Reportage

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA se joint au Président Zuma pour lancer une initiative nationale qui renforce les services de conseil et le dépistage contre le VIH en Afrique du Sud

26 avril 2010

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Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé et le Président d’Afrique du Sud, Jacob Zuma (à droite), lors du lancement national de la campagne le 25 avril 2010. Photo: ONUSIDA/A. Vlachakis

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, M. Michel Sidibé, a été invité par le gouvernement sud-africain à participer au lancement d’une nouvelle campagne de dépistage aux côtés du Président Jacob Zuma, du Ministre de la Santé, M. Motsoaledi, du Premier ministre de la province, Mme Mokonyane, et de représentants de la société civile incluant Mme Vuyiseka Dubula, de la Campagne d’action pour l’accès au traitement, et M. Nkululeko Nxesi, de l’Association nationale des personnes vivant avec le sida.

Quelque 2 000 personnes étaient présentes à l’événement qui a eu lieu à l’hôpital Natalspruit d’Erkuhuleni, près de Johannesburg. Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion, M. Sidibé a félicité le Président Zuma et le Ministre de la Santé, le Dr Motsoaledi, pour leur leadership et leur engagement en faveur de la riposte au VIH en Afrique du Sud. Il a également salué la mobilisation sans précédent de la population sud-africaine à l’égard de ce dépistage volontaire sur le statut VIH.

Cette campagne représente la plus large mobilisation nationale en faveur d’une cause unique depuis la fin de l’apartheid en Afrique du Sud. Ce programme de dépistage, qui vise 15 millions de personnes d’ici à la fin 2011 est, à notre connaissance, le plus grand qui ait jamais été mené dans le monde. C’est un événement historique.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

M. Sidibé a fait remarquer que « cette campagne représente la plus large mobilisation nationale en faveur d’une cause unique depuis la fin de l’apartheid en Afrique du Sud. Ce programme de dépistage, qui vise 15 millions de personnes d’ici à la fin 2011 est, à notre connaissance, le plus grand qui ait jamais été mené dans le monde. C’est un événement historique. » Il a poursuivi son propos en soulignant que l’Afrique du Sud « écrivait, avec ce projet, un nouveau chapitre de l’histoire africaine en étant l’architecte de l’éradication de la tragédie du VIH. »

Dans son allocution, le Président Zuma a encouragé les Sud-Africains à effectuer régulièrement un dépistage et révélé que son statut VIH personnel était négatif. Il a en revanche souligné que la divulgation de cette information n’était pas obligatoire et qu’elle appartenait à la seule personne concernée.

Le Président a vivement invité la population sud-africaine à changer son attitude à l’égard de l’épidémie et des stigmatisations liées au VIH, lesquelles, a-t-il signalé, découlent de l’ignorance. Il a aussi indiqué que la nouvelle campagne, qui renforce les services de conseil et le dépistage volontaire contre le VIH, présente le double avantage d’instruire les personnes sur le VIH et de promouvoir les droits et la dignité de celles qui vivent avec le virus.

La cérémonie de lancement a aussi été marquée par la présentation de la chanson qui accompagnera cette campagne, laquelle a été interprétée par deux chanteurs très populaires en Afrique du Sud, Choome et Arthur Mopokane, ainsi que par le soliste de musique traditionnelle Ihashi Elimhlophe.

Le lancement a pris fin après que M. Sidibé, le Ministre de la Santé, le Premier ministre de Gauteng et plusieurs autres dirigeants sud-africains se sont personnellement soumis à un dépistage sur le VIH.

Cette campagne, qui renforce les services de conseil et le dépistage contre le VIH, est la plus grande initiative de ce type dans l’histoire de l’épidémie du virus. Elle vise à effectuer 15 millions de dépistages sur le VIH et à élargir l’accès aux traitements antirétroviraux pour atteindre 80 % des personnes qui en ont besoin d’ici à 2011.

L’Afrique du Sud est le pays le plus touché au monde par le VIH, avec, selon les estimations, 5,7 millions de personnes vivant avec le virus, soit près d’un sixième du total mondial. Environ 18 % des adultes sud-africains sont séropositifs au VIH.