le recours au traitement le plus tôt possible, tout en se servant de données stratégiques pour renforcer les divers programmes sur le VIH. Lors de la conférence, les villes de Bangkok, Nairobi et La Nouvelle-Orléans ont présenté des tableaux de bord municipaux illustrant des avancées significatives. Les données de référence publiées sur les objectifs 90-90-90 montrent des bilans à 79-57-79 pour Bangkok, 77-96-86 pour Nairobi et 87-69-91 pour La Nouvelle-Orléans. D’autres données présentées en session de l’après-midi révèlent des bilans à 87-65-91 pour São Paulo, 93-79-91 pour San Francisco et 94-90-94 pour Amsterdam.

Depuis le lancement en 2014 de la Déclaration de Paris sur l’initiative Les villes s’engagent pour mettre fin à l’épidémie de sida, plus de 200 villes et municipalités du monde entier se sont engagées à atteindre les objectifs 90-90-90 d’ici à 2020. Almaty, au Kazakhstan, est la dernière ville à avoir signé la déclaration, le 20 juillet 2017.

Déclarations

« Les villes de l’initiative Les villes s’engagent travaillent ensemble pour démontrer qu’elles sont un exemple à suivre. Nous disposons d’une fenêtre d’opportunité pour agir vite et casser la colonne vertébrale de l’épidémie de VIH. » Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

Michel Sidibé UNAIDS Executive Director

« Nous sommes tout près de rejoindre le club des 90-90-90, mais notre principal défi reste de convaincre les gens de se faire dépister. Nous devons faire des populations clés notre priorité et faire passer les bons messages : à Paris, il s’agit ainsi de sensibiliser davantage les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les migrants. »

Bernard Jomier Adjoint au Maire de Paris

« 90-90-90, ce n’est pas suffisant pour stopper la transmission actuelle. La dernière étape vers zéro nouvelle infection, et notre plus grand défi, reste d’atteindre les populations les plus marginalisées. »

Maria Prins Professeure en Santé publique et Épidémiologie des maladies infectieuses au Centre médical universitaire d’Amsterdam

« Dans les villes de l’initiative Les Villes s’engagent du monde entier, nous assistons à une accélération, fondée sur des données, des stratégies municipales de lutte contre le sida, en partenariat avec les acteurs locaux, en particulier les communautés les plus touchées. »

José M. Zuniga Président de l’IAPAC et Conseiller spécial de l’ONUSIDA sur l’initiative Les villes s’engagent

La balance a penché – ONUSIDA annonce que 19,5 millions de personnes restent en vie grâce aux traitements et le taux de mortalité due au SIDA a été divisé par deux depuis 2005

19 juillet 2017

Les cibles 90-90-90 galvanisent l’action mondiale et sauvent des vies - l'Afrique de l’Est et l’Afrique Australe ouvrent la voie de la réduction de 30% du nombre de nouvelles infections par le VIH depuis 2010 – Malawi, Mozambique, Ouganda et Zimbabwe ont réduit de presque 40% ou plus le nombre de nouvelles infections par le VIH depuis 2010. Des efforts conjugués sont toujours nécessaires pour les enfants, les adolescents, les hommes et les populations clés ainsi que dans certaines régions.

GENEVE/PARIS, 20 juillet 2017L’ONUSIDA a publié un nouveau rapport montrant que la balance a enfin penché : plus de la moitié des personnes porteuses du VIH (53%) ont désormais accès au traitement contre le VIH, et les décès liés au SIDA ont diminué depuis 2005. En 2016, sur les 36,7 millions de personnes porteuses du VIH, 19,5 millions ont eu accès au traitement et les décès liés au SIDA ont chuté de 1,9 million en 2005 à 1 million en 2016. Si cela continue, nous atteindrons l’objectif mondial de 30 millions de personnes en traitement d'ici 2020.

« Nous avons atteint l’objectif 2015 de 15 millions de personnes sous traitement et nous sommes en train de doubler ce chiffre, pour arriver à 30 millions et atteindre l’objectif 2020», dit Michel Sidibé, Directeur Exécutif de l’ONUSIDA. « Nous allons continuer à faire avancer pour toucher toutes les personnes en besoin et honorer notre engagement de ne quitter personne »..

La région montrant les plus importants progrès est l’Afrique de l’Est et l’Afrique Australe, la plus affectée par le VIH et qui compte plus de la moitié de toutes les personnes porteuses du VIH. Depuis 2010 les décès ont chuté de 42%. Les nouveaux cas d'infection ont chuté de 29%, avec une baisse de 56% des nouveaux cas d'infection parmi les enfants pour la même période, un succès remarquable, résultant suite aux traitement du VIH et aux efforts de prévention, mettant ainsi l’Afrique de l’Est et l’Afrique Australe sur la voie de l’éradication de l’épidémie de SIDA.   

CE QUI EST EN COURS

Progrès 90-90-90

Le rapport, En finir avec le SIDA : progresser vers les cibles 90-90-90, fournit une analyse détaillée de l’état d’avancement et des défis vers la réalisation des cibles 90-90-90. Les cibles ont été fixés en 2014 afin d’accélérer les progrès pour qu’en 2020, 90% des personnes porteuses du VIH soient informées de leur séropositivité, 90% de toutes les personnes diagnostiquées séropositives aient accès à une thérapie antirétrovirale soutenue, et 90% de toutes les personnes ayant accès au traitement antirétroviral soient viro-inactivées.

Le rapport montre qu’en 2016 plus des deux tiers (70%) des personnes porteuses du VIH étaient informées de leur séropositivité. De toutes les personnes porteuses du VIH 77%  avaient accès au traitement, et 82% des personnes sous traitement étaient viro-inactivées, protégeant leur état de santé et aidant à la prévention de la transmission du virus.

L’Afrique de l’Est et l’Afrique Australe, l’Europe de l’ouest et l’Europe centrale, ainsi que l’Amérique Latine devraient atteindre les cibles 90-90-90 d’ici 2020. En Afrique de l’Est et l’Afrique Australe, 76% des personnes porteuses du VIH informées de leur séropositivité ont accès au traitement antirétroviral, et 83% des personnes sous traitement ont des niveaux de VIH indétectables - ce qui équivaut à 50% de l’ensemble des personnes porteuses du VIH en Afrique de l’Est et Afrique Australe sont viro-inactivées. Les Caraïbes ainsi que l’Asie et le Pacifique peuvent également atteindre les objectifs 90-90-90 si les programmes sont davantage accélérés.

Sept pays ont déjà réalisé les cibles 90-90-90 - Botswana, Cambodge, Danemark, Islande, Singapour, Suède et le Royaume Uni de Grande-Bretagne et Irlande du Nord - et de nombreux autres sont sur le point d’y parvenir.

« Un monde sans sida n’est pas une utopie : c’est un engagement commun et une volonté forte que les villes doivent porter, tout en promouvant des sociétés inclusives pour toutes et tous »,  dit Anne Hidalgo, Maire de Paris.

L’impact le plus important de l’intensification 90-90-90 a été la réduction des décès liés au SIDA, qui ont diminué de près de la moitié au cours des 10 dernières années. De ce fait, l’espérance de vie a augmenté de manière significative dans les pays les plus touchés. En Afrique de l’Est et Afrique Australe, l’espérance de vie a augmenté de près de 10 ans entre 2006 et 2016.

« Le SIDA recule et les communités et les personnes s’épanouissent », dit Mr. Sidibé. « Puisque nous mettons l’épidémie sous contrôle, les conditions de santé s’améliorent et les nations deviennent plus fortes. » 

90-90-90 - il reste encore du travail à faire

La progression vers les objectifs 90-90-90 s’est toutefois montrée timide au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, ainsi qu’en Europe de l’est et en Asie centrale où les décès liés au SIDA ont augmenté respectivement de 48% et de 38%. Ce sont des exceptions dans ces régions qui montrent que lorsque des efforts conjugués sont faits, les résultats ne se font pas attendre. Par exemple, l’Algérie a augmenté l’accès au traitement contre le VIH de 24% en 2010 à 76% en 2016, le Maroc de 16% en 2010 à 48% en 2016 et le Belarus de 29% en 2010 à 45% en 2016.

