Reportage

La voix de la société civile se fait mieux entendre au sein des réunions et dans les travaux de l’ONUSIDA

11 avril 2008

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De g. à dr.: Mme Violeta Ross Quiroga,
déléguée suppléante pour l’Amérique
latine et les Caraïbes de la Délégation des
ONG au CCP avec Marcel Van Soest,
Directeur exécutif de la Campagne
mondiale contre le sida (WAC). Le 2 avril
2008 à Genève.
Photo: ONUSIDA

La société civile joue un rôle essentiel dans la riposte à l’épidémie de sida dans tous les pays à travers le monde. Il est en conséquence impératif que l’ONUSIDA obtienne des apports de l’ensemble des acteurs de la société civile, y compris des personnes vivant avec le VIH, pour les réunions de son Conseil de Coordination.

L’ONUSIDA suit les orientations d’un Conseil de Coordination du Programme (CCP) qui est composé des représentants de 22 gouvernements de toutes les régions du monde et des dix organismes coparrainants de l’ONUSIDA, et de cinq représentants d’organisations non gouvernementales élus au niveau régional. La Délégation des ONG du CCP de l’ONUSIDA est la première délégation de la société civile siégeant au conseil directeur d’un organisme des Nations Unies.

Dans le cadre d’un effort visant à renforcer la participation de la société civile aux prises de décisions sur les politiques au niveau mondial, la Délégation des ONG du CCP a créé un Dispositif de communication, mécanisme indépendant qui renforcera sa capacité à mettre en avant un message unifié et consolidé de ses membres constitutifs lors des réunions du Conseil de l’ONUSIDA. En conséquence, le Dispositif de communication compilera les priorités en rapport avec le sida de la société civile à l’échelon des pays et au plan régional pour que la Délégation des ONG puisse plaider en leur faveur au niveau mondial.

Ce Dispositif de communication a été créé le 2 avril 2008 avec le recrutement d’un consortium – composé de la Campagne mondiale contre le sida (WAC) et des réseaux pour la santé et le développement (HDN) – qui hébergera le dispositif pendant les deux prochaines années avec un financement assuré par l’ONUSIDA. Cela fait suite à un processus d’appel d’offre qui a été lancé par le Secrétariat de l’ONUSIDA après que la 20ème réunion du CCP ait approuvé la création d’un Dispositif de communication. Le CCP évaluera les progrès enregistrés par ce Dispositif à l’issue d’une période de deux ans.

Sous le leadership de la Délégation des ONG du CCP, le Dispositif de communication prévoit de travailler de deux manières. D’une part, il s’assurera que les voix – larges et diverses – des communautés soient entendues et influencent l’élaboration de politiques internationales qui répondent à leurs besoins. A cette fin, il assurera des téléconférences pour la Délégation, la rédaction de la feuille de route des parties prenantes de la Délégation (et répondra aux autres besoins d’information associés), le renforcement des capacités des membres de la Délégation en matière de compétences de présentation et de négociation, ou encore la rédaction du rapport annuel de la Délégation.

D’autre part, il informera mieux la société civile des décisions et recommandations adoptées au niveau mondial par le CCP en élaborant et en diffusant des feuilles d’information concernant le CCP ou des synthèses après les réunions du CCP. Il développera, entre autres activités, un site Internet interactif.

Le Dispositif de communication appuiera la délégation des organisations non gouvernementales en les mettant aussi en relation avec d’autres délégations de la société civile travaillant sur le VIH, telles que celles liées au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (GFATM) et à UNITAID. Il développera activement et maintiendra un ‘pool’ de représentants de la société civile qui fourniront un appui et des conseils techniques à la Délégation des ONG sur des questions en rapport avec des aspects mondiaux du VIH et l’ordre du jour du CCP de l’ONUSIDA.

« Pour les ONG siégeant au Conseil de l’ONUSIDA, il est important de disposer d’un outil de sensibilisation et de communication puissant, indépendant et coordonné pour s’assurer que les voix des communautés sont fidèlement représentées au sein du Conseil » a déclaré Mme Violeta Ross Quiroga, déléguée suppléante pour l’Amérique latine et les Caraïbes de la Délégation des ONG au CCP.

« Les voix des communautés doivent être entendues et inclure tous les segments de la société civile au sens large qui travaillent en direction d’un accès universel. Cela constitue l’un des objectifs de base du Dispositif de communication qui représente aussi une nouvelle étape en direction de l’application du principe de GIPA » a-t-elle ajouté.

La 22ème réunion du Conseil de Coordination du Programme aura lieu à Chiang Mai, Thaïlande, du 23 au 25 avril 2008.