Reportage

La Première dame ougandaise lance la nouvelle phase de la campagne pour l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants

17 septembre 2013

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA et la Première dame ougandaise ont rencontré des mères au centre de santé de Nadunget, en Ouganda, le 16 septembre 2013.
Photo : ONUSIDA

La Première dame ougandaise, Janet K. Museveni, a montré son engagement en faveur de l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants en organisant une campagne nationale pour Karamoja, l'une des régions les plus défavorisées de son pays. Le 16 septembre, elle a lancé la Campagne pour l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant (eTME) à Moroto, une ville du nord-est du pays.

Cette campagne s'inscrit dans le cadre de l'élan initié par le gouvernement afin de prévenir les nouvelles infections à VIH chez les enfants en encourageant l'accès au traitement antirétroviral, pour que toutes les femmes enceintes vivant avec le VIH reçoivent un tel traitement dans le but de sauver leur vie. Cette action va dans le sens des directives 2013 de l'Organisation mondiale de la Santé, qui recommandent que des traitements antirétroviraux soient initiés chez certaines populations, notamment les femmes enceintes et allaitantes, dans les zones aux ressources limitées. 

S'exprimant à l'occasion de ce lancement, la Première dame, qui est aussi Ministre en charge des affaires de Karamoja, a déclaré : « Malheureusement, 65 bébés naissent avec le VIH chaque jour en Ouganda. Nous devons délivrer des messages adaptés pour sauver des vies si nous voulons inverser cette tendance ».

Le Ministre ougandais de la Santé, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA et d'autres hauts dignitaires ont assisté au lancement. L'Ouganda a été reconnu comme un leader de la riposte au VIH en Afrique et il a été l'un des quatre premiers pays en développement du monde à ouvrir aux personnes vivant avec le VIH l'accès à un traitement qui leur sauve la vie. Toutefois, ces dernières années, la riposte au VIH du pays a perdu un peu de son élan. Selon les chiffres du gouvernement, il y aurait eu environ 140 000 nouvelles infections à VIH en 2012, contre 120 000 en 2005.

L'Ouganda montre des signes de relance de sa riposte au sida. Chez les enfants, les nouvelles infections sont passées de 27 000 en 2009 à 15 000 en 2012, soit une baisse de 49 %. Le nombre de femmes ayant accès aux services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant (PTME) dans le pays a également progressé rapidement, passant de 45 % en 2011 à 73 % en 2012.

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a félicité la Première dame pour son engagement personnel dans l'accès des femmes aux services de traitement et de soins anti-VIH dans les communautés pauvres et marginalisées.

« L'Ouganda a apporté de l'espoir à des millions de gens. Il a montré au monde que le sida peut être vaincu et que les Africains peuvent avoir accès au traitement. Cet espoir s'est construit sur le courage, sur un leadership fort et sur un partenariat solide », a déclaré M. Sidibé. « L'Ouganda doit retrouver le courage et l'engagement des premiers jours pour terminer le travail et voir naître une génération sans VIH ».

La Première dame et M. Sidibé ont rencontré deux couples qui ont raconté leur expérience en tant que parents vivant avec le VIH. « Grâce au traitement et aux conseils que j'ai reçus au centre de santé, j'ai donné naissance à un bébé qui n'était pas atteint par le VIH. Ce bébé a aujourd'hui deux ans », a expliqué Angella Nate, qui vit avec le VIH depuis six ans. « Je raconte mon histoire à tout le monde car je souhaite que toutes les mères voient leurs enfants grandir en bonne santé et qu'ils aient la même chance dans la vie que tous les autres ».

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA poursuivra sa visite officielle en Ouganda le 17 septembre par des rencontres prévues avec des groupes de la société civile, des responsables des autorités locales et le Président ougandais.