Au niveau mondial, le progrès a été significatif, mais du travail reste néanmoins à faire. Près de 30% des personnes porteuses du VIH ne sont toujours pas informées de leur séropositivité, 17,2 millions de personnes porteuses du VIH n’ont pas accès au traitement antirétroviral, et plus de la moitié de toutes les personnes porteuses du VIH sont viro-inactivées.


 

TÉLÉCHARGEZ PLUS DE GRAPHIQUES COMME CELLE-CI ET TROUVEZ DES TWEETS CONNEXES


 

Élimination des nouveaux cas d'infection parmi les enfants

La solidarité mondiale pour stopper les nouveaux cas d'infection parmi les enfants a produit des résultats. Près de 76% des femmes enceintes porteuses du VIH ont eu accès à des médicaments antirétroviraux en 2016, soit une augmentation de 47% depuis 2010. Les nouveaux cas d'infection par le VIH parmi les enfants au niveau mondial, sont passés de 300 000 (230 000 - 370 000) en 2010 à 160 000 [100 000 - 220 000] en 2016.

Cinq pays fortement touchés - Botswana, Namibie, Afrique du Sud, Swaziland et Ouganda - ont déjà atteint l’étape du diagnostic et de la thérapie antirétrovirale à vie pour 95% des femmes enceintes et allaitantes porteuses du VIH.

Les nouveaux cas d’infection par le VIH diminuent mais pas assez rapidement

Le rapport indique également qu’au niveau mondial, les nouveaux cas d’infection par le VIH sont en baisse mais pas au rythme nécessaire pour parvenir aux objectifs mondiaux. Au niveau mondial, les nouveaux cas d'infection par le VIH ont chuté de 16% entre 2010 et 2016, passant ainsi à 1,8 million [1,6 million-2,1 millions]. Des baisses ont été estimées dans 69 pays, dans la majorité desquels, une intensification du traitement a été mise en place avec une augmentation de la disponibilité de services de prévention combinée contre le VIH et dans quelques pays l’utilisation de préservatifs.

Toutefois, des augmentations alarmantes de nouveaux cas d'infections par le VIH ont été signalés en Europe de l’est et en Asie centrale.

La tuberculose

Des progrès majeurs dans la réponse mondiale à la tuberculose et au VIH ont conduit à une baisse de 33% du taux de mortalité due à la tuberculose parmi les personnes porteuses du VIH. En 2015, seulement 11% des 10,4 millions de cas de tuberculose dans le monde touchaient des personnes porteuses du VIH. Cependant, près de 60% des cas de tuberculose parmi les personnes porteuses du VIH n’étaient ni diagnostiqués ni traités.

Nous avons besoin d’agents sanitaires communautaires

Le rapport En finir avec le sida indique que fournir des services plus près des habitations et des lieux de travail, sera un facteur clé de l’éradication de l’épidémie de SIDA. L’ONUSIDA parraine une initiative récemment soutenue par l’Union Africaine en vue du recrutement et de la formation de 2 millions d’agents sanitaires communautaires en Afrique, afin de soutenir davantage la capacité des systèmes sanitaires à fournir des soins de santé dans toute la région.

« Lorsque les services sanitaires arrivent sur le pas de la porte, la santé des familles et des communautés est transformée, » dit Mr. Sidibé. « Les agents sanitaires communautaires seront à la base de systèmes de santé solides et résilients dans toute l’Afrique. »

« Je ne suis pas seule vivant avec le VIH, nous sommes des milliers, déterminés à en finir avec le sida, » dit Christine Kafando, agent de santé communautaire et fondatrice de l’Association Espoir pour Demain. «On agit et nous voulons continuer nos efforts.»

CE QUI EST MAL ENGAGÉ

Traitement pour les enfants porteurs du VIH

Seulement 43% des enfants porteurs du VIH ont accès au traitement antirétroviral contre 54% d’adultes. Le rapport En finir avec le sida révèle également que deux tiers des enfants en dessous de deux ans ont été diagnostiqués tardivement, et commencent un traitement avec une immunodéficience avancée, résultant en un taux de mortalité élevé pour des enfants de ce groupe d’âge. Plus d’action est nécessaire pour diagnostiquer et traiter les enfants porteurs du VIH.

