Reportage

Forum des jeunes de l'UNESCO : Les jeunes conduisent la révolution de la prévention du VIH

21 octobre 2011

Lamia Jouini engage avec les co-délégués une discussion informelle le troisième jour du Forum des jeunes de l'UNESCO.

Comment est-ce que la jeunesse mondiale peut maximiser son potentiel en tant qu'agent dynamique pour un changement social, politique et économique pour améliorer ses conditions de vies, sa santé et la société dans laquelle elle vie ? Le 7e Forum des jeunes de l'UNESCO qui s'est tenu à Paris du 17 au 20 octobre a rassemblé près de 250 jeunes délégués de 193 États membres ainsi que des centaines d'observateurs de la société civile afin d'essayer de trouver des réponses à cette question clé.

Sur le thème « Comment les jeunes conduisent le changement », le Forum a exploré les innombrables voies par lesquelles les jeunes remodèlent le monde. Les trois sous-thèmes ont étudié les jeunes dans la vie politique et publique, brisant les barrières de l'emploi et la lutte contre l'exclusion des jeunes, la vulnérabilité et la violence. 

Le VIH reste un domaine majeur de vulnérabilité des jeunes avec les 15-24 ans représentant près de 40% des nouvelles infections parmi les adultes dans le monde entier. Le troisième jour du Forum, plus de 30 jeunes délégués du monde entier ont engagé une discussion informelle sur les questions relatives au VIH et l'activisme sur le sida.

Pendant la séance organisée par l'UNESCO, les délégués étaient encouragés à contribuer à la riposte au VIH dans leurs pays d'origine. Ils ont partagé diverses opinions et idées, apprenant des expériences des uns et des autres. 

« Je ne savais même pas qu'il existait quelque chose comme un préservatif féminin ! Cela montre simplement le manque d'information, » commente Lamia Jouini de Tunisie avec un léger sourire, membre de la fédération internationale de l'association d'étudiants en médecine. Sur une note plus sérieuse elle ajoute « La situation du VIH est mauvaise dans de nombreux pays, nous devrions vraiment ajuster notre travail aux besoins des jeunes. »

Les diverses discussions touchaient des questions comme la stigmatisation et la discrimination, le manque d'éducation sexuelle de bonne qualité dans les écoles et l'accès aux produits comme des préservatifs de qualité.

J'étais très impressionnée par le travail que les jeunes fournissent pour s'éduquer eux-mêmes ainsi que leurs pairs défiant ainsi la stigmatisation !

Joanna Herat, une spécialiste de programme dans la section VIH et SIDA auprès de l'UNESCO.

« J'étais très impressionnée par le travail que les jeunes fournissent pour s'éduquer eux-mêmes ainsi que leurs pairs, défiant la stigmatisation, » dit Joanna Herat, une spécialiste de programme dans la section VIH et SIDA auprès de l'UNESCO qui a animé la discussion. « De nombreux délégués ont quitté la séance avec un fort sentiment de dévouement pour plaider en faveur de l'éducation liée au VIH dans leur pays d'origine. »

Développer une relation symbiotique entre les jeunes et l'UNESCO en tant qu'organisation a également été considéré comme critique. Les délégués ont profité de l'occasion pour faire part aux représentants de l'UNESCO de leurs besoins et de leurs priorités en tant que défenseurs et bénéficiaires. L'agence de l'ONU, à son tour, a été en mesure d'identifier les militants et, avec eux, le suivi d'un engagement par des pairs ainsi que les opportunités de développement du leadership.

La discussion informelle reflétait les aspirations du 7e Forum des jeunes dans son ensemble : pour encourager les jeunes à être une force qui fait une différence dans le monde et d'être une force qui conduit le changement.