Reportage

Résolution 2021 de l’ECOSOC sur le programme commun adoptée par consensus

23 juillet 2021

Le 22 juillet, le Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC) a adopté une résolution par consensus relative au Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida, lors d’une réunion hybride au siège des Nations Unies à New York, aux États-Unis, présidée par le Vice-Président de l’ECOSOC, Collen Vixen Kelapile, Représentant permanent du Botswana auprès des Nations Unies à New York.

Lors de la réunion, le Conseil a examiné le rapport 2021 de la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, qu’elle a présenté en personne, et un rapport sur les questions de gouvernance du Conseil de coordination du Programme commun (CCP), présenté par son Président, Kalumbi Shangula, ministre de la Santé et des Services sociaux de Namibie.

À la suite du débat, la Représentante permanente adjointe de la Namibie auprès des Nations Unies à New York, Helena Ndapewa Kuzee, a présenté une déclaration conjointe de la Namibie et de la Thaïlande présentant la résolution 2021 relative au Programme commun. Les responsables de ces deux pays avaient co-animé les négociations à Genève, en Suisse, au début du mois de juillet, respectivement en tant que président et vice-présidente du CCP.

À cette occasion, ils ont exprimé leur gratitude envers les États membres pour avoir permis une résolution consensuelle qui a souligné le rôle critique du modèle de coparrainage et de gouvernance du Programme commun en matière de leadership, grâce à sa coordination, son orientation axée sur les résultats, sa gouvernance inclusive et ses résultats à l’échelle des pays, un exemple utile de cohérence stratégique. La résolution a également reconnu l’importance de la Déclaration politique des Nations Unies 2021 sur le VIH et le sida : mettre fin aux inégalités et agir pour vaincre le sida à l'horizon 2030, ainsi que la Stratégie mondiale de lutte contre le sida pour la période 2021-2026 : mettre fin aux inégalités, mettre fin au sida et fixer les objectifs pour 2025 en vue de la riposte.

La Namibie et la Thaïlande ont mis en avant le fait que l'épidémie de sida est loin d’être terminée et ont exprimé leur inquiétude quant au déficit de financement persistant de la riposte au VIH, en particulier en ce qui concerne les pays à revenu faible et intermédiaire, et que la pandémie de COVID-19 a exacerbé les inégalités au sein de chaque pays et entre les pays. Ce constat inclut également le défaut d’accès équitable et opportun aux vaccins, diagnostics, médicaments et produits médicaux sûrs, de qualité, efficaces et abordables contre la COVID-19. Cette situation avait créé des revers supplémentaires et entravé davantage la riposte au sida.

25 ans après que l'ECOSOC ait accueilli la délégation des organisations non gouvernementales au CCP, plusieurs pays ont reconnu dans une déclaration la contribution importante de cette délégation à la gouvernance du Programme commun et noté que les communautés touchées par le VIH, en particulier les populations clés, occupent une place primordiale dans la riposte au sida et, par conséquent, également dans les réunions des Nations Unies, où la délégation contribue à élaborer des politiques et formule des questions complexes. 

« Je remercie l'ECOSOC pour sa vision avant-gardiste et sa pensée originale lorsqu’il a créé ce programme multisectoriel unique au milieu des années 1990. Merci d’avoir insisté pour inclure les personnes vivant avec le VIH et les personnes les plus exposées au risque d’infection au VIH au cœur de la riposte mondiale des Nations Unies, ainsi que dans la gouvernance du Programme commun par le biais de la délégation des organisations non gouvernementales », a déclaré Mme Byanyima, en s’adressant aux représentants et représentantes des missions permanentes à New York.

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