Les populations jeunes sont laissées pour compte

Les populations jeunes (15-24 ans) sont laissées pour compte à de nombreux égards -connaissance du VIH, test de dépistage, traitement et prévention du VIH. Les populations jeunes restent très exposées à l’infection par le VIH, particulièrement les jeunes femmes en Afrique sub-sahariennes. Les nouveaux cas d’infection par le VIH parmi les jeunes femmes en Afrique sub-saharienne sont 44% plus élevés que chez les jeunes gens du même âge dans la région. Approximativement 610 000 nouveaux cas d’infection ont touché les populations jeunes (15-24 ans) ; 59% de ces nouveaux cas ont touché les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans).

Au Malawi, en Zambie et au Zimbabwe, la moitié des populations jeunes n’ont pas connaissance de leur séropositivité, et plus de la moitié n’ont pas accès au traitement contre le VIH. Seulement 36% des jeunes hommes et 30% des jeunes femmes en Afrique sub-saharienne ont une connaissance de base de la manière de se protéger contre le VIH. Les analyses sur l’impact du VIH sur les populations (PHIAS) réalisées au Malawi, en Zambie et au Zimbabwe et soutenues par le plan d’urgence du Président des Etats-Unis pour la lutte contre le sida, ont révélé que moins de 50% des populations jeunes porteuses du VIH étaient informées leur séropositivité, contre 78% d’adultes âgés de 35 à 59 ans.    

Les hommes ne sont pas touchés

Le rapport révèle que moins de 50% des jeunes hommes savent désormais se protéger contre l’infection par le VIH, que les hommes sont moins enclins que les femmes à connaître leur séropositivité ou à commencer un traitement, et que moins de 50% des hommes porteurs du VIH ont accès au traitement antirétroviral. De nombreux hommes séropositifs sont diagnostiqués tardivement et commencent un traitement seulement lorsqu’ils tombent malades, les rendant ainsi plus vulnérables aux maladies liées au SIDA que les femmes. Les décès de maladies liées au SIDA ont été moins nombreux de 27% chez les femmes que parmi les hommes.

Populations clés

En dehors de l’Afrique Sub-saharienne, les populations clés et leurs partenaires sexuels représentaient 80% des nouveaux cas d’infection par le VIH en 2015, et même en Afrique Sub-saharienne, les populations clés représentent 25% des nouveaux cas d'infection par le VIH. Le rapport souligne que des efforts pour atteindre les populations clé avec des services de lutte contre le VIH sont essentiels, et qu'une approche combinée incluant des services de réduction des méfaits est nécessaire.

Régions en retard

L’Europe de l’est et l’Asie centrale sont les seules régions au monde où les nouveaux cas d’infection par le VIH et décès générés par le SIDA sont en augmentation. Les nouveaux cas d'infection par le VIH sont passés de 120 000 [100 000 - 130 000] en 2010 à 190 000 [160 000 - 220 000] en 2016. Les toxicomanes par injection représentaient 42% des nouveaux cas d’infection par le VIH dans la région. Dans la Fédération de Russie, les nouveaux cas signalés de VIH ont augmenté de 75% entre 2010 et 2016. Plusieurs autres pays de la région -notamment l’Albanie, l’Arménie et le Kazakhstan - ont également une épidémie en forte croissance.

Même si l’accès au traitement contre le VIH en Europe de l’est et Asie centrale a plus que doublé au cours des six dernières années, il n’en reste pas moins que 28% des personnes porteuses du VIH n’ont toujours pas accès au traitement antirétroviral, en dépit du fait que deux personnes sur trois porteuses du VIH sont informées de leur séropositivité.  Les décès liés au SIDA ont augmenté de 38%.

Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, juste un peu plus de la moitié des personnes porteuses du VIH étaient informées de leur séropositivité, dont moins de la moitié sous un traitement contre le VIH. Seulement une personne sur cinq porteuses du VIH a été viro-inactivée.

