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Le leadership d’une jeunesse positive pour aller plus loin

03 juillet 2017

Les jeunes sont des acteurs essentiels pour atteindre les objectifs de la Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur la fin du sida. Et si les jeunes vivant avec le VIH jouent un rôle actif dans la riposte au sida en délivrant des informations, des soins et l’aide de pairs, leurs réseaux ont besoin de plus de soutien et de ressources.

Afin d’aller plus loin dans les efforts pour impliquer les jeunes vivant avec le VIH dans la prise de décisions qui concernent leur vie, 40 jeunes venus de 19 pays et représentant des réseaux de jeunes vivant avec le VIH se sont réunis au Cap, en Afrique du Sud, les 19 et 20 juin. Le Sommet intergénérationnel pour un leadership positif de la jeunesse a été organisé avec le soutien de l’ONUSIDA, de la Coalition pour le traitement des adolescents vivant avec le VIH et leurs partenaires.

Les objectifs de la réunion visaient à analyser les capacités des réseaux de jeunes vivant avec le VIH, identifier les obstacles et les opportunités de participation et faciliter le dialogue sur les moyens de renforcer les jeunes vivant avec le VIH et leurs réseaux.

Yana Panfilova, une jeune militante de Teenergizer!, l’Union ukrainienne et eurasienne des Adolescents et des Organisations de jeunes, était présente à la réunion. Elle raconte : « les interruptions de traitement antirétroviral et le manque de motivation, la discrimination et l’auto-stigmatisation, l’absence d’éducation de qualité à la prévention et les barrières qui empêchent d’accéder au dépistage du VIH sont des problèmes majeurs rencontrés par les adolescents vivant avec le VIH en Europe de l’Est et en Asie ».

Chinmay Modi, membre du conseil représentant les jeunes et les adolescents au sein de la Coalition nationale des personnes vivant avec le VIH en Inde, a déclaré quant à lui : « la stigmatisation et la discrimination restent des obstacles majeurs à l’implication des adolescents et des jeunes vivant avec le VIH dans la riposte au sida ».

Tandis que les jeunes militent pour un engagement politique plus important et des actions pour lutter contre ces problèmes, ils y apportent aussi leur propre réponse à travers leurs réseaux. Moises Maciel, représentant du Réseau national des adolescents et des jeunes vivant avec le VIH/sida au Brésil, explique : « la principale mission de notre mouvement social est de regrouper, accueillir et soutenir les adolescents et les jeunes vivant avec le VIH. Nous militons et nous agissons pour renforcer les politiques publiques contre la stigmatisation et l’impact du VIH ».

Carlo Andre Oliveras, Coordonnateur de la Coalition pour le traitement des adolescents vivant avec le VIH, ajoute : « Nous constatons que la majeure partie du travail est réalisée par les adolescents et les jeunes à titre bénévole sans aucun soutien financier ni parrainage. Cette réunion doit servir de point de départ pour évaluer la situation de notre mouvement. Aujourd’hui, le monde est confronté à de nombreux défis et nous ne devons pas perdre de vue l’opportunité d’améliorer les choses ».

« Le message que je retiendrai de cette réunion est que chaque réseau peut améliorer son travail à condition d’avoir une coordination plus horizontale, en partageant nos accomplissements et nos échecs, nos réussites et nos difficultés. Je quitte cette réunion en me sentant plus fort, et dès que je serai de retour au Brésil j’utiliserai cette force pour changer vraiment les choses », conclut Moises.