Reportage

Examen des objectifs et des stratégies pour parvenir à l’accès universel lors de la séance parallèle de l’ICASO

19 juillet 2010

From the left: Maria Antoniela Alcalde, Paul de Lay, UNAIDS Deputy Executive Director; Olayide Akanni; Kieran Daly, Elena Grigoryeva at the‘ICASO satellite on Universal Access’,From the left: Maria Antoniela Alcalde, Paul de Lay, UNAIDS Deputy Executive Director; Olayide Akanni; Kieran Daly, Elena Grigoryeva at the‘ICASO satellite on Universal Access’, Session Room 7 at AIDS 2010, Vienna, Austria on 19 July 2010
Credit: UNAIDS/Anna Rauchenberger

A une séance parallèle sur l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH, les participants ont parlé de ce que sont la fixation des objectifs et le processus d’examen aujourd’hui en s’appuyant sur l’analyse communautaire des pays ces dernières années. L’objectif de cette séance était de lancer le débat sur comment, dans de nombreux pays, des objectifs réels en matière d’accès universel ne sont pas fixés, en particulier pour les populations risquant le plus d’être infectées.

« Cette session, intitulée Dupe-moi une fois, honte à toi… Dupe-moi deux fois, honte à moi : le leadership parmi les populations clés en matière d’accès universel a été organisé par le Réseau international d'organisations d'entraide et de lutte contre le sida (ICASO).

Parmi les participants figuraient le Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA, le Dr Paul De Lay, qui a parlé de l’analyse que fait l’ONUSIDA de la situation actuelle, en particulier au niveau des pays, notamment en fixant des objectifs pour les populations clés.

« Depuis 2006, de grands pas ont été faits sur la voie de l’accès universel, par exemple la multiplication par douze de l’accès aux services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Toutefois, d’ici fin 2010, seul le tiers des pays aura réalisé les objectifs d’accès universel qu’il se sera fixé », a déclaré le Dr De Lay.

« Les objectifs nationaux doivent être fixés de telle sorte qu’ils sont au cœur des problèmes rencontrés par les populations clés et les populations vulnérables », a-t-il ajouté.

Au sujet de l’engagement de l’ONUSIDA en matière de fourniture d’accès universel, le Dr De Lay a déclaré : « Il peut être tentant d’imputer la non réalisation de l’accès universel à quelqu’un. Mais nous devons rester concentrés sur ce que nous avons à faire et non sur ce que nous n’avons pas encore fait. »

En 2006, les gouvernements se sont engagés, sous la forme d’une Déclaration politique sur le VIH/sida, à fournir l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et aux services d’appui à tous ceux qui en avaient besoin d’ici 2010. Au cours de la récente session du Conseil de Coordination du Programme, l’ONUSIDA a proposé de demander à l’Assemblée générale de prolonger cet engagement jusqu’à 2015 et qu’il soit fait rapport en juin 2016. Cette proposition était justifiée par plusieurs éléments.

Ces dernières années, de nombreux pays ont adopté de nouvelles lois protégeant les droits des populations clés, en particulier des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et des communautés transgenres. Dans le même temps, cependant, il en reste plusieurs qui ont adopté ou qui prévoient de nouvelles lois qui éloigneront encore plus les populations clés de ces services.

« De même que nous assistons à une polarisation des valeurs conservatrices et libérales dans les pays, de même nous assistons à cela sur la scène mondiale », a expliqué le Dr De Lay.

Dans ce cas, il faut redynamiser le suivi pour aider les pays et fixer des objectifs qui réduiront la transmission sexuelle, permettront aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, aux professionnels du sexe et aux personnes transgenres de se protéger, protègeront les consommateurs de drogues des infections et supprimeront les lois, politiques et pratiques punitives, la stigmatisation et la discrimination.