Reportage

Un nouveau manuel, et son carnet de travail associé, pour évaluer les coûts des centres et services liés au VIH dans les pays, devraient normaliser la collecte de données et améliorer la planification

23 mai 2011

Photographie : ONUSIDA/L.Taylor

Dans le contexte de la baisse du financement international de la riposte au VIH, les décideurs de nombreux pays à revenu faible et intermédiaire tentent de maîtriser les coûts toujours plus élevés de la fourniture des services liés au VIH, des produits de base, des médicaments et autres, tout en continuant à renforcer les services de prévention, de traitement et de soins liés au VIH.

Afin d’aider les pays à surveiller et à évaluer les aspects économiques des services fournis pour traiter le VIH, l'ONUSIDA a mis au point un document générique qui servira à évaluer les coûts des centres traitant le VIH, intitulé Manuel pour évaluer les coûts des centres et services liés au VIH.

Ce manuel, et son carnet de travail associé, intitulé Carnet de travail relatif à la collecte d'informations financières sur les services liés au VIH, visent à offrir aux pays des orientations normalisées pour collecter des données financières au sein des centres fournissant des services de prévention ou de traitements liés au VIH.

« L’un des problèmes majeurs dans les pays à revenu faible et intermédiaire reste l’absence d'informations de base sur les services fournis, leurs coûts, leurs résultats et leur impact. Les quelques études menées pour évaluer les coûts n'ont pratiquement jamais été réalisées de façon normalisée » affirme Eddy Beck, Conseiller technique principal de l'ONUSIDA.

Ces nouvelles publications entendent offrir aux décideurs et aux partenaires d'exécution les outils pour recueillir des données stratégiques solides et actualisées, capables d’éclairer leurs plans stratégiques nationaux. Il s'agit, entre autres, d’informations financières sur les dépenses et les coûts qui appuieront la planification, la mise en oeuvre, le suivi et l’évaluation des services liés au VIH pérennes.

L'utilisation optimale des ressources peut prévenir une future augmentation des coûts, par exemple, en faisant baisser le nombre de personnes qui nécessiteront des médicaments de seconde et troisième génération, grâce à l'élargissement de l'accès aux traitements. Ces orientations devraient donc aider les pays à réaliser les gains d'efficacité absolument nécessaires pour pouvoir renforcer et fournir avec efficience tous les services liés au VIH dont ils ont besoin.