Reportage

L’ONUSIDA réaffirme son partenariat avec le Fonds mondial, tandis que s’achève la réunion du Conseil d’administration

07 mai 2009

Michel Sidibé
Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé a ouvert une session technique sur « Le rôle du Fonds mondial en tant qu’investisseur stratégique et responsable dans le domaine du VIH/sida » pendant la 19e réunion du Conseil d’administration du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial), Genève, 6 mai 2009.
Credit: Global Fund to Fight AIDS, Tuberculosis and Malaria/Philippe Christin

La 19e réunion du Conseil d’administration du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial) s’est achevée hier à Genève (Suisse). Auparavant, alors qu’il ouvrait une session technique sur « Le rôle du Fonds mondial en tant qu’investisseur stratégique et responsable dans le domaine du VIH/sida », le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a réaffirmé l’attachement de l’ONUSIDA à son partenariat et a réitéré son appel en faveur d’un Fonds mondial entièrement financé. Il a préconisé de mener une action plus ambitieuse afin de relever les défis auxquels la riposte au sida doit faire face.

Michel Sidibé a évoqué la nécessité de réaliser des investissements plus stratégiques dans la riposte au sida : « […] tant qu’il y aura cinq personnes nouvellement infectées pour deux personnes qui entament un traitement contre le VIH, nous ne modifierons pas la trajectoire de l’épidémie. » Il a également appelé de ses vœux l’élimination presque totale de la transmission mère-enfant à l’horizon 2015.

M. Sidibé a mis l’accent sur l’importance du mécanisme que constitue le Fonds mondial dans le cadre de la lutte contre les problèmes de santé mondiaux, et il a décrit cette période de crise économique comme une occasion d’apporter un changement : « […] en cette période de crise, il est plus que jamais nécessaire de mettre en œuvre le thème du jour, à savoir investir de façon stratégique et responsable. »

Investir dans la riposte au sida

Elizabeth Mataka
Elizabeth Mataka, UN Special Envoy of the Secretary-General for HIV/AIDS in Africa spoke during the technical session on “The Global Fund's role as a strategic and responsible investor in HIV/AIDS” during the 19th Board Meeting of the Global Fund to Fight AIDS, Tuberculosis and Malaria. Geneva, 6 May 2009.
Credit: Global Fund to Fight AIDS, Tuberculosis and Malaria/Philippe Christin

La session était organisée conjointement par l’ONUSIDA, l’UNICEF, l’OMS et le bureau du Président du Fonds mondial. Deux points en particulier ont été examinés : les moyens de réduire les coûts tout en améliorant la qualité des soins pour les personnes vivant avec le VIH, et la manière d’améliorer l’efficacité des subventions destinées à la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant et aux traitements du sida pédiatrique, par la promotion des efforts concertés.

Les participants ont en outre étudié ensemble comment le Fonds mondial pouvait produire un plus grand effet dans le cadre de ses investissements et jouer un rôle plus efficace en tant qu’instrument de financement et partenariat consistant à soutenir une approche exhaustive en matière de VIH.

M. Sidibé a énoncé les défis devant être relevés pour parvenir à l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui dans le domaine du VIH, dont font partie des ripostes définies par les pays, reposant sur des données concrètes et fondées sur les droits de l’homme. Il a évoqué le rôle essentiel que joue le Fonds mondial en la matière.

Le Fonds mondial est un partenaire fondamental au sein du mouvement international en faveur de l’accès universel. Parmi les mécanismes de financement mis en place dans le domaine de la santé, c’est l’un des plus novateurs, et il fait partie de ceux qui sont le plus axés sur les résultats.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Le Fonds mondial est un partenaire fondamental au sein du mouvement international en faveur de l’accès universel. Parmi les mécanismes de financement mis en place dans le domaine de la santé, c’est l’un des plus novateurs, et il fait partie de ceux qui sont le plus axés sur les résultats », a déclaré M. Sidibé.

M. Sidibé a évoqué le Cadre de résultats de l’ONUSIDA, en insistant sur le fait qu’il était important que l’ONUSIDA – tant au niveau du Secrétariat qu’à celui des Coparrainants – concentre ses efforts sur des secteurs dans lesquels il est particulièrement compétent et où il peut jouer un rôle déterminant pour accélérer les progrès dans le domaine du sida et renforcer les effets de synergie avec les autres Objectifs du Millénaire pour le développement.

La session a étudié les moyens de faire face à l’augmentation des coûts liés à la satisfaction des besoins en matière de traitement des personnes vivant avec le VIH, et elle a signalé qu’il était nécessaire d’aboutir à des résultats notables dans la prévention de nouvelles infections, afin de rattraper l’épidémie de sida.

Board Meeting
La 19e réunion du Conseil d’administration du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme s’est achevée hier à Genève (Suisse).
Credit: Global Fund to Fight AIDS, Tuberculosis and Malaria/Philippe Christin

La réunion du Conseil d’administration, qui a duré deux jours, comportait également un examen de la stratégie en lien avec l’orientation et l’identité sexuelles, et un exposé sur un rapport d’évaluation à cinq ans, qui étudie les partenariats aux niveaux international et national ainsi que les effets de ces rapports sur la réussite de la mise en œuvre des subventions du Fonds mondial. Reconnaissant les réalisations globales du Fonds mondial au cours des six premières années, l’évaluation met en avant un certain nombre de domaines dans lesquels elle suggère d’améliorer l’établissement de partenariats plus efficaces.

Le Fonds mondial est le mécanisme de financement le plus important du monde pour les programmes de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. La somme de 15,6 milliards de dollars américains a été approuvée pour des programmes répartis dans 140 pays, et 2,9 milliards de dollars américains seront en principe alloués en 2009.