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L'optimisation de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant grâce à l'engagement et à la mobilisation communautaire

02 décembre 2015

En 2011, les dirigeants mondiaux se sont engagés à travailler pour mettre fin aux nouvelles infections à VIH chez les enfants et à réduire la mortalité maternelle liée au sida. Ils ont lancé le Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l’horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie (Plan mondial). Le Plan mondial a classé par ordre de priorité 22 pays avec le plus grand nombre de femmes enceintes vivant avec le VIH et ayant besoin de services, englobant plus de 90% de toutes les femmes ayant besoin de services pour prévenir la transmission du VIH de la mère à l'enfant.

Lors de la 18ᵉ Conférence internationale sur le sida et les IST en Afrique qui s'est tenue à Harare, Zimbabwe, l'ONUSIDA a organisé une discussion sur la façon de maximiser le rôle des communautés dans la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant. Parmi les participants, d'éminents spécialistes et des militants de la Côte d'Ivoire, du Kenya, du Nigéria et du Zimbabwe ont exploré des moyens porteurs et innovants pour accélérer les progrès vers l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants et l'amélioration de la santé maternelle.

Le Plan mondial appelle à une réflexion plus large et à une action, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du système officiel des soins de santé. L'accent mis sur les communautés dès le début est une caractéristique importante des programmes de pays. Les programmes communautaires ont augmenté la demande pour les services de santé et les produits de base et renforcé leur qualité.

Par ailleurs, les organisations communautaires sont en train d’élaborer leur capacité à défendre un meilleur accès à des services appropriés en conformité avec les lignes directrices internationales, et elles s'impliquent elles-mêmes à assurer la continuité des soins pour les mères et les enfants dans une approche fondée sur la famille.

Déclarations

« Les communautés restent au cœur des programmes de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant, elles créent l'environnement dans lequel les services de santé peuvent être fournis plus efficacement. »

Deborah von Zinkernagel, Directrice, Bureau du Fonds mondial et des affaires du Plan mondial, ONUSIDA

« Nous sommes conscients que le secteur de la santé ne peut pas y arriver tout seul. Nous travaillons dur, y compris par le biais de notre forum de partenariat sur la prévention de la transmission mère-enfant du VIH et les réseaux de personnes vivant avec le VIH qui sont engagés dans ce forum. En tant que ministère de la Santé, il y a des limites à ce que nous pouvons faire. À la fin de la journée, la femme retourne dans la communauté et la communauté a besoin de la soutenir. »

Angela Mushavi, coordinatrice nationale de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant et des soins pédiatriques anti-VIH et de traitement, ministère de la Santé et de l'Enfance, Zimbabwe

« Dans notre pays, il y a une participation communautaire active. Tout au long de notre travail, depuis l'éradication du paludisme et de la polio, la communauté a participé, nous avons donc travaillé au niveau de la communauté. Il est vraiment important de travailler dans la perspective des droits humains et des populations clés. Nous ne pouvons pas éliminer la transmission du VIH de la mère à l'enfant sans la communauté. »

Maria Isela Lantero Abreu, Présidente, Programme national de lutte contre le sida, le VIH et les IST, ministère de la Santé, Cuba

« Les églises, les mosquées et les autres lieux de culte devraient fournir une plateforme prête à l'emploi pour transmettre aux communautés des informations et des services vitaux. Chaque membre de la communauté, en particulier les leaders, devrait être un acteur du changement. »

Mgr John I. Okoye, évêque catholique d’Avugu dans l'Etat d'Enugu, Nigéria

« Certains des meilleurs modèles sont ceux qui ont été mis en place depuis le début de l'épidémie comme les groupes de soutien et le programme de mères référentes. Mais beaucoup de ces modèles communautaires ne sont pas financés, et nous avons besoin de plus de soutien pour garantir les meilleurs résultats. Là où il n'y a pas d'argent, il n'y a pas de développement durable. »

Florence Anam, directrice de la sensibilisation et de la communication, Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH (ICW), Kenya