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Les pays d'Amérique latine et des Caraïbes s'engagent à réduire nettement les nouvelles infections à VIH et à faire progresser les droits humains

25 août 2015

Les pays d'Amérique latine et des Caraïbes ont lancé un appel pour une réduction nette du nombre de nouvelles infections à VIH et de la discrimination liée au VIH dans la région et ont fixé de nouveaux objectifs de prévention à atteindre d'ici 2020.

Ces nouveaux objectifs de prévention régionaux, adoptés lors du Deuxième Forum d'Amérique latine et des Caraïbes sur le continuum de soins du VIH, incluent une baisse de 75 % du nombre de nouvelles infections à VIH chez les adultes et les jeunes et le passage à 90 % d'accès aux programmes de prévention du VIH pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les professionnel(le)s du sexe et les personnes transsexuelles.

Plus de 150 représentants de programmes nationaux de lutte contre le VIH, de la société civile, des personnes vivant avec le VIH, des milieux universitaires et de la communauté scientifique ont participé à l'événement organisé à Rio de Janeiro, au Brésil, du 18 au 20 août.

La société civile et les personnes vivant avec le VIH ont défendu l'idée que les pays devaient investir davantage pour Accélérer la riposte au VIH. Les pays de la région ont accepté d'augmenter les financements pour les programmes de prévention destinés aux populations les plus touchées de 7 % à 25 % de l'investissement total de la région dans la lutte contre le VIH.

Les participants ont également convenu que la marche à suivre devait impliquer la suppression de lois et de politiques discriminantes à l'égard des personnes vivant avec le VIH et des populations les plus touchées et vulnérables. Les pays se sont engagés à adopter une approche centrée sur les personnes pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030.

On estimait à 2 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH en Amérique latine et aux Caraïbes en 2014, et 100 000 personnes ont été nouvellement infectées. Bien que la riposte au VIH ait été intensifiée dans plusieurs pays, à l'échelle régionale il n'y a eu que peu de changement dans le nombre annuel de nouvelles infections ces cinq dernières années. Une évolution majeure consiste à atteindre les populations vulnérables, qui sont souvent marginalisées en raison de la discrimination et se heurtent à des obstacles juridiques dans l'accès aux services.

Les participants ont admis qu'une focalisation géographique et sur certaines populations, une approche centrée sur les droits humains, la mise en œuvre de programmes innovants dans la prévention combinée du VIH et l'implication de la société civile et des communautés sont autant d'aspects essentiels pour l'accélération de la riposte au VIH dans la région.

Déclarations

« En des temps difficiles, le Brésil a eu le courage de s'engager dans l'accès au traitement pour les personnes vivant avec le VIH, ce qui a été déterminant pour atteindre le chiffre de 15 millions de personnes sous traitement actuellement dans le monde. Aujourd'hui à nouveau, nous demandons aux dirigeants d'accélérer la riposte pour mettre fin à l'épidémie d'ici 2030. »

Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA

« L'épidémie progresse à une vitesse inacceptable. Nous devons nous concentrer sur l'arrêt des nouvelles infections à VIH. »

Rafael Mazin, Conseiller principal sur le VIH, les maladies sexuellement transmissibles et les hépatites, Organisation panaméricaine de la Santé

« Pour les personnes transsexuelles, la prévention du VIH est essentielle. C'est la raison pour laquelle nous avons besoin de stratégies innovantes adaptées à nos besoins spécifiques. »

Marcela Romero, Coordonnatrice régionale du Réseau transsexuel latino-américain et des Caraïbes (REDLACTRANS)