L’ONUSIDA travaille avec Médecins Sans Frontières et l’Union Africaine à un plan de rattrapage pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale qui restent loin derrière le reste du continent. Seulement 42% des 6,1 millions de personnes porteuses du VIH dans la région étaient informées de leur séropositivité, à peine 35% avaient accès au traitement contre le VIH, et seulement une personne sur quatre porteuses du VIH était viro-inactivée en 2016.

« Je voudrais réitérer notre soutien au Plan de rattrapage pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre lancé par ONUSIDA, ensuite rejoint par de nombreux partenaires. L’adoption de ce plan par les Chefs d'Etat de l'Union africaine le 3 juillet dernier est une étape essentielle vers la mobilisation et l’appropriation de ce plan par les pays de la région», dit Michèle Boccoz, Ambassadrice française chargée de la lutte contre le VIH/sida

Les ressources destinées à la réponse au SIDA restent stables

Les ressources destinées à la réponse au SIDA restent stables. À la fin de l’année 2016, environ 19 milliards de dollars US étaient disponibles dans les pays à revenu faible et moyen, avec des ressources nationales représentant 57% du total mondial.  Nous estimons que 26 milliards US$ seront nécessaires pour la réponse mondiale au VIH d'ici 2020.

« Nous maximisons l’utilisation de chaque dollar disponible, mais il nous manque toujours 7 milliards d’US, » dit Mr. Sidibé. « Avec plus d’assistance internationale, une augmentation des financements nationaux,des financements innovants  et des programmes efficaces peuvent éradiquer l’épidémie du SIDA d’ici 2030. »

 

            En 2016 nous avons estimé :

            que 19,5 millions de personnes avaient accès au traitement antirétroviral.

            36,7 millions de personnes [30,8 millions - 42,9 millions] dans le monde étaient  porteuses du VIH

            1,8 million de personnes [1,6 million - 2,1 millions] dans le monde nouvellement infectées par le VIH

            1.0 million [830 000 - 1,2 million] de personnes sont décédées de maladies liées au SIDA.

 

Le rapport En finir avec le sida : progresser vers les cibles 90-90-90 peut être téléchargée sur unaids.org. L’ONUSIDA est leader mondial et dépositaire des données du programme lié au SIDA. Toutes les données sont disponibles sur le site  http://aidsinfo.unaids.org/


 

.@UNAIDS rapport : les mortalités mondiales liées au #SIDA coupées en 2 grâce à l’augmentation des traitements #VIH. bit.ly/2tb4oQk

EndingAIDS_viral_load_FR.png

 

TÉLÉCHARGEZ PLUS DE CARTES POSTALES COMME CELLE-CI ET TROUVEZ DES TWEETS CONNEXES

 


ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

L’ECOSOC demande aux pays d’accélérer la riposte au sida

13 juillet 2017

Le Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC) a adopté une résolution invitant les États membres à accélérer la riposte au sida. Il s’agit d’atteindre les objectifs prévus pour 2020 en tant que condition indispensable pour en finir avec l’épidémie de sida d’ici à 2030 et de mobiliser les ressources financières nécessaires.

Lors d’une réunion le 7 juillet dernier, les États membres ont pris acte des progrès significatifs et des problèmes majeurs de la riposte au sida et du travail du Programme commun, avant d’adopter la résolution. La réunion était présidée par la Vice-présidente de l’ECOSOC, Marie Chatardová, Ambassadrice tchèque auprès des Nations Unies. Le Ghana et le Royaume-Uni, respectivement Président et Vice-président du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA, ont animé ensemble les négociations sur la résolution avec les États membres et l’ont présentée à l’ECOSOC.

Déclarations

« Le Programme commun continue de jouer un rôle critique dans la riposte au VIH et s’est adapté à l’évolution de l’épidémie et au contexte international. Cependant, en ces temps décisifs, nous sommes confrontés à une baisse inquiétante des investissements dans la riposte, notamment des investissements dans le Programme commun. La résolution reconnaît le rôle unique du Programme commun en tant qu’exemple d’une approche collaborative, multisectorielle et inclusive de la riposte à un problème complexe revêtant de multiples facettes. Elle souligne également la nécessité pour le Programme commun de continuer d’ouvrir la voie à la réforme en révisant et en actualisant son modèle de fonctionnement. »

