Reportage

Accès universel à des biens financièrement abordables en rapport avec le sida

09 juin 2008

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La disponibilité de biens financièrement
abordables, y compris de médicaments et
de diagnostics de qualité, est un facteur
essentiel pour avancer en direction de
l’accès universel.

Dans le cadre de la Réunion de haut niveau sur le sida de 2008, une conférence spéciale sur le thème ‘Accès universel à des biens de diagnostic, de prévention et de traitement financièrement abordables : à la recherche de solutions pérennes’ se tiendra le 9 juin au siège des Nations Unies à New York.

La conférence, organisée conjointement par l’ONUSIDA, l’UN-OHRLLS et l’UNOSAA, a pour objectif d’explorer des actions possibles pour améliorer la disponibilité de biens financièrement abordables afin d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement.

La disponibilité de biens financièrement abordables, y compris de médicaments et de diagnostics de qualité, est un facteur essentiel pour avancer en direction de l’accès universel. Malgré l’augmentation de 46.5 % de la couverture des traitements antirétroviraux en 2007, laquelle a permis d’atteindre 3 millions de personnes dans des pays à revenu faible ou intermédiaire (30 % environ des personnes qui ont besoin d’un tel traitement), les prix des médicaments et diagnostics les plus récents demeurent élevés dans beaucoup de régions du monde. En outre, un nombre croissant de personnes sous traitement contre le VIH devront passer d’un traitement antirétroviral de première intention à des combinaisons de deuxième et de troisième intention d’ici peu.

Les efforts de prévention du VIH sont également affectés par des questions d’accessibilité financière, ce qui remet en question les travaux engagés pour élargir et intensifier les stratégies de mise en œuvre de la prévention de la transmission mère-enfant, pour garantir la sécurité transfusionnelle et pour garantir un accès large à des biens et services de prévention tels que les préservatifs et les mesures de réduction des risques.

Les pays essayent de faire face à ces obstacles avec des taux de réussite variables. Entre 1997 et 2004, le Brésil est parvenu à faire tomber le coût moyen des médicaments antirétroviraux à près d’un cinquième de leur coût initial grâce à l’utilisation de diverses stratégies telles que la production locale de médicaments génériques et la négociation des prix avec les entreprises pharmaceutiques. Il existe aussi plusieurs exemples de collaboration mondiale visant à améliorer la disponibilité des biens financièrement abordables, notamment l’initiative de la Fondation Clinton qui a négocié avec succès des réductions de prix pour des médicaments antirétroviraux dans plus de 60 pays.

Toutefois, alors que les pays s’efforcent d’élargir et d’intensifier leur riposte nationale au sida, bon nombre restent confrontés à des obstacles et expriment les difficultés qu’ils ont à négocier un meilleur accès aux biens. Il reste beaucoup à faire, en particulier en ce qui concerne les questions liées aux droits de propriété intellectuelle, les processus de développement des produits, la prévision de la demande, les systèmes d’approvisionnement et la législation.

La réunion sera ouverte par M. Cheick Sidi Diarra, Sous-Secrétaire général et Haut représentant pour les Pays les moins avancés, les Pays en développement sans littoral et les Petits états insulaires en développement, puis se poursuivra avec un discours programme de Son Excellence M. Faure Gnassingbe, Président du Togo.

Après la présentation, une table ronde sera animée par M. Michel Sidibe, Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA. Cette table ronde débattra plus en profondeur des obstacles auxquels les pays sont confrontés pour avoir accès aux biens financièrement abordables. Parmi les orateurs présents à cette table ronde, citons Son Excellence Mme Nilcea Freire, Ministre brésilienne des affaires féminines, Son Excellence le Dr Brian Chituwo, Ministre zambien de la Santé, Mme Rolake Odetoyinbo, Positive Action for Treatment Access (PATA), Nigeria, et M. Jeffrey L. Sturchio, Vice Président de la société Merck.