Reportage

Le troisième Sommet pan-africain des jeunes leaders démarre au Burkina Faso

20 décembre 2012

(De gauche à droite) Le Premier ministre du Burkina Faso, Luc Adolphe Tiao, et le Directeur excécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, lors du troisième Sommet pan-africain des jeunes leaders le 20 décembre 2012 à Ouagadougou, Burkina Faso.

Des centaines de jeunes leaders se sont réunis à Ouagadougou, Burkina Faso, le 20 décembre pour le troisième Sommet pan-africain des jeunes leaders. La réunion se concentre sur la manière dont les jeunes peuvent contribuer à un agenda pour le développement après 2015 pour parvenir à la vision de l'ONUSIDA de zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida.

La réunion de trois jours était organisée par le Réseau ouest-africain des jeunes leaders pour les Nations Unies (ROJALNU-OMD) en coopération avec l'ONUSIDA. Le Premier ministre du Burkina Faso, Luc Adolphe Tiao, a inauguré le Sommet au nom du Président Blaise Compaoré, conjointement avec le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé.

“Plus que n'importe quel autre groupe clé, les jeunes sont les architectes en chef et les artisants du futur de l'Afrique,” déclare M. Sidibé. “D'ici 2035, la population active de l'Afrique sera la plus importante au monde. Cela signifie que la main d'oeuvre mondiale principale sera africaine.”

S'exprimant au nom du Président Blaise Compaoré, le Premier ministgre, Luc Adolphe Tiao déclare que l'Afrique ne gagnera jamais sans investir dans sa jeunesse.

Plus que n'importe quel autre groupe clé, les jeunes sont les architectes en chef et les artisants du futur de l'Afrique

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Alors que les jeunes sont l'espoir de l'Afrique, ils sont également le défi majeur pour le continent qui a besoin d'investir rapidement et de manière stratégique dans les jeunes pour qu'ils puissent atteindre leur potentiel.

M. Sidibé a insisté sur les manières de garantir que les jeunes deviennent une force positive de changement. Il a insisté sur le fait que le continent doit investir dans l'éducation et la formation professionnelle, tout particulièrement dans une nouvelle économie basée sur l'information et la technologie de communication. Il a en même temps souligné qu'il était important de mettre en oeuvre des réseaux de protection sociale pour réduire l'insécurité des jeunes et les stopper de tomber dans l'emprise de l'alcool et de la dépendance aux drogues. Enfin, il demande un nouveau mouvement social avec une plus grande participation des jeunes sur le débat relatif au développement et à la justice sociale.

Un jeune leader marocain passe la flamme à un jeune leader burkinabé lors du troisième Sommet pan-africain des jeunes leaders le 20 décembre 2012 à Ouagadougou, Burkina Faso.

Le président de la Commission de l'Union économique et monétaire ouest-africaine, Cheik Hadjibou Soumaré, a déclaré qu'il était absolument d'accord avec l'ONUSIDA sur l'importance des jeunes et de leur engagement dans la ripose au sida.

Le Président du Réseau ouest-africain des jeunes leaders, Alioune Gueye, a indiqué que la stratégie des trois zéros de l'ONUSIDA était un volet indispensable pour toute réflexion sur un agenda pour le développement après 2015 et il a remercié M. Sidibé de prendre les jeunes en compte.

Le Sommet est organisé dans le cadre général de CrowdOutAIDS, un projet de politique innovant mené par les jeunes et initié par l'ONUSIDA. En utilisant la technologie externalisée ainsi que les outils des médias sociaux, le projet a permis à des jeunes de développer des recommandations pour travailler de manière plus efficace les uns avec les autres dans la riposte au sida.

De manière globale, environ 4,6 millions de jeunes (15-24 ans) vivent avec le VIH. Environ 2 300 jeunes sont infectés par le virus chaque jour.