Reportage

Promouvoir pas à pas l’égalité des sexes au Brésil

30 octobre 2019

Daniela de Barros, assistante aux finances au sein du bureau de pays de l’ONUSIDA au Brésil, est également un point focal de l’ONUSIDA pour le genre en Amérique latine et aux Caraïbes.

Lorsqu’on lui demande d’où vient son envie d’aider les autres et de défendre l’égalité, elle se souvient d’un geste de générosité dans son enfance. « C’était un de ces moments où un rêve devient soudainement réalité. Quand ma sœur et moi étions petites, nos parents ne pouvaient pas nous payer de cours de danse classique. Mais la sœur de leur meilleur ami avait une école de danse et, un jour, elle nous a invitées à participer gratuitement à ses cours. Depuis, je n’ai jamais cessé de danser. » Madame de Barros explique que la danse lui a appris la discipline, l’organisation, la concentration et à faire le lien entre le « corps et l’esprit » aussi bien dans sa vie privée que professionnelle.

« Outre ces compétences fondamentales que j’utilise constamment dans mon travail et avec mes deux ados, j’ai tiré un autre enseignement essentiel de mes années de danse classique : j’ai appris à créer un lien avec moi-même et à révéler mon potentiel et ma force intérieure », déclare-t-elle. « Et n’est-ce que ce que nous attendons d’une initiative aussi importante que le Plan d’action pour l’égalité des sexes de l’ONUSIDA ? Autonomiser, émanciper et faire évoluer toutes les femmes au sein et en dehors de notre organisation ? »

À son poste de surveillance des aspects financiers, administratifs et opérationnels au sein du bureau de pays de l’ONUSIDA, madame de Barros a constaté que la gestion du changement est primordiale pour préserver la motivation du personnel. « Même si un changement est source d’insécurité, en définitive, il peut insuffler une bouffée d’air frais. J’ai appris à reconnaître que cela est important pour les organisations. »

Madame de Barros est persuadée qu’il est temps d’encourager les femmes à croire à la faisabilité de leurs objectifs. « Le Plan d’action pour l’égalité des sexes au sein de l’ONUSIDA renforce non seulement la confiance que nous avons en nous et notre courage, mais il invite aussi les hommes à apporter leur soutien à leurs collègues femmes », continue-t-elle.

Madame de Barros est certaine que « l’ONUSIDA l’a choisie », plutôt que l’inverse. « J’ai étudié les relations internationales et j’ai toujours voulu travailler pour les Nations Unies, mais j’avoue n’avoir jamais entendu parler de l’ONUSIDA jusqu’à ce qu’un ami me dise de postuler à mon poste actuel », se souvient-elle. « J’ai beaucoup évolué et appris de l’organisation. »

Elle raconte que passer le cap de la quarantaine a été source de changements considérables chez elle. Elle veut à présent s’engager dans des projets qui transforment la vie des gens. Elle donne ainsi depuis six mois des cours de danse classique à des femmes et elle va bientôt concrétiser ce qu’elle décrit comme « la renaissance d’un vieux rêve » : enseigner la danse à des enfants et des ados vivant dans des communautés déshéritées de Brasília où elle réside.

« J’aime me dire que la danse classique correspond au principe suivant du bouddhisme : nous percevons notre monde extérieur de l’intérieur. En travaillant sur notre monde intérieur, nous pouvons changer notre environnement. Là est la force de la danse, et c’est la voie qu’elle nous montre. C’est exactement ce que je souhaite transmettre aux enfants et aux femmes dans mon projet. »