Reportage

L’Allemagne renforce sa position en tant que leader de la santé mondiale

25 octobre 2017

L’Allemagne ne cesse d’intensifier son engagement politique et financier en faveur de la santé mondiale. Après avoir fait de la santé mondiale une priorité lors de sa présidence du G7, l’Allemagne poursuit cet engagement dans le cadre de son mandat à la tête du G20. En mai 2017, l’Allemagne a organisé la toute première réunion des Ministres de la Santé du G20. Organisée à Berlin, cette réunion a représenté une plate-forme majeure de discussion et d’engagement autour de la sécurité sanitaire mondiale, du renforcement des systèmes de santé et de la résistance aux microbes.

La ville de Berlin elle-même est en passe d’être largement reconnue comme l’un des centres névralgiques du débat sur la santé mondiale, en accueillant plusieurs conférences et événements de premier plan sur le thème de la santé, des droits de l’homme et de la protection sociale. Parmi les événements annuels les plus importants figurant sur le calendrier berlinois de la santé mondiale se trouve le Sommet annuel mondial de la santé. Cette année, le sommet a eu lieu du 15 au 17 octobre et a réuni 2 000 participants venus de plus d’une centaine de pays.

L’ONUSIDA contribue à ce sommet depuis plusieurs années et lors de cette édition, le Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA Luiz Loures a participé à toute une série d’ateliers et de tables rondes dont les thèmes allaient de la sécurité sanitaire mondiale aux agents de santé communautaires.

L’ONUSIDA et le German Healthcare Partnership ont coorganisé une table ronde sur l’importance du renforcement de l’innovation et des systèmes de santé en Afrique, qui a réuni plus de 100 participants représentant des gouvernements, le secteur privé et des organisations régionales et internationales dans le but d’étudier les opportunités de création de partenariats solides et de promotion de l’innovation.

Parmi ces participants, Bernard Haufiku, Ministre de la Santé de Namibie, a déclaré : « le concept d’agent de santé communautaire est pour moi une idée brillante ; ces agents sont issus de la communauté, ils vivent en son sein et ils comprennent la communauté, sa culture et ses problèmes ».

Kwaku Agyemang-Manu, Ministre de la Santé du Ghana, Margaret Anyetei-Agama, Responsable de la Division Santé, nutrition et population de la Commission de l’Union africaine, Bakhuti Shengelia, Responsable du portefeuille de la santé mondiale de la Fondation Novartis, ainsi que Dazhu Yang, Directeur général adjoint de l’Agence internationale de l’énergie atomique, étaient également présents.

« Nous insistons fortement sur la nécessité d’encourager l’engagement des gouvernements dans le but de renforcer les systèmes de santé dans la région, de bâtir la volonté politique pour s’attaquer aux problèmes prioritaires et de développer des mécanismes de financement adaptés afin de rendre les services abordables », a déclaré le Dr Anyetei-Agama.

En marge du Sommet mondial de la santé se tenait également à Berlin un autre symposium d’envergure, « HIV in Eastern Europe – the unnoticed epidemic » (Le VIH en Europe de l’Est : l’épidémie invisible), organisé par Deutsche AIDS Hilfe, Action against AIDS Germany et Brot für die Welt, qui a réuni des représentants de la société civile venus d’Europe orientale et d’Allemagne afin de trouver des solutions aux problèmes de la riposte au VIH en Europe orientale, où les taux d’infection à VIH augmentent, la couverture de traitement est faible et le financement international est en baisse.

Selon Sylvia Urban, Présidente d’Action against AIDS Germany et de Deutsche AIDS-Hilfe, « les consommateurs de drogues, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les professionnel(le)s du sexe de tous les genres ne sont pas le problème, mais une partie de la solution ! Pour que les stratégies de prévention et de traitement du VIH en Europe orientale donnent des résultats positifs, nous n’avons pas d’autre choix que de les inclure, avec leurs besoins réels. Les programmes de prévention du VIH imaginés par l’Allemagne peuvent servir de modèles : quand le gouvernement travaille en collaboration avec les communautés et les partenaires des organisations de la société civile, les résultats sont excellents ».

M. Loures s’est joint au débat et a fait part de ses préoccupations concernant l’Europe orientale. « Malgré tous les progrès scientifiques et économiques, l’épidémie de VIH continue de se propager en Europe orientale », a-t-il déclaré. « Nous avons les outils, les connaissances et les médicaments, mais il existe une épidémie mondiale de discrimination et, sans la combattre, nous ne pourrons pas avancer comme il faut. Le leadership et la solidarité de la société civile et des communautés d’Allemagne et d’Europe orientale sont essentiels ».

L’ONUSIDA salue l’engagement de l’Allemagne en faveur de la santé, encourage le pays à poursuivre le développement de sa position solide de leader de la santé mondiale et va continuer de travailler en collaboration étroite avec l’Allemagne dans le cadre des efforts conjoints pour en finir avec l’épidémie de sida et atteindre les Objectifs de développement durable. 

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