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La Namibie s'engage à s'appuyer sur ses acquis pour mettre fin à l'épidémie de sida

04 novembre 2014

Hage Geingob, Premier ministre de Namibie, a réaffirmé l'engagement de son gouvernement à soutenir les ripostes nationales au sida, à la tuberculose et au paludisme à l'occasion d'une rencontre avec Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, et Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial), le 3 novembre à Windhoek, en Namibie.

Le Premier ministre Geingob a déclaré que le gouvernement allait continuer à s'appuyer sur les acquis actuels afin faire diminuer de manière radicale l'impact des trois épidémies et mettre la Namibie sur le chemin de la fin de l'épidémie de sida.

M. Sidibé a fait remarquer que la Namibie était l'une des grandes réussites de la riposte mondiale au sida et un pays modèle avec un partenariat innovant entre pouvoirs publics et société civile. Il a ajouté que la réponse aux besoins des populations les plus exposées au risque et l'investissement dans une riposte au VIH centrée sur les communautés qui n'exclut personne seront des éléments critiques pour mettre fin à l'épidémie de sida en Namibie.

Lors de cette rencontre, M. Dybul a déclaré que l'investissement accru de la Namibie dans la santé était exemplaire et démontrait à quel point le pays s'était approprié la riposte. Il a assuré le gouvernement que le Fonds mondial s'engageait à soutenir les systèmes nationaux et prévoyait d'accélérer leur mise en œuvre afin d'obtenir rapidement des résultats.

Ces trois dernières années, la Namibie a augmenté son financement national de la santé à plus de 14 % de son budget annuel : il est désormais proche de l'objectif de 15 % convenu par les gouvernements africains dans la Déclaration d'Abuja de 2001 sur le VIH/sida, la tuberculose et autres maladies infectieuses connexes. Selon l'estimation 2013 des dépenses nationales pour la lutte contre le sida, 64 % des 213 millions de dollars de fonds pour le VIH en Namibie proviennent de fonds publics, 35 % de donateurs internationaux et 1 % du secteur privé.

Au cours de leur visite conjointe de deux jours en Namibie, M. Sidibé et M. Dybul se sont entretenus avec des dirigeants politiques de haut niveau, notamment le Ministre namibien de la Santé et des Services sociaux, Richard Kamwi, ainsi que des représentants de la société civile, des partenaires et des professionnels de santé.

Déclarations

« Le classement de la Namibie dans la tranche supérieure des pays à revenu intermédiaire nous permet d'être autonomes dans nos priorités nationales en matière de santé et de développement. Le sida continuera d'être la priorité du gouvernement. Nous ne pouvons pas nous permettre de fléchir alors que nous voyons la lumière au bout du tunnel. Nous devons atteindre la ligne d'arrivée. »

Hage Geingob, Premier ministre de Namibie

« La transformation économique et sociale de l'Afrique nous oblige à redéfinir le mouvement de la société civile. Nous devons mettre en place de nouveaux mécanismes de surveillance, non seulement pour la délivrance des services de santé, mais aussi pour la concrétisation de l'équité sociale et économique. Cela nous permettra d'encourager la responsabilité publique et de mesurer les progrès réels. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Le monde est passé de l'ancien modèle d'aide au développement à une nouvelle ère des relations internationales et de la coopération, une ère où ce sont les gouvernements qui tiennent les rênes du développement et où les partenaires sont au service des pays et de leurs populations. »

Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme