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Le leadership du Malawi en action pour accélérer la riposte au sida

27 janvier 2016

Alors que le Malawi entame son mandat en tant que nouveau membre élu du Conseil de coordination du Programme (CCP) de l'ONUSIDA, le Président et la Première dame ont affirmé leur engagement de mener la riposte au sida dans le pays et mettre fin au sida d'ici 2030.

À l'occasion de discussions avec la Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, Jan Beagle, le Président et la Première dame du Malawi ont fait part de leur pleine implication dans le mandat du Malawi au CCP et de leur volonté d'œuvrer en faveur d'une déclaration politique forte lors de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le VIH/sida, qui aura lieu en juin 2016. Mme Beagle s'est rendue au Malawi pour rencontrer des responsables du gouvernement, de la société civile et des partenaires internationaux afin de préparer la participation du Malawi au CCP pour le mandat 2016-2018 et la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le VIH/sida.

En 2014, le nombre de personnes vivant avec le VIH au Malawi était estimé à 1,1 million, avec un taux de prévalence de 10 %, soit le plus élevé d'Afrique australe et orientale. Néanmoins, le Malawi est en train de réaliser des progrès significatifs dans l'intensification de sa riposte, notamment en étant le premier pays de la région à adopter officiellement l'objectif de traitement 90-90-90 dans son plan stratégique national de lutte contre le sida.

Les résultats sont considérables. Selon les dernières données nationales, on estime à près de 600 000 le nombre de Malawites qui reçoivent un traitement antirétroviral et le nombre annuel de nouvelles infections à VIH est passé de 89 000 en 2004 à 42 000 en 2014. En outre, le Malawi a pris en 2011 la décision courageuse de mettre en œuvre l'option B+, c'est-à-dire l'approche qui recommande de démarrer le traitement chez les femmes enceintes et allaitantes vivant avec le VIH indépendamment du taux de CD4 : résultat, la multiplication par sept du nombre de femmes mises sous traitement antirétroviral et une baisse de la transmission du VIH de la mère à l'enfant de 66 %, selon les données les plus récentes du gouvernement.

Au cours des discussions avec Mme Beagle, le Président Arthur Peter Mutharika a reconnu l'importance critique de l'appui de l'ONUSIDA pour assurer le soutien de la riposte au VIH du Malawi avec l'une des dotations les plus importantes accordées par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Le Président Mutharika a également souligné qu'il espérait qu'une conclusion forte ressorte de la prochaine Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le VIH/sida.

Gertrude Mutharika, Première dame du Malawi, a évoqué les priorités du mandat de son pays au CCP et la Réunion de haut niveau sur le VIH/sida. La Première dame et Mme Beagle ont également discuté des opportunités de s'appuyer sur le rôle de Mme Mutharika en tant que Vice-présidente de l'Organisation des Premières dames d'Afrique contre le VIH/sida pour aider à la mise en œuvre de la riposte au sida au Malawi et à son accélération.

Saluant l'arrivée du Malawi au CCP, Mme Beagle a félicité le pays pour le leadership politique dont il a fait preuve avec l'adoption précoce de l'option B+, ainsi que l'intégration des objectifs de prévention dans le plan stratégique national, en insistant sur le fait que de tels exemples de leadership peuvent contribuer à l'adoption d'engagements ambitieux lors de la Réunion de haut niveau sur le VIH/sida en juin.

Déclarations

« Vous pouvez compter sur mon gouvernement pour jouer son rôle dans le soutien envers une déclaration politique forte à l'occasion de la Réunion de haut niveau sur le VIH/sida de 2016. »

Arthur Peter Mutharika, Président du Malawi

« Je ne doute pas une seconde qu'ensemble, nous pouvons laisser en héritage un avenir dans lequel le sida ne sera plus une menace de santé publique ; nous regardons vers le futur avec espoir ! »

Gertrude Mutharika, Première dame du Malawi

« Le leadership politique du Malawi a démontré comment des objectifs et des engagements ambitieux peuvent donner des résultats à travers de larges partenariats avec la société civile et des partenaires internationaux. Ce type de leadership sera essentiel pour s'assurer que la Réunion de haut niveau sur le VIH/sida du mois de juin adopte une déclaration politique ambitieuse pour accélérer la riposte au sida. »

Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA