Reportage

Le Fonds mondial prévoit que l’élimination de la transmission mère-enfant du VIH d’ici à 2015 appelée de ses vœux par l’ONUSIDA est réalisable

08 mars 2010

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(de gauche à droite) Professeur Michel Kazatchkine, M. Michel Kazatchkine, Directeur général du Fonds mondial de lutte contre le sida; la tuberculose et le paludisme;  Dr. Aaron Motsoaledi, Ministre de la Santé d’Afrique du Sud; Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA et Sisonke Msimang, Directeur exécutif de " The Open Society Initiative for Southern Africa". 8 mars 2010.
Photo: Juda Ngwenya/Le Fonds mondial

Un nouveau rapport publié par le Fonds mondial prévoit que l’élimination virtuelle de la transmission mère-enfant du VIH d’ici à 2015 appelée de ses vœux par l’ONUSIDA est réalisable.

M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, et M. Aaron Motsoaledi, Ministre de la Santé d’Afrique du Sud, se sont associés à M. Michel Kazatchkine,  Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, pour le lancement du Rapport de résultats 2010 du Fonds mondial en Afrique du Sud. Ce rapport souligne les progrès accomplis dans la riposte contre ces trois maladies.

Le rapport prévoit aussi que si le rythme actuel de multiplication des investissements dans les systèmes de santé pour lutter contre ces trois maladies est maintenu, alors le paludisme pourrait être sorti de la liste des problèmes de santé publique en l’espace d’une décennie dans la plupart des pays où il est endémique et l’objectif international de division par deux de la prévalence de la tuberculose pourrait être atteint d’ici à 2015.

Sans un Fonds mondial pleinement financé, notre rêve commun d’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en rapport avec le VIH pourrait devenir notre pire cauchemar – mettant en danger la vie de millions de personnes actuellement sous traitement et plaçant des millions de femmes dans une situation qui ne leur permettrait plus de protéger leur nourrisson contre l’infection.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

Avec ces objectifs très stimulants à portée de main, nous devons faire tout notre possible pour nous assurer qu’ils deviennent réalité » a déclaré M. Sidibé. « Sans un Fonds mondial pleinement financé, notre rêve commun d’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en rapport avec le VIH pourrait devenir notre pire cauchemar – mettant en danger la vie de millions de personnes actuellement sous traitement et plaçant des millions de femmes dans une situation qui ne leur permettrait plus de protéger leur nourrisson contre l’infection.

Les trois leaders étaient en Afrique du Sud, pays qui a intensifié et accéléré le développement des services de prévention, de traitement, de soins et d’appui en rapport avec le VIH. L’an dernier, le nouveau budget alloué à la lutte contre le sida a augmenté de 33 % pour atteindre US$ 1 milliard pour 2010. Entre décembre 2007 et décembre 2008, le nombre de personnes recevant des traitements antirétroviraux en Afrique du Sud a augmenté de 53 %, passant de 458 951 à 700 500. La couverture des traitements antirétroviraux ayant été étendue, les taux de mortalité – qui avaient rapidement augmenté les années précédentes – se sont stabilisés.

« Avec le soutien du Fonds mondial et de l’ONUSIDA, la transmission mère-enfant du virus peut être éradiquée en Afrique du Sud. Dans la mesure où la santé de nos mères et de nos enfants affecte directement le développement de notre pays, l’Afrique du Sud doit atteindre cet objectif d’ici à 2015 » a déclaré le Dr Aaron Motsoaledi, Ministre de la Santé d’Afrique du Sud.

Résultats des subventions du Fonds mondial :

  • 2,5 millions de personnes sont actuellement sous traitement antirétroviral.
  • Les propositions approuvées relatives à des projets de lutte contre le VIH s’élèvent au total à US$ 10,8 milliards et couvrent 140 pays.
  • 1,8 milliard de préservatifs masculins et féminins distribués.
  • 105 millions de sessions de conseil et de test du VIH fournies.
  • 790,000 femmes enceintes séropositives au VIH de pays à revenu faible ou intermédiaire ont reçu un traitement antirétroviral pour prévenir la transmission mère-enfant – ce qui représente une couverture de 45 % des femmes ayant besoin d’un tel traitement.
  • 4.5 millions de services primaires de soins et d’appui fournis aux orphelins et autres enfants rendus vulnérables par le sida.

La conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial aura lieu en octobre 2010. Les donateurs seront sollicités pour reconstituer les ressources à hauteur d’entre US$ 13 et 20 milliards pour 2011-2013.

« Dans le secteur de la santé, 2010 est une année pivot pour financer l’étape finale de l’effort qui permettra d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement » a déclaré le Dr Kazatchkine. « Nous avons réalisé des progrès sans précédent mais la situation demeure fragile. Si nous perdons notre élan aujourd’hui, le prix à payer sera élevé. Si nous ne réussissions pas à continuer de multiplier les investissements dans le secteur de la santé, ce serait comme trahir la confiance de millions de personnes ».