Reportage

Des partenariats public-privé renforcent les systèmes de santé et la riposte au sida

27 juillet 2009

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« Phones for Health » (Des téléphones pour la santé) est un partenariat entre un fournisseur de logiciels dans le domaine des soins de santé, Voxiva, un fabricant de téléphones, Motorola, une entreprise de télécommunication, MTN, le fond de développement de la GSMA, le PEPFAR, la CDC Foundation, Accenture Development Partnerships et plusieurs gouvernements. Grâce à l’intégration de la technologie mobile et de logiciels de gestion de la santé, des agents de santé sur le terrain peuvent saisir et transférer des informations dans une base de données centrale qui permet de les analyser. Ils peuvent également commander des médicaments, envoyer des alertes, télécharger des directives et avoir accès à du matériel de formation.

Ce partenariat fait partie des quelques initiatives alliant secteur public et secteur privé qui sont présentées dans un nouveau rapport de l’ONUSIDA. Celui-ci examine la contribution de partenariats public-privé* en matière de sida aux six composantes des systèmes de santé : prestation de services, ressources humaines, information, médicaments et technologies, financement, et leadership.

HIV-related Public-Private Partnerships and Health Systems strengthening (Les partenariats public-privé en matière de VIH et le renforcement des systèmes de santé) montre à quel point la riposte au sida a joué un rôle de puissant catalyseur pour l’établissement de partenariats public-privé dans le domaine de la santé, notamment en Afrique. Centrés dans un premier temps sur le VIH, nombre de ces partenariats ont ensuite pris de l’ampleur pour couvrir l’ensemble des questions de santé.

Nous espérons que ce rapport orientera les mesures indispensables devant être prises par les acteurs des secteurs public et privé pour maximiser les capacités des partenariats public-privé à avoir un effet bénéfique sur la santé publique.

Regina Castillo, Cheffe des Partenariats avec le secteur privé à l’ONUSIDA

« Cette publication est novatrice, car elle aborde les partenariats public-privé sous un angle bien précis : leur applicabilité au renforcement du secteur public », a déclaré Regina Castillo, Cheffe des Partenariats avec le secteur privé à l’ONUSIDA. « Nous espérons que ce rapport orientera les mesures indispensables devant être prises par les acteurs des secteurs public et privé pour maximiser les capacités des partenariats public-privé à avoir un effet bénéfique sur la santé publique », a-t-elle ajouté.

Dans son Cadre de résultats, 2009–2011, l’ONUSIDA observe que des avancées considérables sur plusieurs objectifs du Millénaire pour le développement peuvent être réalisées en sortant la riposte au sida de son isolement et en l’intégrant aux efforts sur la voie du développement humain au sens large, notamment pour ce qui concerne les objectifs liés à la santé.

Des études et des entretiens ont été conduits avec des représentants des parties prenantes d’organisations privées et publiques ainsi que des partenaires du développement. Douze partenariats public-privé, qui présentent de solides liens de collaboration avec les institutions publiques du pays de mise en œuvre, ont été sélectionnés pour offrir des éclairages de spécialistes sur les éléments catalyseurs et les obstacles susceptibles d’être rencontrés dans l’établissement de ces collaborations. Des bonnes pratiques ont été relevées en fonction de leur viabilité, leur intégration au plan national de lutte contre le sida, leurs résultats mesurables, etc.

Parmi les partenariats présentés dans cette publication figurent notamment la North Star Foundation, les centres de remise en forme de Becton, Dickinson and Company, qui visent à atténuer la pression que subit le personnel infirmier en Afrique subsaharienne, DataDyne et la Vodafone Foundation, qui élaborent des enquêtes sur la santé à l’aide du logiciel EpiSurveyor, le Abbott Fund, qui offre un appui à des laboratoires en Tanzanie depuis le niveau national jusqu’au niveau régional, Mars Inc., qui agit en faveur du régime national d’assurance maladie du Ghana, et la Fondation Sogebank, qui gère les subventions du Fonds mondial en tant que récipiendaire principal en Haïti.

Le thème des partenariats public-privé était au centre d’une réunion subsidiaire de la 23ème Réunion du Conseil de Coordination du Programme de l’ONUSIDA, qui s’est tenue à Genève le 15 décembre 2008. Suite à cette réunion, l’organe directeur de l’ONUSIDA a chargé le Secrétariat d’établir une liste « des meilleures pratiques et des enseignements tirés permettant d’appuyer et de faciliter les partenariats public-privé, selon leur applicabilité au renforcement du secteur public dans les pays à revenu faible et intermédiaire ». HIV-related Public-Private Partnerships and Health Systems Strengthening (Les partenariats public-privé en matière de VIH et le renforcement des systèmes de santé) est le résultat de ces travaux.

Pour recevoir des exemplaires imprimés du rapport (en anglais), veuillez vous adresser à Marie Engel, courriel : engelm@unaids.org.

* On appelle partenariat public-privé (PPP) toute « relation institutionnelle entre l’État et le secteur privé, à but lucratif ou non lucratif, dans laquelle les différents acteurs participent conjointement à la définition des objectifs, des méthodes et de la mise en œuvre d’un accord de coopération ».