Reportage

La riposte au sida donne de la voix

25 juin 2019

En septembre 2018, en marge du Forum pour la coopération sino-africaine (FOCAC) organisé à Pékin, la première dame de Chine, professeure Peng Liyuan, et ses homologues africaines ont allumé un ruban rouge au cœur du centre des conférences. Elles ont ainsi lancé officiellement l’initiative commune prise lors de la Réunion thématique Chine-Afrique sur la prévention et le contrôle du VIH/sida.

Le sommet 2018 du FOCAC a rassemblé plus de 20 chefs d’État et premières dames d’Afrique en vue d’instaurer des partenariats plus étroits entre l’Empire du Milieu et le continent, notamment dans des domaines liés à la santé. Professeure Peng a annoncé pendant la réunion thématique la mise en place à partir de 2019 d’une campagne de prévention du VIH sur trois ans à destination des adolescentes et des adolescents ainsi qu’un programme communautaire de promotion de la santé impliquant la Chine, plusieurs pays africains et des organisations internationales, dont l’ONUSIDA.

Depuis plus de 10 ans, professeure Peng centre son action sur la réduction de l’impact du VIH parmi les enfants et les ados, surtout parmi les orphelines et orphelins du sida. En 2016, elle a organisé le China-Africa Children Summer Camp qui a rassemblé des enfants vivant avec le VIH ou affectés originaires d’Afrique du Sud, de Chine, du Ghana et du Zimbabwe. Au cours cette colonie de vacances, la première dame a apporté son soutien à la publication de la version chinoise du Garçon le plus courageux que je connaisse. Il s’agit d’un livre qui aide les enfants à comprendre les questions liées au VIH ainsi qu’à réduire la stigmatisation et la discrimination auxquels les enfants affectés sont confrontés.

En 2015, professeure Peng a participé à la réunion de l’Organisation des premières dames d’Afrique contre le VIH/sida (OAFLA) qui s’est tenue en Afrique du Sud à Johannesburg. Elle a mis en avant l’importance de quatre thèmes essentiels pour mettre fin au sida d’ici 2030 : l’accès universel au traitement du VIH, l’information et l’éducation du public, les possibilités éducatives s’adressant aux ados et le développement économique en vue d’éliminer la pauvreté.

Depuis plusieurs années, elle visite des communautés en Chine, dont des écoles et des universités avec des ambassadeurs et des ambassadrices Ruban rouge nationaux. L’objectif est de sensibiliser la population sur le thème de la prévention du VIH et de réduire la stigmatisation et la discrimination associées au virus.

Soprane réputée, professeure Peng est reconnue pour être la voix des personnes vivant avec le VIH ou affectées par le VIH.

Elle est depuis 2011 Ambassadrice de bonne volonté pour la tuberculose et le VIH/sida de l’Organisation mondiale de la Santé. En 2017, elle a reçu le prix ONUSIDA des réalisations exceptionnelles pour sa contribution à la riposte.

« Un cœur attentionné est notre meilleure arme contre le sida », a-t-elle déclaré en acceptant la récompense. « Nous pouvons sauver des vies si nous agissons. Nous avons le devoir de réussir et nous allons y arriver. »