Martha Ama Akyaa Pobee Représentante permanente du Ghana auprès des Nations Unies

« Le Programme commun travaille aux côtés des pays pour concrétiser les engagements pris dans la Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur la fin du sida, à travers sa présence et son appui dans plus d’une centaine de pays. »

Morten Ussing Directeur de la Division Gouvernance et affaires multilatérales, ONUSIDA

Undefined
Keywords Feed
Undefined
Keywords Feed

Cascais, Lisbonne et Porto signent la Déclaration de Paris sur la fin de l’épidémie de sida dans les villes

31 mai 2017

Les maires des villes portugaises de Cascais, Lisbonne et Porto viennent de signer la Déclaration de Paris sur la fin de l’épidémie de sida dans les villes : c’est la première fois que trois villes d’un même pays signent cette déclaration en même temps.

En signant la Déclaration de Paris, les maires s’engagent à mettre leurs villes sur la voie d’accélération pour en finir avec l’épidémie de sida. Les trois maires se sont ainsi engagés à atteindre d’ici 2020 les objectifs 90-90-90, à savoir 90 % des personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement avec une charge virale indétectable. Ils se sont également engagés à éliminer toutes les formes de discrimination et à développer une approche de la riposte au sida centrée sur l’individu, en ne laissant personne de côté.

Lors de la cérémonie de signature qui s’est tenue le 29 mai à Lisbonne, au Portugal, le Ministre de la Santé du Portugal, Adalberto Campos Fernandes, a réaffirmé l’engagement politique au plus haut niveau dans la riposte au VIH et souligné que les objectifs 90-90-90 bénéficiaient ainsi d’un nouvel élan dans le pays.

Les trois villes vont mettre en place des stratégies locales pour lever les obstacles à l’accès aux services anti-VIH, éliminer la discrimination et combler les lacunes pour atteindre les objectifs fixés dans la Déclaration de Paris. Dans ce but, le gouvernement portugais a réuni un groupe d’experts issus d’organes gouvernementaux, de la société civile et des milieux universitaires, dont la mission sera d’identifier et de recommander des actions concrètes à mener dans les 90 à 120 prochains jours.

À l’occasion de cet événement, la Directrice du Programme national de lutte contre le sida, Isabel Aldir, a présenté les résultats du Programme national contre le VIH et la tuberculose pour 2017. Mme Aldir a déclaré qu’en 2016, on avait dénombré 841 nouvelles infections à VIH dans le pays, le chiffre le plus faible depuis 15 ans. Néanmoins, le programme pour 2017 sera concentré sur l’augmentation du nombre de dépistages rapides de 15 % et le développement de normes d’orientation clinique pour la délivrance efficace de prophylaxies pré- et post-exposition. Le plan prévoit également la préparation d’un rapport d’évaluation sur un projet pilote de délivrance du traitement anti-VIH dans les pharmacies d’officine et la promotion de la mise en œuvre des engagements de l’initiative Les villes s’engagent.

Déclarations

« Aujourd’hui est un jour historique, car une fois de plus, le Portugal prouve que lorsque l’on travaille ensemble rien n’est impossible. Après avoir remporté le Championnat européen de football et le concours de chanson de l’Eurovision, il est temps à présent de lutter contre le sida. En travaillant tous ensemble, gouvernement, maires des grandes villes, institutions nationales de santé, organismes sociaux, secteur privé et société civile, nous allons bâtir un meilleur pays, sans VIH et sans discrimination. Ensemble nous serons toujours plus forts ! »

Fernando Araújo Assistant du Secrétaire d’État chargé de la Santé, Portugal

« Le Portugal est un exemple de riposte réussie au sida qui a mis au premier plan les besoins des personnes. Son succès est fondé sur un leadership politique fort comme nous l’avons à nouveau démontré ici aujourd’hui, sur une législation inclusive qui protège les personnes contre la discrimination et sur une société civile très active. »

Luiz Loures Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA

« Un leadership politique est indispensable pour faciliter l’accès aux services de santé, y compris pour le VIH, des populations migrantes, chez qui la prévalence du VIH est en hausse, en particulier dans les grandes villes. Le Portugal fait à nouveau figure d’exemple en matière de santé publique et de politiques basées sur les droits de l’homme en levant tous les obstacles à l’accès à la prévention, au diagnostic et au traitement du VIH, de la tuberculose, des hépatites virales et des infections sexuellement transmissibles pour les migrants sans papiers en 2017. »

Luis Mendão Président, GRUPO DE ATIVISTAS EM TRATAMENTOS

« L’International Association of Providers of AIDS Care souhaite la bienvenue aux municipalités de Cascais, de Lisbonne et de Porto, dernières villes européennes à avoir rejoint le réseau des villes qui s’engagent. En travaillant en collaboration avec les acteurs locaux, notamment les responsables gouvernementaux, les représentants des communautés, les professionnels médicaux et les prestataires de services, nous sommes convaincus que ces trois villes pourront atteindre les objectifs 90-90-90 d’ici à 2020, ce qui permettra aussi au Portugal d’y parvenir. »

Bertrand Audoin Vice-Président, International Association of Providers of AIDS Care

La République démocratique du Congo sur la bonne voie avec son plan de rattrapage pour le VIH

22 mai 2017

Le plan de rattrapage de la République démocratique du Congo montre que des résultats impressionnants dans la riposte au VIH peuvent être obtenus lorsque des partenaires travaillent ensemble.

Lancé en décembre 2016, le plan de rattrapage d’Afrique centrale et occidentale vise à faire en sorte que les 4,5 millions de personnes vivant avec le VIH dans la région aient accès au traitement anti-VIH d’ici à 2020. En soutien au plan régional, le plan national de la République démocratique du Congo, élaboré et mis en œuvre par le Ministère de la Santé et la Commission nationale de lutte contre le sida, a pour objectif de faire passer le nombre de personnes sous traitement antirétroviral dans le pays de 80 000 à plus de 200 000 personnes d’ici juin 2018.

Une campagne intensive de dépistage du VIH menée dans le pays a permis à 2 millions de personnes de connaître leur statut, un aspect essentiel pour l’accès au traitement anti-VIH.

Dans ce pays, la couverture du traitement antirétroviral était de seulement 33 % des personnes vivant avec le VIH en 2015, soit un taux supérieur à celui de la couverture régionale (28 %), mais bien inférieur à la couverture enregistrée en Afrique orientale et australe (54 %). Selon les estimations du gouvernement, en avril 2017, ce sont 34 000 personnes de plus qui étaient sous traitement. Le pays est donc en bonne voie pour atteindre son objectif de juin 2018, qui permettrait d’atteindre une couverture de 73 % des personnes vivant avec le VIH sous traitement.

Cette hausse encourageante de la couverture de traitement est le fruit d’une collaboration entre plusieurs partenaires, à savoir le Ministère de la Santé et la Commission nationale de lutte contre le sida, les agences des Nations Unies, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et le Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida, entre autres, qui ont travaillé ensemble pour financer et apporter un appui technique à l’élargissement de l’accès au traitement. En ciblant les trois provinces du pays les plus touchées, les ressources ont été exploitées au mieux là où elles étaient le plus nécessaires.

Les points de distribution de médicaments antirétroviraux et les systèmes d’alerte anticipée basés au sein des communautés ont permis de limiter les ruptures de stocks de médicaments et d’améliorer la qualité des services anti-VIH. Ces services de santé communautaires figurent parmi les meilleures pratiques dont la mise en œuvre a été élargie pour augmenter la couverture du traitement.

L’ONUSIDA travaille aux côtés des pays pour faire en sorte que 30 millions de personnes vivant avec le VIH aient accès au traitement en atteignant les objectifs 90-90-90, à savoir, d’ici à 2020, 90 % des personnes vivant avec le VIH devant connaître leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement présentant une charge virale indétectable.

Déclarations

« L’exemple de la République démocratique du Congo montre ce que l’on peut faire. L’ONUSIDA encourage les autres pays à s’inspirer du plan de rattrapage et à accélérer leurs efforts pour en finir avec le sida dans la région de l'Afrique occidentale et centrale, en veillant à ce que personne ne soit laissé pour compte. »

Luiz Loures Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA

Pages